Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 12 mai 2010

Demain, la Toussaint

Temps pourri sur Paris ces jours-ci.
Au point que notre horloge interne se dérègle et qu'on aurait l'envie d'aller se balader dans les allées du Père Lachaise à une période de l'année où, d'habitude, les parisiens se vautrent sur le gazon d'un square ensoleillé et envahissent les terrasses de cafés.
Il parait que le manque de luminosité est un facteur de stress : je bénis le jour où j'ai décidé de m'installer dans cet appartement au cinquième étage ; il n'y fait jamais sombre.

Hier soir, le Caveau était envahi par une foule de jeunes lycéens venus de Calais : nos artistes, très "pros", ont quelque peu modifié leurs prestations pour s'adapter à ce public turbulent et peu au fait de la chose politique qui, habituellement, occupe une bonne partie du spectacle.
Je les ai "chopé" d'entrée et ça me rend hyper fier.
Frédéric Fromet fit un carton avec son "Les gars, lisez !" (jeu de mots) en mode reggae et surtout avec sa chanson qui ridiculise quelque peu les rappeurs de tout poil.
Selon une formule qu'il m'a soufflée, j'ai dit aux gamines et gamins (des "1ère S") que s'ils ne s'intéressaient pas à la politique, la politique, elle, s'intéresse à eux.
Bref, ambiance inhabituelle avec ovations, sifflets à l'américaine pour Fromet qui transforma sa partie du spectacle en concert rock.
Auparavant, Perrin, qui, lui, ne changea guère ses textes, eut plus de mal à gagner la sympathie d'un public peu au fait de la chose publique.
Ca m'amène à dire que si les imbéciles qui eurent un jour cette idée saugrenue suppriment vraiment l'Histoire des programmes de ces lycéens, ça nous promet une belle génération de citoyens.
Paul Adam les "chopa" lui aussi, avec le sens du "métier" qu'on lui connait, notamment avec son sketch autant visuel qu'audio sur les sms.
Gilles Détroit, en seconde partie, n'eut plus qu'à rafler la mise.

Frédéric Fromet (ou presque)

C'est la bonne nouvelle de la semaine : Gaspard Proust vient dès demain rejoindre l'équipe pour quelques représentations malgré sa montée en puissance de ces dernières semaines.
Ca s'appelle amitié et fidélité, qualités rarissimes dans la profession.
Son producteur, Laurent Ruquier, est de cette trempe.
D'autres, que ne citerai pas, beaucoup moins.
J'aurais détesté être déçu.
Gaspard, si tu me lis, tu as intérêt à apporter une bonne bouteille.

Sinon, Domenech, pour ne pas se mouiller et fort diplomatiquement, a sélectionné 30 joueurs pour la coupe du monde de balle au pied.
Et bien, les footeux râlent quand même.
Ce monsieur, dont je me soucie peu à vrai dire, a du mérite : avec les tarés qui hantent les stades, l'impopularité aidant, à sa place je craindrais pour ma vie.

Puisqu'on parle de ce "sport", il est temps, on m'en supplie, que je prenne position sur "l'affaire" Tibéri Ribéry.
J'aurais tendance à m'en tamponner le coquillard comme l'aurait dit Blier dans un film de Michel Audiard, mais je trouve ce scandale révélateur du climat de retour à l'ordre moral insufflé par les médias.
Ce garçon ne m'est guère sympathique mais on peut comprendre que les brassées de dollars qui alimentent les comptes bancaires de ces jeunes gens soient de nature à les pousser à la faute.
Si, on le dit, il a été "piégé" par cette fille qui ne semble pas issue du couvent des sœurs de la miséricorde, c'est beaucoup de bruit pour rien ; s'il est vrai que ce scandale induise un divorce, c'est pitié.
Et c'est l'ennemi public n°1, le fameux Domenech, qui va devoir gérer ce climat délétère en Afrique du Sud.
Ah, le salaud !

 Sinon, Mireille Mathieu chante encore : on vit vraiment une sale époque.

 

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