Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 13 mars 2007

CONVAINCRE

Ségolène Royal dans le journal de Poivre d'Arvor ce soir, puis chez Arlette Chabot, la copine de Coppé, jeudi.
Dernière ligne droite avant le début de la campagne officielle.
On ne pourra pas dire que les français n'auront pu prendre connaissance du programme de la candidate de gauche.
A l'heure où les vu-mètres sondagiers s'affolent d'une prétendue ascension, irrésistible parait-il, d'un candidat sans programme ou si peu, on mesure à quel point, si ces "prévisions" venaient à s'avérer exactes, les leçons de 2002 n'auraient pas été tirées : on se souviendra sans peine de ces électeurs, des proches souvent, hélas, faisant leurs emplettes dans le grand supermarché politique : -"Ah,je vais voter Besancenot : il est jeune, il est facteur, il s'exprime vachement bien" ou "Elle monte (sondages !), Arlette, elle est pas mal finalement" ou "Taubira, super, elle est plus sympa que Jospin !", sans parler de Chevènement dont on disait qu'il ferait 15 % !
On a vu ce qu'il résulta de ces comportements électoraux fantaisistes.
Aujourd'hui, je l'ai maintes fois écrit ici, le candidat des dîners en villes, c'est Bayrou, la nouvelle tête de gondole du grand mercato présidentiel.
Lequel Bayrou doit se pincer très fort chaque matin, lui qui ne représentait il y a 5 ans qu'une France centriste frileuse, catholique, bourgeoise, habituée au compromis permanent avec la droite.

Un soir, dernièrement, j'entendais un trentenaire, garçon brillant, intelligent, m'affirmer qu'il voterait Voynet (qui risque de prendre une avoinée, d'ailleurs).
Rien de contestable : au premier tour on choisit, au deuxième on élimine, c'est la règle démocratique.
Quand, cependant, tout de même curieux de connaître les raisons de ce choix, j'exprimai ma demande, je m'entendis répondre non pas que les raisons étaient des convictions écologiques profondes que seule, cette candidate, aux yeux de mon interlocuteur, aurait été la seule à défendre, mais que, bon, Royal serait au second tour (ça ne vous rappelle rien ?) et qu'il "n'aimait pas sa voix" !

Voilà où nous en sommes.
Bon courage, Ségolène.

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