Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 27 mai 2010

Printâneries

C'est fou comme la "une" de Charlie, ce dessin de Charb publié là-dessous était prémonitoire.
On apprenait en effet, hier, que "Jojo" n'aurait pas été "victime" d'un chirugien dont on a ruiné la réputation pour le coup et que, de surcroît, les complications intervenues après ses gros ennuis de santé découleraient en grande partie d'une addiction à l'alcool.
C'est pour tenter de faire "revenir en France" (!?) ces exilés fiscaux que fut créé, semble-t-il, le bouclier fiscal cher au paltoquet du Château, lequel ne rate jamais l'occasion, à chaque dramatique fait-divers, de faire des moulinets, revêtant à chaque fois son costume de Super Ministre de l'Intérieur.
Malgré cette excellente caricature, je me demande s'il y a une "sécu" en Suisse.

Almodovar est-t-il un cinéaste pour femmes et gays ?
Hier soir, au dîner, après le mini concert de Fromet à l'Entrepôt -car ce fut trop court- nous en devisions avec une femme que j'adore et qui se trouve être l'épouse d'un ami très drôle.
A cette inconditionnelle du grand cinéaste espagnol je racontais que mon co-spectateur de la veille auquel j'avais projeté "La mauvaise éducation" avait trouvé le film "glauque", "sordide" et j'en passe.
Ma convive trouva sur le champ les arguments pour démonter ce type d'affirmation à l'emporte-pièce.
Vu que, contre vents et critiques, j'estime qu'il s'agit d'un très grand film admirablement construit et certainement plus "émouvant", "violent", "passionné" que... "glauque", j'étais conforté dans ma propre vision de l'œuvre du Pedro.
Tout cela n'est sans doute que culturel.

Pour revenir aux concerts de l'Entrepôt (où nous fîmes un bon diner au demeurant), il faut déplorer que le lieu manque à ce point de respect aux artistes qu'il reçoit et... à leur public.
Dans la salle de bar où se produisait Frédéric hier, les serveurs tirent la gueule et déambulent sans cesse dans la salle pour guetter, provoquer, le désir de consommer, aux aguets comme des lions devant un troupeau d'antilopes.
On donne à l'artiste une heure, pas une minute de plus, pour dégager ensuite le cochon de payant afin de laisser la place à une autre clientèle : Fred a donc donné un récital "contre la montre" qui n'était pas de nature à laisser son talent s'exprimer avec sa force habituelle.
Il a su se créer un vrai public de "fans" (dont je suis) qui ne manqua pas de lui faire les ovations qu'il mérite et de le rappeler malgré les maquignons de service.

Sinon, cette photo trouvée au cours de déambulations d'internaute m'a bien amusé :


(On peut imaginer aussi des enfants de chœur devant une affiche de "La mauvaise éducation"...)

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