Il n'aura échappé à personne, lors du débat qui l'opposait à F.Hollande jeudi soir, qu'Alain Juppé (le fabuleux Premier Ministre nommé par Chirac en 95 avec les conséquences que l'on sait) n'a pu se retenir d'évoquer le futur-ex président de la République en l'appelant "Sarko" ; Hollande, lui, n'a pas laissé passer, savourant le lapsus, bien informé du peu de considération que le Ministre des Affaires Etrangères porte à son "patron", même s'il consentit à monter sur le "Titanic" (c'est son mot !) gouvernemental.
Très traqueur au début, face à un adversaire digne mais décontracté, l'ex-porte-faix de Chirac, ne put démonter son adversaire, se contentant d'asséner l'élément de langage fourni par son parti : "vous êtes "arrogant"".
De Pécresse à Juppé en passant par Fillon, on s'indigne de "l'arrogance" de "l'arrogant" Hollande.
Las, quand ça veut pas, n'est-ce-pas (?)...
Aujourd'hui, on peut se demander où est passée l'impressionnante machine électorale de 2007 qui permit la victoire de "Sarko" contre une adversaire moins coriace, il est vrai.
Le pari était risqué d'envoyer Juppé face au favori (des sondages, hein, ne nous emballons pas !) : c'est un pari un peu ubuesque, tant l'homme est raideur, froideur et mépris incarnés.
Oh, M. Juppé n'est pas un "mauvais" Ministre des affaires étrangères, mais si la droite continue à murmurer très fort qu'il serait nommé Premier Ministre au cas, peu probable, où son ennemi intime serait réélu, la raclée risque d'être plus sévère qu'on ne le prévoit : il suffirait de rafraîchir la mémoire des électeurs qui auraient oublié la passage calamiteux, à ce poste, du Maire de Bordeaux : 17 ans, ce n'est pas la préhistoire !
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