Ici, on est au plus près de l'intime, on se cherche sans jamais se trouver vraiment, sortant de la salle obscure avec mille questions en tête sur le sujet très "philo" du film de Kiarostami.
C'est typiquement le genre d'ofni (objet filmique non identifié) qui laisse la part belle au ressenti du spectateur, le place en totale subjectivité.
Il y a des moments d'agacement -le "jeu" épouvantable du gamin-acteur- heureusement dissipés par l'état de grâce qui accompagne la balade des deux principaux protagonistes au cœur de l'incomparable Toscane dont, notamment, la rencontre avec cette "mamma-sagesse" qui tient le café où tout se déclenche.
Pris au jeu de "l'imitation", ces deux êtres qui ne se connaissaient pas "reconstituent" le sentiment amoureux, l'histoire d'une relation qui connut le haut et le bas, l'histoire de l'amour sans lequel nous ne sommes rien.
Comme dans la vie, on se passionne, se déprend un instant, revient "vivre" avec eux pour, dans sa mémoire cinématographique, ne plus jamais les quitter.
Juliette Binoche et William Shimmel , "gravés".
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