Il a fallu que ces trois-là conjuguent, chacun de son côté et sans se concerter, leur amitié, déclenchant un mécanisme quelque peu rouillé pour que je procède à un réaménagement presque total de mon environnement immédiat.
S., que toutes ses relations considèrent -à raison- comme surdoué pour faire à peu de frais un palais d'un quelconque galetas, fut le premier à mettre le feu aux poudres : "si tu fais ça, ça, et puis ça, tu rentabiliseras ton espace de vie au maximum".
J'avais peine à visualiser ses intentions, traînai quelque peu pendant les fêtes, reportant l'idée à "un peu plus tard", sachant néanmoins que ces changements, dans un intérieur récemment rénové, seraient bienvenus.
Puis ce fut au tour de R., en une soirée très "coin du feu" et "bâtons rompus" de balayer les alentours immédiats d'un regard sans indulgence et de suggérer avec fermeté d'importantes -gigantesques à mes yeux- modifications. Piqué au vif, je me mettais en devoir, une semaine durant, de modifier la partie concernée, G. venant apporter la touche finale, lui qui séjourne de temps à autre dans mon espace vital.
Sitôt fait, je repensais aux indications de S., reléguées un temps dans un coin de ma mémoire.
C'était d'une logique imparable : je ne pouvais m'en tenir à la moitié de la pièce.
Mon vieil ami n'attendait que mon signal et que me vint l'énergie nécessaire.
La deuxième partie du projet fut donc menée à bien hier, en une petite demi-journée. Ce qui m'apparaissait titanesque fut prestement effectué sous l'effet de nos déterminations, S. dirigeant la manœuvre armé des outils nécessaires. Un meuble envahissant fut démonté -la fondation de l'Abbé Pierre en héritera-, le piano déplacé et mis à la place d'honneur qui lui revient de droit, une étagère fixée pour accueillir le vidéo-projecteur, la table polyvalente judicieusement placée, l'éclairage revu -S. sait utiliser la petite lampe qui éclairera tel ou tel espace- et ne restent à régler que des détails (côté bureau, un enchevêtrement de câbles à démêler, des dossiers à classer et à disposer à proximité immédiate de la main...).
Hier soir j'accueillais F., lequel se dit enthousiasmé par ce nouveau cadre de vie, reposant pour les yeux, logique avec son coin musique et son espace lecture, une utilisation rationnelle du "bureau-table d'agapes"...
Chez moi, dorénavant, on respire.
Avec F., nous fêtâmes l'événement en débouchant une bouteille d'excellent Champagne au son des talents variés de Vivaldi et de Bill Evans : ne manquait qu'un feu de cheminée.
Bon d'accord, mais pas tout de suite.
En attendant, je pourrais presque convoquer Ideat pour un reportage.
Heureux : merci à l'amitié.
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