Un ami me dit faire actuellement une cure de Bach.
Ma toute première professeur de piano était une fervente admiratrice de l'immense compositeur, dont je ne crains pas de dire qu'il inventa la musique moderne.
Jean-Sébastien, que l'on voit, à tort, comme un austère "kapelmeister", fut en son époque un novateur, toujours à l'affut de ce qui pouvait faire évoluer l'art musical : ainsi, il découvrit Vivaldi, bien avant que celui-ci ne connaisse la gloire internationale dans la seconde moitié du... 20è siècle (grâce, notamment, à l'éminent ensemble "I musici) !
Et Bach voulut faire connaître la musique du vénitien, "adaptant" les oeuvres du "preto rosso" (prêtre roux) : ainsi, cette Sicilienne qui berça ma toute récente St Sylvestre, au piano (l'adaptation écrite par Alexandre Tharaud) ou à la flûte baroque (adaptation toute spontanée d'un mien ami qui pratique la musique en "amateur", au sens noble du terme). Bach adapta cette Sicilienne pour l'orgue : on l'entend, en version originale "vivaldienne" sur le magnifique disque des concertos pour violoncelle de Jean-Guihen Queyras sorti en 2011 chez Harmonia Mundi, et c'est à tomber par terre !
Le disque de Queyras est un "must" absolu.
C'est Glenn Gould, bien sûr, qui "vulgarisa" l'oeuvre pour clavier de Bach : mon "baroqueux" fait la fine bouche, et a réussi à m'amener à l'écoute de ces oeuvres sur l'instrument original, à savoir le clavecin.
Il est vrai que, par exemple, les Sonates pour violon et clavecin ne me quittent plus, maintenant et que je ne peux pas ne pas penser au clavecin quand j'aborde sur mon piano (celui de la maison) ces textes, et malheureusement je suis loin d'en restituer l'authenticité...
Pour le fun, veuillez trouver ci-dessous un Bach joyeux, vif, dans une version peu "baroque", mais que j'aime énormément :
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