ALEXANDRE NEVSKI (S.M. Eisenstein - URSS 1938)
La Russie au XIIIe siècle. Le prince Alexandre vit retiré sur ses terres, au milieu de ses amis pêcheurs. Une troupe de Tartares commet des exactions non loin de là, mais Alexandre juge qu'il y a un ennemi plus urgent à combattre : l'Allemand. Pskov vient de tomber sous les coups des hordes teutonnes, lesquelles sèment sur leur passage la désolation et la ruine. A Novgorod, c'est la colère et le désespoir. Des traîtres infiltrés dans la population poussent les Russes à capituler. On décide d'aller trouver Alexandre, qui se distingua naguère à la bataille de la Neva (d'où son surnom de Nevski), afin qu'il organise la résistance à l'envahisseur. Il accepte, à condition qu'on lui accorde les pleins pouvoirs, Galvanisé, le peuple se prépare au combat dans l'enthousiasme. Mais l'armée teutonne progresse. Une avant-garde russe est prise en embuscade. Une histoire racontée par un de ses soldats donne à Alexandre l'idée de prendre l'ennemi en tenaille, en l'attirant sur le lac gelé de Tchoudsk et en se rabattant sur ses flancs au moment propice. Le combat est meurtrier, mais sous le poids de la lourde cavalerie allemande, la glace cède. L'infanterie russe, plus légère, a le dessus. Les Allemands se noient ou fuient en désordre. Deux guerriers se sont particulièrement distingués au combat : Gavrilo et Bouslaï : de retour à Novgorod, ils trouvent chacun une femme fidèle qui les attend. Alexandre donne le signal de la liesse populaire, châtie les traîtres et lance un avertissement solennel à ceux qui songeraient désormais à envahir la terre russe.
Prokoviev a écrit là une musique "de film" qui est un véritable "film opéra".
La scène de la "bataille sur la glace" évoque David & Goliath.
Ici, c'est le pot de terre qui va l'emporter sur le pot de fer : ces cons de chevaliers teutoniques (de vrais nazis avant l'heure) vont se faire avoir, car sous le poids de leurs chevaux et de leurs lourdes armures, la glace va céder et tout ce beau monde va se noyer dans ce qui s'appelle aujourd'hui la "Neva" en hommage au héros.
La bande son a naturellement subi les outrages du temps.
Mais la musique de Prokofiev a été maintes fois enregistrée par les plus grands orchestres.
Ci-dessous, on peut écouter un extrait de la célèbre "bataille sur la glace" : on imagine très bien les petits russes gambadant devant les teutons, les menant à leur funeste destinée.
Je voue un véritable culte à ce film dont je cherche encore une édition DVD restaurée.
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