Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

samedi 3 mars 2007

MON MEILLEUR AMI


C'est un Grotrian-Steinweg acheté à crédit en 1971 avec mes premiers gains : j'étais accompagnateur au cours de danse Irène Poppard, chez Josiane Vandelli (la tante de l'inénarrable Bruno !) à Antibes et donnais quelques cours.
Un son d'une profondeur incroyable malgré sa petite taille en hauteur.
Il offre un timbre "allemand" bien différend des pianos japonais formatés d'aujourd'hui.
L'instrument a souffert de mes ardeurs : à cette époque j'en jouais trois à quatre heures par jour.
Mon piano a connu Antibes et la maison de Montpellier, où, dans mon inoubliable période "show bizz", je lui assénai des rythmes percutants que la morale pianistique réprouve.
Rapatrié à Paris en 1996, il a subi un lifting ruineux : changement des marteaux et des languettes etc. par le technicien des Pianos Labrousse qui a fait un travail remarquable.
Jean François, de la même vénérable maison, l'a ensuite harmonisé et m'a confirmé l'excellence de ce "petit" modèle.
Sans m'épancher de manière trop lyrique, je confie que cet instrument a été le témoin des passages les plus marquants de mon existence.
(En raccourci, "Steinweg" est la branche allemande de la famille, expatriée, qui a produit, aux Etats Unis la marque "Steinway & Sons" dont les pianos sont les "Rolls" des instruments de concert.)

Aucun commentaire: