On avait fini par oublier que, l'hiver, il peut faire froid.
Reléguant pour un temps la campagne présidentielle en queue d'édition, les journaux télévisés vont donc nous abreuver dans les prochains jours d'images effrayantes d'automobiles bloquées sur les autoroutes, de chasse-neiges déblayant les chaussées et autres sableuses.
Pour faire joli, mais seulement si le "manteau blanc" recouvre la capitale ou les stations balnéaires, et dans ces deux cas uniquement, on verra des enfants occupés à des batailles de boules de neige sur la plage ou faisant de la luge sur la Butte Montmartre.
C'est ce que l'on appelle en jargon de journaliste, un marronnier : un sujet qui revient de manière récurrente, tels les reportages d'été sur les joies nautiques, ou, a contrario, sur le temps "pourri" qui ruine les saisons touristiques.
Ça occupe, et surtout, ça distrait.
Au sens premier du terme.
Ça, c'est rigolo !
J'écrivais, hier, que je ne parlerais que des événements drôles de la campagne électorale.C'en est un : après la longue intervention -sur 6 chaînes de télé, pas moins !- du vrai-faux candidat-président (et vice versa), un sondage a été réalisé (un de plus, et c'est pas fini) dont il ressort que F. Hollande gagne 3 points dans les intentions de vote au premier tour, alors que son rival encore virtuel, n'en gagne que la moitié d'un.
C'était bien la peine.
Séance de rattrapage : "Polisse", un vrai bon film !
Le film de Maïwenn (pas la chanteuse folklorique, l'autre) est nommé 13 fois aux Césars, et c'est mérité.Il faut se méfier comme de la peste de nos a-priori : on pourrait se dire "Maïwenn", "Joey Starr", ce n'est pas ma tasse de chocolat de chez Angelina, et l'on aurait bien tort.
Un peu comme ses illustres prédécesseurs Maurice Pialat (avec... Police) ou Bertrand Tavernier (avec L627, grand film à redécouvrir d'urgence), Maïwenn nous fait vivre le quotidien des femmes et hommes de la Brigade des mineurs, avec le lot de turpitudes plus ordinaires qu'on ne le croit auxquelles ces flics d'un genre particulier doivent faire face : grand-père pédophile inconscient des séquelles de son comportement, mère désespérée confiant son enfant aux gardiens de l'ordre, exploitation des enfants roumains, j'en passe, et de pires.
C'est filmé "à l'arrache", comme un document, avec quelques plans magnifiques à couper le souffle.
On retient évidemment la prestation des actrices et acteurs, tous impliqués à l'extrême, dont celles de la grande Karin Viard (sublime, de plus en plus) et de Marina Foïs (photo).
Vu en excellente compagnie dimanche dernier, Polisse est un grand film tragique.
Oh, une vraie chanteuse !
Les temps que nous vivons étant à la médiocrité, les médias "chics" s'emparent avec gourmandise de tout nouveau talent estampillé "de qualité".Abreuvés que l'on est de sous-merdes musicales à longueurs d'ondes, dès qu'on décèle une once de vrai talent, c'est un concert d’Alléluia qui salue l'impétrant (comme dirait Montebourg).
Aujourd'hui (et jusqu'à quand ?) c'est une certaine Lana Del Rey qui crée l'engouement, parce que, figurez-vous qu'elle chante juste et possède un fort jolie voix.
En maniant la zapette pas plus tard qu'hier soir, j'ai pu l'entendre et voir chanter en direct-live (comme ils disent) sur Canal+, et il est vrai que ça reposait de Rachida Dati qui la précédait dans la même émission.
On se gaussera néanmoins, si l'on connait un tantinet l'histoire du blues et, plus généralement, de la musique "soul", de voir l'émerveillement produit sur les foules par la blonde chanteuse américaine. Sa prestation d'hier soir en tout cas, n'était pas de nature à me projeter sur le balcon pour hurler à la face des passants : "Jésus, Marie, tugudu, une "diva" est née".
Mais sans doute faudra-t-il que j'en écoute un peu plus, au moins pour comprendre pourquoi cette jeune femme fait la une de la chronique musicale.
Et tiens, tant que j'y suis, je vous offre une grande et belle voix ci-après, même s'il est vrai que la chanteuse est moins "sexy".
Moins télégénique ?
Quoique :
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