Casta Diva
Le décès d'une gloire de la musique pop est, bien sûr, un événement bien triste.Concernant Whitney Houston, les journalistes ont employé, se donnant le mot, le terme "diva" pour définir la vedette disparue.
On retrouve ici la dévalorisation des qualificatifs que je dénonce, à plume perdue sans doute, depuis que cette gazette existe ; je me suis ainsi époumoné à plusieurs reprises pour déplorer l'utilisation abusive de "génie " ou de "génial" appliqués à des êtres ou des œuvres qui sont loin de mériter l'honneur qu'on leur fait.
Je sais que Madame Houston, qui vient donc de décéder, tient une place de choix dans le cœur de ses admirateurs que je ne veux aucunement blesser ici.
Néanmoins, comme pour tout artiste, l'admiration est forcément subjective.
En l'occurrence, je ne crois pas m'avancer beaucoup en constatant qu'elle est le fruit d'un "tube" (que l'on nous sert aujourd'hui à toutes les sauces et en tous lieux médiatiques), lequel, comme tant de "standards" ramène beaucoup d'entre nous à une période de notre existence qu'une chanson a accompagnée.
Personnellement, je n'étais pas des "fans" de la chanteuse, de même que, bien que lui reconnaissant d'exceptionnelles qualités, je ne fus pas de ceux de Michael Jackson, même si Billie Jean et autres Thriller font renaître, les ré-entendant, des épisodes de ma vie.
Pour revenir à la malheureuse Whitney, et malgré ses qualités (bien amoindries ces dernières années, si l'on en juge d'après quelques prestations calamiteuses), il sera utile à certains pisseurs de copie patentés de revoir le sens du terme "diva" et de faire un tour dans l'histoire de l'art vocal pour constater à quelles immenses "grandes voix" il fut accolé.
Du recul, que diable !
Redoux
Ainsi donc, on a fini de subir les vraies rigueurs de l'hiver, la "vague de froid" ayant reflué enfin, ne laissant après son passage que bitumes verglacés et plantes brûlées, sur mon balcon notamment (mais ça, c'est de ma faute : je n'ai pas jugé utile de les couvrir !).Les journaux télévisés devront trouver une autre matière première ; ce ne devrait pas être bien difficile : la situation en Grèce est préoccupante, en Syrie aussi et un peu partout ailleurs ; mais les problèmes des voisins sont moins importants, bien sûr, et l'on sait que les sujets dits "internationaux" ne préoccupent guère le téléspectateur, d'où, pour le journal de Tf1, par exemple, leur relégation en fin d'édition.
Doit-on s'attendre maintenant à de longs reportages sur le fait qu'il fait moins froid ?
Vous verrez qu'il vont trouver.
Littératures
Il faudrait que je chronique davantage les livres que je lis.
Ainsi, je n'ai pas parlé de l'ouvrage autobiographique de Gabriel Dussurget "Le magicien d'Aix"(Actes Sud) que l'on m'offrit fort pertinemment pour mon petit Noël.
Dussurget, mélomane averti, créa le festival d'Aix-en-Provence auquel il consacra la majeure partie de son existence.
Ça fourmille d'anecdotes, la première partie étant consacrée à la vie de Dussurget avant la création du festival, dans le Paris des années folles où il fréquenta les plus grands noms de l'époque ; la seconde partie est principalement axée sur la grande œuvre de sa vie pour laquelle il fit preuve d'une clairvoyance exceptionnelle, devinant les talents avec une sûreté de goût confondante.
Je n'ai pas parlé non plus du "Club des incorrigibles optimistes", passionnant roman de Jean-Michel Guenassia que l'on pourra se procurer au Livre de Poche : c'est passionnant de bout en bout, itinéraire d'un enfant du siècle (le 20ème), collégien puis lycéen parisien au cœur des événements de la période (URSS, guerre d'Algérie, prémices de 68...) ; le narrateur fréquente un cercle très privé d'émigrés russes exilés pour des raisons toutes différentes où il parvient à se faire admettre en garçon vif, intelligent, attentif qu'il est.
Je ne lis pas assez, je m'en fais le reproche.
Seules mes nuits d'insomnie, si elles revenaient (je croise les doigts pour qu'il n'en soit rien), me permettraient de rattraper le retard ; il y a quatre ouvrages en souffrance auxquels il faut que je m'attelle.
Mais voilà, j'ai recommencé à écrire, et le temps passe si vite....
Films
Le dernier opus de Christophe Honoré, "Les Bien-Aimés" n'est guère emballant, se laissant voir toutefois par un dimanche soir d'hiver.
C'est un peu une resucée des "Chansons d'amour", avec chansons, Louis Garell, Ludivine Sagnier, et LA Deneuve qui deneuvise à qui mieux-mieux.
Là aussi, le retard s'accumule, et je n'amortis guère ma carte de cinéma illimité.
Rien ne me tente vraiment actuellement et je n'ai même pas vu "L'amour dure 3 ans" dans lequel, dit-on, mon copain Gaspard fait merveille...
Je m'en fais un devoir cette semaine, d'autant qu'ensuite, je vais pas mal voyager.
Musique
En petit cercle amical, nous avions récemment une (sempiternelle ?) discussion sur l'avenir de la musique dans sa diversité. Nous rejoignions avec un réel pessimisme la sentence émise par Glenn Gould il y a déjà fort longtemps : "la musique est finie".Le célèbre pianiste voulait dire par là qu'on avait épuisé toutes les ressources, y compris "mathématiques".
C'est valable pour tous les genres : en pop, rock, soul, on ne peut que constater que tout tourne en rond depuis, grosso-modo, la fin des années 70. Pour la musique classique, force me fut de rejoindre l'un de mes interlocuteurs qui constatait que les œuvres soumises à nos patientes oreilles aujourd'hui relèvent surtout de l'expérimentation. En l'occurrence, il y a tout de même une volonté de recherche, mais on est dans le domaine du scientifique...
Gaëtan Naulleau, de Diapason, donne des cours et conférences en Sorbonne qui semblent passionnants sur l'histoire de l'interprétation, des musiques anciennes à l'époque contemporaine.
Demain mercredi, sujet de synthèse :
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