Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 6 mars 2009

Des gens qui m'ont connu

Je reprends ce "blog" après un court séjour à Marseille.
Je ne peux me faire à l'idée que le mot "blog" soit entré au dictionnaire, d'où les guillemets.
J'ai pensé à ces phrases alignées ici jour après jour depuis plus de deux ans maintenant.
Il y a le désir de livrer au quotidien quelques humeurs, révoltes, plaisirs, qui font la vie d'un homme ; il y a certainement une part d'ego.
Car qui est-on pour distribuer ainsi une sorte de "bonne parole" destinée à qui voudra bien s'y vautrer à cadence régulière ?
Je dispose d'un outil ès statistiques qui me permet de savoir, chaque matin, combien de visiteurs cette adresse a accueillis le jour précédent, de quels pays, de quelles régions ils me sont arrivés, par quelles portes ils sont passés pour venir jusqu'ici, si seul le hasard les y a conduits ou s'ils sont venus directement, car fidèles, comme certains amis ou élèves (ce qui revient un peu au même).
De même qu'il existe des proches qui refusent systématiquement, je le sais, d'y poser un regard et ce pour des raisons qui me sont désespérément obscures.
Il y a enfin ceux qui ont dû me connaître dans le passé, qui ont cherché "Sylvian Coudène"" sur un moteur de recherche et qui, impitoyable "traçabilité" de la toile, ont atterri sur cette gazette.
"Que devient-il, le Coudène chanteur, ou D'J, ou pianiste, qu'on a connu à certaine étape de sa vie qui, sans doute l'ignoraient-ils, en a connu tant, et si diverses ?"
Ce journal qui n'est pas "intime" dans toute l'acceptation du terme n'en est pas moins une source d'information sur ce que je suis devenu au fil des années.
Y est venu, y vient, y viendra sans aucun doute une personne que j'ai aimée pendant une période plus ou moins longue, puis que je n'ai plus aimée, qui voudrait m'aimer encore et que je ne veux plus aimer ; ou le contraire.
Mille questions se pressent dans ma tête, car mon outil statistique ne m'en dit pas plus (et c'est tant mieux, finalement) que la région d'où l'internaute a "cliqué" pour venir me lire.
En créant cette gazette, je me suis exposé, exhibé : j'ai écrit et publié.
Je me fais obligation de chaque jour l'étoffer, par respect pour le petit nombre de lecteurs vraiment fidèles qui la consultent au quotidien ou presque.
Je suis piégé.
Et maso : je continue.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'aime te lire tous les matin (sauf quand tu es un Marseille) et je sais que tu viens de temps en temps sur mon blog. Je suis comme toi, je ne comprends pas pourquoi certains de mes proches se refuse d'aller y jeter un oeil de temps en temps. ???