J'ai, comme des centaines de milliers de français, battu le pavé parisien en cette après-midi sous un beau soleil d'hiver.
J'ai joué des coudes dans cette foule compacte, bloqué comme des milliers à hauteur du Déjazet au moment où la Place de la République se noircissait d'une armée en grogne venue de la Bastille.
J'y croisai des vieux, des gamins fiers de pouvoir crier leur angoisse de l'avenir, entendu, amusé, un vieux syndicaliste de la CGT apostropher un militant d'un "alors, les socialos, on est de retour ?" sous des bannières frappées de la rose au poing ; j'ai discuté avec une dame d'un âge certain, habillée comme pour une sortie au spectacle, qui me confiait "c'est ma première manif, mais vous savez, on n'en peut plus !".
Je n'ai pas senti de haine.
Juste une immense envie de "lui" dire : tu vois, on est là, tu t'en aperçois maintenant, dis ?!
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1 commentaire:
Toujours motivé, le Coudène !
Je t'envie.
Thierry, antibois trop résigné.
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