Non loin de là, le "village Ramey", s'il n'est plus jalonné de "commerces de bouche" comme en des temps que je n'ai pas connus est lui aussi un bel exemple de "mixité sociale" réussie.
On y croise, j'en ai déjà parlé, un Fabrice Lucchini qui semble perpétuellement sur les traces de son enfance disparue, vous parle en émotion non contenue de la maison où il est né, de l'école élémentaire où il usa ses fonds de culotte.
En bas de chez moi, à la terrasse de ce café qui se dit "loung" par une erreur d'un patron peu au fait des subtilités de la langue anglaise, je m'arrête un dimanche matin pour saluer Anne R., humoriste célèbre et "maman d'élève" de l'Atelier Musical attablée à la verticale du soleil.
Comme dans tout village, on parle du temps qu'il fait et guère plus : on évite les discussions "métier" qu'on réserve aux pince-fesses de la Villa Domergue de Cannes quand le hasard nous met en présence pour "Performances d'acteurs".
Aujourd'hui j'avise ce jeune "showman-imitateur" qui vient d'emménager récemment non loin de l'appartement de la "comique" remplisseuse de salles n°1 de l'hexagone.
Je l'avais rencontré lui aussi à Cannes l'an dernier, puis une autre fois très prosaïquement dans le métro.
Je ressens une réelle simplicité chez ce jeune artiste bien entouré professionnellement et vraisemblablement peu sensible aux "paillettes" du show-biz.
Un peu plus loin je m'arrête un instant pour échanger quelques mots avec D. l'espagnol, figure quasiment historique du bourg, qui n'est ni artiste ni bobo et fut sans doute l'un des premiers, dans le coin, à ne pas cacher qu'il vit avec un autre homme.
S'il m'arrive de m'aventurer là-haut, avenue Junot, où les maisons d'architectes "art-déco" abritent une population moins soucieuse des fluctuations du "pouvoir d'achat", c'est dans la plaine où je vis que je me sens bien.
Le square d'à côté : de jour, c'est le terrain de jeux des mômes ;
la nuit, tout autour, une faune sans but écluse bières et whisky pas cher.
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