Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 3 février 2011

Douanes

La promotion tapageuse (innombrables "passages télé", campagne d'affichage) qui accompagne la sortie du nouveau film de Dany Boon (ça s'appelle "Rien à déclarer" pour le cas où ça vous aurait échappé), serait du genre à vous donner la nausée : je crois bien que Dany et Benoit me sont apparus en rêve la nuit dernière.
Le moins que l'on puisse dire est que la critique est partagée : les journaux "populaires" s'enthousiasment sur l'air "ah qu'il est bon de rigoler quand tout va mal" tandis que la presse qui réfléchit lui fait un sort ("beauf", "franchouillard", etc.).
Le premier sniper fut Jérôme Garcin qui, dans Le Nouvel Observateur, y alla d'un article assassin il y a quinze jours.
Dans le dernier Télérama néanmoins, on peut lire 2 avis opposés, un pour, un contre.
Voilà qui n'arrange pas mes affaires, moi qui dois en  partie mon arrivée dans le monde de l'humour scénique à un Dany Boon devenu désormais LA star comique nationale, jouissant du privilège (?) d'être reçu à l'Elysée par vous-savez-qui, lequel, à cette occasion, fit un discours d'une effroyable maladresse, mais ça, on en a pris l'habitude.
Sereinement, une fois évaporé le torrent médiatique qui déferle actuellement sur cet "évènement" j'attendrai la sortie du film en DVD pour me faire une opinion, comme je l'avais fait pour "... les ch'tis" qui me firent passer un agréable moment très oubliable.
Au cinéma, les duos comiques jalonnent l'histoire de la comédie depuis les balbutiements de l'invention des frères Lumière, du temps où la France rayonnait en maints domaines, dont celui de la musique, mais je m'égare : Laurel et Hardy, Abott et Costello (du lourd, aujourd'hui tombé dans l'oubli), Bourvil et De Funès, Brel et Ventura, Pierre Richard et Depardieu, firent la joie de ma jeunesse.
Les premiers, Stan et Oliver (photo), furent la source de trépignements d'hilarité lors de séances mémorables au cinoche des curés à Antibes, dans cette petite salle où je vis ce "Bal des adieux" (Song without end) avec Dirk Bogarde en Franz Liszt façon dandy, et autres navets vénérés.
Car oui, je revendique le droit de placer quelques "mauvais" films au plus haut de mon Panthéon personnel.
Peut-être y trouvera-t-on un jour les péripéties de nos deux douaniers.
Quelque chose me dit que non, mais on ne sait jamais...

Eternelle gratitude pour mes rires d'enfant, Messieurs Laurel ("le maigre", on disait) et Hardy ("le gros")

Aucun commentaire: