Invités par Ruquier pour l'émission diffusée hier soir, l'amuseur (dont l'expression favorite, comprend-t-on est "je m'en bats les couilles") et le barde gaulois auquel on aurait bien aimé réserver le même sort qu'à Assurancetourix dans les bandes dessinées, ont eu à essuyer les critiques d'Eric Naulleau.
Des deux, Bigard fut le plus habile en une stratégie visiblement bien préparée pour étouffer toute velléité de mise en cause du film dont il était venu assurer la promotion.
Car, après l'échec cuisant de son premier long métrage, il s'agissait cette fois de ne pas se rater.
Lalanne tentait de faire de même mais ne se maîtrisa point et donna le spectacle d'un homme incapable de se dominer, cédant à l'insulte et frisant la violence physique.
Evidemment, sous ces assauts de démagogie consistant à mépriser les "intellos" et des critiques "incompétents", le public de chair et d'os présent sur le plateau tombait dans le piège et Ruquier, dépassé, donnait la désagréable impression d'abandonner son chroniqueur en rase campagne.
Le spectacle donné hier soir laissait un goût étrange en ces temps de "si y'en a qu'ça les démange" et à l'heure où nos voisins italiens se voient dirigés par un homme qui conseille l'achat de meubles Ikéa, pas chers, aux sinistrés des Abruzzes.
Il y a une forte dose de fascisme rampant à vouloir baillonner la critique.
Faut-il rappeler que les plus grands écrivains, les plus grands cinéastes, ont, parallèlement à l'exercice de leur talent, fait profession de critique ?
Des incompétents ?
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