On l'a sans doute beaucoup dit : parvenir à toucher au cœur le spectateur par le truchement d'un robot mal fagoté, mal assemblé, rouillé, tient de la performance.
Embarquer ainsi le spectateur réticent que je suis relève également de l'exploit.
Avec ce film, plutôt destiné à un public adulte, l'association Disney/Pixar donne naissance à un objet cinématographique au ton neuf, qui dénonce, et venant des USA, c'est notable, la société de consommation et le désastre écologique qu'elle entraîne.
Ainsi, ce film américain plaide pour la décroissance, pousse un véritable hurlement pour alerter le spectateur, sous-entendant : n'est-ce pas déjà trop tard ?
Cousin de Hal, le robot du "2001" de Kubrick, Wall.e nous rejoue, avec sa dulcinée enfin retrouvée, l'une des scènes majeures du film de Kubrick, auquel il rend maintes fois hommage, donnant envie de voir et revoir ce chef d'oeuvre intemporel et prophétique.
Outre un "scénar" gonflé, Wall.E offre un large panorama de l'évolution en matière de films d'animation : fluidité impressionnante (je reviendrai sur l'exploitation du numérique à la prise de vue et à la projection), souci du détail qui, forcément, tue, couleurs maîtrisées en véritable art pictural, mouvements de caméra carrément époustouflants magnifiés par la projection exceptionnelle du "Max" (j'y arrive)...
Du grand cinéma.
*
Le spectateur parisien sait qu'au Max Linder il faut arriver à l'avance pour franchir dans les tout-premiers la porte de la mezzanine, s'y glisser au premier rang d'où l'on a une vue imprenable sur l'écran géant (photo) et d'où l'on peut étendre ses jambes sur le parapet, un bonheur rituel confinant à l'extase (j'exagère à peine...).
Il faut aller au Max Linder où le public est hélas de plus en plus clairsemé, sans doute à cause d'une gestion qui semble quelque peu désinvolte, d'une communication qui laisse à désirer (la projection numérique est mentionnée sur une feuille A4 scotchée dans l'entrée et les annonces de nuits spéciales ne sont pas mises à jour sur le panneau lumineux...), car cette salle permet de voir un film dans les meilleures conditions (quand, dans le cas des projections "traditionnelles", l'opérateur daigne faire "le point !").
Il faut y aller donc, même si le personnel semble s'en soucier comme d'une guigne : il était ainsi possible, l'autre soir, d'entrer dans le hall sans que quiconque ne contrôle votre billet !
WALL.E est donc projeté ici en numérique DLP 4K ( 4 096 pixels par 2 160) qui offre la qualité de son et d'image la plus impressionnante qu'il m'ait été donné de voir depuis l'abandon du 70mm sur pellicule "argentique".
Grâce à ce progrès (toutes les salles finiront par s'équiper) plus de copies usées après maintes projections et, je le redis, un son et une image époustouflants.
En ne mettant pas l'accent sur cette évolution majeure, ce cher Max Linder ne sait ou ne veut, bras baissés (?) enrayer une chute qui, hélas, semble inéluctable.
Il faut y aller donc, même si le personnel semble s'en soucier comme d'une guigne : il était ainsi possible, l'autre soir, d'entrer dans le hall sans que quiconque ne contrôle votre billet !
WALL.E est donc projeté ici en numérique DLP 4K ( 4 096 pixels par 2 160) qui offre la qualité de son et d'image la plus impressionnante qu'il m'ait été donné de voir depuis l'abandon du 70mm sur pellicule "argentique".
Grâce à ce progrès (toutes les salles finiront par s'équiper) plus de copies usées après maintes projections et, je le redis, un son et une image époustouflants.
En ne mettant pas l'accent sur cette évolution majeure, ce cher Max Linder ne sait ou ne veut, bras baissés (?) enrayer une chute qui, hélas, semble inéluctable.
2 commentaires:
Bonjour,
Petite précision technique: vous écrivez DPL, je pense que vous voulez écrire DLP: matériel cinéma équipé de trois puces Texas Instruments et dont la licence est pour l'instant vendue à trois fabricants de projecteur: Barco (qui sous traite donc à cinemeccanica), Christie et Nec. Ces puces sont pour l'instant en 2K maximum (2 048 x 1 080 pixels). Seul Sony exploite pour l'instant sa propre technologie Cinealta ou SXRD en 4K. Tout ça pour dire que le Max Linder possède soit un DLP en 2K soit un 4K en Sony.
Bonne continuation;
Un projectionniste tatillon...
Merci pour ces précisions, Manuel (comment êtes vous arrivé ici ?)
Oui, je voulais écrire DLP et vais rectifier.
Je n'ai pu voir quel projecteur équipait le Max Linder.
C'est peut-être un Sony, car j'imagine qu'il faut une sacrée puissance pour projeter sur une surface pareille avec cette luminosité.
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