Hier, les français ont massivement exprimé leur colère à la face d'un pouvoir arrogant, méprisant, mettant un crochet du gauche à une droite qui gère la crise en ignorant les plus démunis et se tire une balle dans le pied en se mettant à dos les "classes moyennes" où le sarkozysme clinquant recruta en 2007 une bonne partie de ses électeurs.
J'ai, comme des centaines de milliers de français, battu le pavé parisien en cette après-midi sous un beau soleil d'hiver.
J'ai joué des coudes dans cette foule compacte, bloqué comme des milliers à hauteur du Déjazet au moment où la Place de la République se noircissait d'une armée en grogne venue de la Bastille.
J'y croisai des vieux, des gamins fiers de pouvoir crier leur angoisse de l'avenir, entendu, amusé, un vieux syndicaliste de la CGT apostropher un militant d'un "alors, les socialos, on est de retour ?" sous des bannières frappées de la rose au poing ; j'ai discuté avec une dame d'un âge certain, habillée comme pour une sortie au spectacle, qui me confiait "c'est ma première manif, mais vous savez, on n'en peut plus !".
Je n'ai pas senti de haine.
Juste une immense envie de "lui" dire : tu vois, on est là, tu t'en aperçois maintenant, dis ?!
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1 commentaire:
Toujours motivé, le Coudène !
Je t'envie.
Thierry, antibois trop résigné.
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