Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
mardi 21 août 2007
As-tu déjà aimé...
"Les chansons d'amour" de Christophe Honoré me couraient après depuis quelques semaines ; elles m'ont finalement rattrapé hier sur la toile (trouée !) des "3 Luxembourg" où l'on ne prend pas le temps (ou la peine ?) de nettoyer les traces de doigts sur la vitre de la cabine de projection, ce qui vous gâcherait tout film de moyenne facture.
Je suis sorti du cinéma le coeur au bord de l'ivresse, m'envolant au-dessus de la rue Monsieur le Prince, ensoleillée spécialement pour moi : j'ai des relations ; figurez vous que pendant près de deux heures j'avais tutoyé les anges.
Le film commence en badinages amoureux avec chansons comme, un peu, dans un vieux Jacques Demy (hommage ?) pour basculer vers ailleurs après ces quelques minutes de mise en appétit.
Le procédé avait déjà été utilisé dans le précédent opus de son auteur, "Dans Paris", où Louis Garrel prouvait qu'il n'était pas seulement un très beau garçon mais surtout un acteur de cinéma-né, parce que, voyez-vous, il est très rare que les chiens donnent naissance à des chats et que, suscitant maintes jalousies, soupçons en favoritisme et autres conneries démagogiques, les "fil(es)s-de", si l'on sait être objectif, sont peu souvent mauvais.
J'avais beaucoup aimé ce film "à la manière" de la nouvelle vague d'un réalisateur qui jamais ne "se la pète", trouvant toujours les images et les mots qui vous touchent en plein coeur.
"Les chansons d'amour" confirme ces espoirs : dire qu'un nouveau cinéaste de talent est né s'avère pour une fois très juste.
Film musical "à l'envers" puisqu'il a été construit après que les chansons aient été écrites par Alex Beaupain, d'un simplicité inspirée, "Les chansons d'amour" renoue avec un cinéma de la tendresse, de la vie ; un cinéma qui se voit et s'écoute et vous donne des ailes.
Pour voler "dans Paris" sous un ciel maussade et ne voir que lumière.
[Les Chansons d'amour est un film timide et mort de trouille qui n'a peur de rien : ni du roman-photo, ni du cinéroman, ni du cul, ni du cucul. Comme nous.]
Gérard Lefort
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire