Synopsis : On ne choisit ni ses parents, ni ses enfants !
Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint Emilion a un fils, Martin, qui travaille avec lui sur le domaine familial. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus charismatique… plus conforme à ses fantasmes de père ! L’arrivée de Philippe, le fils de son régisseur va bouleverser la vie de la propriété. Paul tombe en fascination devant ce fils idéal. Commence alors une partie d’échec qui se jouera à quatre : deux pères, deux fils, sous le regard impuissant des femmes qui les entourent. Et au moins l’un d’entre eux n’a plus rien à perdre …
Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint Emilion a un fils, Martin, qui travaille avec lui sur le domaine familial. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus charismatique… plus conforme à ses fantasmes de père ! L’arrivée de Philippe, le fils de son régisseur va bouleverser la vie de la propriété. Paul tombe en fascination devant ce fils idéal. Commence alors une partie d’échec qui se jouera à quatre : deux pères, deux fils, sous le regard impuissant des femmes qui les entourent. Et au moins l’un d’entre eux n’a plus rien à perdre …
Quelle belle, quelle bonne idée !
Des éloges flatteurs accompagnent ce film sorti en août dernier que je m'étais promis de voir et puis, voilà, le temps passe, on oublie...
Ignoble, à la limite de l'abjection, ce père, propriétaire d'un grand cru célébré par les connaisseurs, si bien "joué" par le grand Arestrup qu'on passera tout ce long métrage à haïr au point de laisser échapper des jurons à chaque scène où son pauvre Martin de fils (excellent Lorant Deutsch) doit essuyer le mépris constant, les sarcasmes, les humiliations qui lui sont infligés.
Ici, le fils préféré est étranger à la famille, fils naturel d'un régisseur (Patrick Chesnais, formidable !) atteint d'un cancer, qui va devoir passer la main, l'échéance fatale se rapprochant.
L'idée forte, c'est d'avoir choisi ce cadre, ces vignes admirablement photographiées par Yves Angelo, pour illustrer cette relation oppressante entre un père et son fils.
Le vin, en ses splendeurs, est au cœur du film, en enjeu primordial - le prochain millésime sera-t-il à la hauteur de ses prestigieux prédécesseurs ?- autour duquel tourne la vie de ces personnages passionnés par leur vocation : au père lui-même, malgré son comportement odieux, on reconnaîtra un amour de son métier vissé au cœur et à l'âme, et ce, jusqu'à la tragique dernière scène.
Scénario imparable, acteurs à leur meilleur (saluons aussi Valérie Mairesse et Anne Marivin), belle photo, excellente bande originale d'Armand Amar,
"Tu seras mon fils"* peut se classer, même si les César semblent l'avoir oublié, parmi les meilleures productions françaises de l'année écoulée.
Niels Arestrup et Lorant Deutsch, parfaits.
* Vu en vidéoprojection au format Blu-ray.
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