Vœux de nouvel an, anniversaire, j'ai un rapport curieux avec ces détours obligés du calendrier.
Comme beaucoup d'entre vous, pour l'anniversaire de naissance en particulier, je me dis dans un premier temps qu'on ne devrait pas le fêter, la date nous rapprochant de plus en plus de l'échéance ultime (on commence à y penser après 40 ans, et vous ?) ; en revanche, je me dis aussi que -chic !- c'est vachement bien d'être arrivé là sans trop d'encombres, après être passé par un accident qui, en fin de compte, m'a fait envisager la vie sous un angle différent, y compris dans mon rapport avec autrui : après ce fâcheux obstacle, j'ai tout de suite pensé que tout ce qui était à venir était du "rab".
En faisant attention à moi, je profite néanmoins et désormais de chaque moment de grâce que la vie a la bonté de m'offrir : une promenade avec un être cher, sous un soleil brûlant ou sous la pluie, de celles auraient pu m'apparaître banales autrefois, est devenue source d'émerveillement ; un regard posé sur moi avec gentillesse m'émeut au plus haut point, comme m'émurent les cadeaux reçus jeudi de mes complices de spectacle, car tous y avaient pensé : il en est un, parmi eux, qui possède un registre précis de nos dates de naissance, si bien que l'on n'est jamais oublié ; pour les deux raisons que j'ai évoquées plus haut, je suis incapable, donc, de savoir si j'aime ou non qu'on me souhaite cette année supplémentaire passée en ce bas-monde, avec, tant je fus touché, hier, des témoignages reçus, une petite préférence pour le "j'aime", comme on dit sur face book...
Ce qui est sûr, aussi, c'est que je n'en veux nullement à ceux qui ont oublié. Notre monde va si vite, trop vite...
Et si je rétrogradais d'un an à partir de l'an prochain ?
Déjà que certains me trouvent "rajeuni"...
pcc Benjamin Button
Avouez que j'ai de beaux restes, non ?
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