Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)
lundi 5 janvier 2009
Rentrée des glaces
C'est sous la neige que se déroule la rentrée scolaire parisienne, aujourd'hui.
Est-ce une impression, les bruits de la ville sont comme ouatés ce matin, atténués sans doute par le manteau neigeux qui recouvre la chaussée mais pas encore les trottoirs ?
J'ai ressorti une vilaine paire de chaussures marronnasses spéciales-bouillasse à grosses semelles : à nos âges, une fracture du col du fémur est vite arrivée.
Ces deux dernières semaines, mon quotidien ne fut rythmé que par les représentations au théâtre, nombreuses en période de fêtes ; il va falloir maintenant me démultiplier entre le "Caveau" et l'école de musique pour laquelle j'organise une audition dimanche matin dans ce même caveau.
S'y feront entendre notamment les 4 élèves de la "classe libre", des cours gratuits que j'ai créé pour des élèves très motivés, de ceux qui ne rechignent pas à venir travailler le samedi après-midi à la demande impromptue de leur prof.
Il faut dire qu'au fil des années, ma conception de l'enseignement du piano s'est affinée : mes cours ne sont plus du tout "magistraux", mais procèdent du "partage".
Quelquefois, car on ne se refait pas, mes "disciples" ont l'impression d'avoir passé une heure de détente, de musique festive ponctuée des plaisanteries dont je ne saurais me priver.
Mes "mômes" connaissent cependant mon niveau d'exigence et savent fort bien faire la part des choses : ils savent comment je fonctionne et en cela ont quelque mérite !
Il y a, vu ce qui nous entoure, quelque difficulté à transmettre l'amour de ce que l'on considère avec quelque prétention comme le "beau" : je m'en fais un devoir, slalomant entre les fanions qui jalonnent les pistes nivelées -vers le bas- médiatiques.
Le pot de terre ne doit jamais baisser la garde sous les assauts conjugués du tout-venant "musical" déversé sur les ondes et ailleurs et de la médiocrité bling-bling érigée en nouvelle "valeur" pseudo-artistique.
Quand on voit décorés de la Légion d'Honneur un Barbelivien ou un Michel Leeb, il ne faut pas baisser les bras, non, il faut s'obstiner.
Après tout, si l'on en croit la bible, David terrassa le géant Goliath.
Mais bon, y'a du boulot !
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