Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 31 mars 2008

Printemps pourri à l'heure d'été

Ah, Venise !


F. Cabrel (photo AFP)

Marco (quel cabot !), Paul, Arnaud (Tsamère !) et Sylvie Feit + un Coudène en bonus.

Jolie vitrine de bon goût à côté du théâtre.

J'ai bien conscience de n'être pas original en rêvant de ciel bleu : je ne regretterai pas ce mois de mars finissant, froid, humide, où le seul rayon de soleil vint de la déculottée infligée à la droite pour les municipales.
Vers la fin du mois d'avril je ferai un saut à Venise où j'aime me perdre loin du flux des touristes pressés qui s'agglutinent sur le parcours obligé Rialto-Saint Marc-Palais des Doges-Pont des Soupirs.
Cette fois j'y habiterai un studio dans le centre ; je serai donc un peu plus "vénitien".
J'ai à découvrir Torcello, une île aussi "désertique" que possible sur la lagune et, dans Venise même, des coins et recoins qui m'ont échappé lors de mes précédents séjours.
Revoyant, hier, sur Arte, le beau film de James Ivory "Chambre avec vue", la tentation de Florence m'est venue aussi, où j'effectuerai un prochain séjour : comme à Venise, dans la ville des Medicis on ne sait où poser son regard sollicité à chaque pas par un édifice en majesté, une fontaine, un étal, un pan entier de l'histoire, une œuvre d'art léguée à l'humanité.

Il est essentiel pour moi de fuir chaque fois que possible cette "vie TGV" parisienne, ceux qui me côtoient sachant pourtant combien j'ai su adapter "à l'antiboise" mon quotidien dans la capitale.
L'indolence ici n'est pas de mise croit-on ; elle n'est pas de ce siècle pense-t-on alors que la paresse est une garantie de survie dans l'hystérie permanente qui domine ici.
Certes, j'ai bien conscience d'être un privilégié, ayant organisé mon existence de façon à échapper aux stress courants, parcourant mes journées en travaillant chez moi, toujours en musique, rédigeant cette gazette, expédiant les affaires courantes de l'école de musique (actuellement les dossiers de subvention et la préparation des concerts de fin d'année tout de même !), m'attablant quelques instants à mon cher vieux piano, dictaphone à ma portée, errant un moment sur la "toile" à la recherche d'anecdotes et d'images pour alimenter ce journal.
En fin d'après-midi ces cours de piano que je mène un peu à la façon d'un "show" (on ne se refait pas !) me sont devenus nécessaires qui permettent la transmission de la passion, attendant patiemment que les élèves, enfin, dépassent le maître.

Mais je m'égare, tant il est vrai que je répugne à parler de "moi" ici, sachant bien que cette gazette me ressemble, qu'elle me révèle un peu plus à chaque nouveau billet quel que soit le sujet abordé.

Il n'y a aucun disque de Francis Cabrel dans mes rayons.
C'est pourtant un artiste dont j'apprécie l'humilité, dont je pense qu'il ne fut jamais pris dans la tourmente de la "profession" : lui aussi mène son existence à son rythme, ciselant son oeuvre en amoureux des mots et des sons à l'abri du tumulte ambiant.
Il sort un nouvel album à un moment où l'industrie du disque connaît une crise sans précédent.
Comme Alain Bashung dont j'ai entendu des extraits de son nouvel opus qu'il faudra que j'achète (oui, je fais partie de ceux qui achètent encore disques et films !).

L'affaire de la "banderole" déployée lors du match Lens-PSG met une fois de plus en évidence les excès auxquels peuvent se livrer certains supporteurs dans les compétitions sportives.
A chaque fois que l'on est confronté à ce triste spectacle, les ministres et sous-ministres (hier soir, l'inénarrable Laporte) se succèdent sur les plateaux de télé pour condamner, affirmer qu'ils prendront des mesures et annoncer que "ça ne se reproduira plus".
Pendant ce temps, on enlève un misérable point à une équipe dont les partisans ont émis des insultes racistes à l'endroit d'un joueur de couleur.
On vous dit que "cela ne se reproduira plus".

La "fondue chinoise", c'est génial, du moins sur le papier : on vous apporte un réchaud sur lequel est posé une soupière contenant un délicieux bouillon dans lequel on trempe les différents ingrédients (poulet, poisson, calamar, boeuf, crevettes) à introduire à l'aide d'une sorte de panier dans un ordre précis.
C'est excellent mais ça demande de tels efforts que la dégustation du mets relève de la "galère".
Je demande pardon à Angel Ramos Sanchez pour l'y avoir entraîné vu que le plat en question ne peut se consommer qu'à deux et que le brave Angel n'a pas su résister à mes supplications de gourmet voulant découvrir un mets nouveau.
L'opération a permis à nos collègues de scène de bien s'amuser l'autre soir entre matinée et soirée.
Cela ne se reproduira plus.

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