Terreur dimanche après le bain que je m'autorise une fois par semaine, quand j'allume ma télé à l'heure des informations. J'y apprends le drame de cet homme, victime d'un infarctus, décédé après qu'on l'ait refusé aux urgences de la bonne ville de Troyes. Son épouse raconte comment, son mari se plaignant d'une vive douleur à l'épaule (je sais maintenant combien c'est caractéristique), elle l'a conduit jusqu'à l'hôpital, en ce service saturé où le personnel est débordé. On me disait hier, en milieu hospitalier d'ailleurs, que le simple fait de l'évocation de cette douleur, précisément, aurait dû faire de l'homme un cas prioritaire ! Ressortant des urgences pour aller vers la "maison médicale" où l'avait dirigé, le monsieur s'est assis pour s'effondrer peu après, toujours selon le témoignage de sa femme. Des sueurs rétrospectives me viennent quand je pense à cet homme, à Dan, qui fut l'un de mes meilleurs amis, ou à Michel Berger qui n'eurent pas la chance que j'ai eue il y a peu de temps (et ma "présence d'esprit" ?).
Après ce début de soirée angoissant, pour me détendre, j'ai regardé Le chat, de Pierre Granier-Deferre, film de 71 avec le couple Signoret/Gabin, au sommet. Tu parles d'une détente ! C'est adapté (par Pascal Jardin) d'un roman éponyme de Simenon qui observe la déliquescence d'un couple vieillissant dans un quasi-huis clos oppressant. C'est ce que l'on appelait à l'époque la "nouvelle qualité française". C'est toujours excellent. Quand même.
Avec 74% (si !), la personnalité politique préférée des français est Jacques Chirac. On verra par ailleurs, dans mon fourre-tout de la semaine dernière, ce que j'en pensais prophétiquement. On en rira. On en pleurera sans doute, la consolation venant de la place de Nick, loin derrière avec 41%.
Sinon, grand beau temps sur Paris aujourd'hui et 22° annoncés. En période de vacances pasquales, c'est un cadeau.
Et je vous prie de m'excuser pour le titre, complètement idiot, de ce billet d'humeurs.
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