Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 26 mars 2009

(R)(H)umeurs

"Une porte sans poignée" (Johnny) chez Kubrick.

La bêtise des distributeurs de programmes cinématographiques interpelle notamment en ce qui concerne les titres des films anglo-saxons.
Quand le distributeur décide de donner un titre en français à une production américaine, ce qui est fort rare car nous sommes tous censés pratiquer la langue de Shakespeare, celui-ci, fort souvent, n'a qu'un lointain rapport avec le titre original.
Pire, le titre qui dévoile l'essentiel de l'intrigue : Les noces rebelles, par exemple, nous prévient que le couple Winslet/Di Caprio se brisera en cours de projection !
A contrario, il est donc désormais de bon ton de laisser le titre "en anglais", ce qui donne, à la caisse des cinémas, de savoureuses interprétations phonétiques (je sais, je suis un spécialiste !), quand le citoyen lambda, las de pratiquer la contorsion linguistique, n'a cependant pu trouver une abréviation pratique pour aiguiller le caissier.
Ainsi, pour I am because you are, on se contentera de dire "I am" et l'on ne vous délivrera pas de billet pour Last chance for love dont le titre original -ça se complique- est (si !) Last chance Harvey, ce qui, vous en conviendrez, est une différence notable.
Là où les distributeurs charrient, je me permets, c'est de garder le titre américain quand la traduction en langue de chez-nous s'impose.
Ainsi le (bon, paraît-il) film Duplicity : ou les distributeurs ne savaient pas que le mot "duplicité" existe en bon français, ou ils ont pensé que le passage du "y" au "é" aurait des conséquences néfastes sur la caisse enregistreuse d'un film dont la distribution (le "casting" si tu veux) a tout pour attirer les foules.
Là, c'est le pompon.
D'autant que ça donnait l'occasion à certains -une minorité sans doute- dont le vocabulaire ne dépasse pas les 450 mots d'apprendre quelque chose.
Comme dirait Bacri, ça ça ça m'énerve, ça !

Bacri qui m'amène à évoquer les "Guignols de l'info", toujours vaillants au bout de 20 ans de carrière.
La semaine dernière, mardi ou mercredi, ils nous faisaient assister à une séance "culture cinématographique" organisée à l'Elysée par Carlita.
Devant l'écran, Johnny, Steevy Boulay, Christian Clavier, Doc Gyneco et Nico.
Programme : 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick.
Tellement c'est bien vu, tellement c'est drôle, tellement c'est pathétique, je vous raconte pas : allez fureter sur le site de canalplus (référence Semaine des guignols du 16/03).
C'est à mdr* !

Ecoute ta conscience, Pinocchio ! (Walt Disney (R), on plaisante pas avec ça !)

Sinon, toudé, voilà que Eric Besson -celui qui trouve que Welcome incite trop les gens à être humains avec les clandestins qui crèvent de froid et de faim à Calais- a des scrupules pour signer le décret d'application de la loi sur l'ADN des sans-papiers (je résume).
J'imagine les nuits peuplées de cauchemars de l'ancien pourfendeur de Sarko qui rejoint le diable en pleine campagne pour l'élection présidentielle.
Je le vois aussi tel un personnage de Hergé tiraillé entre ange et diablotin.
Je lui offrirais bien un Jiminy Cricket : une conscience, quoi !

Les héros du jour sont ces gosses de CE1-CE2 qui ont mis en fuite, dans les Yvelines, un homme qui tentait d'enlever l'une de leurs camarades, âgée de 7 ans.
Ils ont ensuite fait de l'individu, comme on dit dans les commissariats, une description qui a permis d'en tracer un portrait-robot.
La police trouve de nos jours des auxiliaires inattendus, me souffle Jiminy Cricket.

Autre nouvelle moins feune : le tribunal correctionnel de Créteil a condamné un père de 31 ans à 10 mois de prison, dont 4 avec sursis, pour avoir fait boire du whisky à sa fille de 2 ans alors qu'il en avait la garde début janvier.
La mère de l'enfant, séparée du père, en récupérant sa fillette avait constaté que la gamine titubait et "était très énervée".

Sinon, Nicolas Sarkozy est toujours Président de la République.
Y'a de quoi se bourrer la gueule.
En adulte responsable.

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