Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 2 décembre 2010

Froid, moi ? Jamais !

Il y a autour de la marque Damart une flopée de préjugés tenaces qui m’atteignait jusqu'à ces derniers mois : pour moi, comme pour beaucoup, l'acquisition de sous-vêtements de cette marque centenaire ou presque était un basculement vers le troisième âge que je repoussais avec horreur, un reniement de mon "image", moi que certains amis ont surnommé Peter Pan en quête perpétuelle d'une adolescence que je considérais (à tort sans doute) comme inachevée, vouée pour l'essentiel aux exercices pianistiques solitaires et aux concours divers et variés.
Il fallut qu'un ami de vingt ans mon cadet vante les qualités des T'shirt en Thermolactyl (R) que sa maman glissait régulièrement dans ses paquets-cadeaux pour que je daigne, l'an dernier, mettre les pieds dans la boutique du boulevard Haussmann, mué en Indiana Jones entrant avec précautions dans une grotte peuplée de mygales, serpents et autres chauve-souris suceuses de sang.
Comme je m'y attendais, l'endroit était peuplé de vieilles dames très au fait de la production maison, en habituées branchées aptes à disserter pendant des heures sur les mérites des différents modèles, n'ignorant rien des 3 et des 4 différenciant le degré de chaleur produit par le textile-miracle.
Je compris qu'il y avait là moult mamans venues compléter là le trousseau du fiston ou de la fifille ou contraignant leur époux à porter le vêtement anti-glagla de référence.
Je faisais l'acquisition de 3 t'shirt, deux blancs et un noir, et d'une veste d'intérieur qui me confère un côté "so british" mais que je n'arbore jamais quand j'ai de la visite, y voyant pour ma part davantage un côté "papy".
A la caisse, je me laissai convaincre de prendre la carte "maison" qui me vaut, à présent, de recevoir maints courriers et catalogues adressés à Madame Coudène (si !) que je m'empresse de mettre à la poubelle (jaune), parce que, tout de même, faut pas pousser.
Je me rends aujourd'hui au verdict des spécialistes : ce truc est vraiment efficace, en armure invincible contre les frimas.
De plus, le meilleur moment, c'est le... déshabillage avant le coucher : le Damart chargé d'électricité statique crisse et transmet son fluide à la chemise qui répugne à s'en détacher, c'est très rigolo !
De plus, si, dans ces moments-là, vous êtes accompagné d'une personne non-initiée, vous pouvez l'entendre dire : "ben, dis donc, j'te fais de l'effet !".
Damart, c'est d'la balle !
Un "encore jeune" et son Damart (R)

 


3 commentaires:

FF a dit…

Je confirme le pouvoir magique du Damart. Pour un tee-shirt à manches longues niveau 4 (chaleur intense), compter exactement 14365,46 anciens francs (effectivement, la clientèle n'est pas très lol).

Silvano a dit…

Finalement, FF, tu aurais dû reprendre le crochet : ça t'aurait fait faire des économies.

Silvano a dit…

J'ai le ticket avec la caissière !