Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 26 août 2008

Faits d'été

Le séjour au festival de La Roque... m'a dopé pianistiquement parlant : je joue chez-moi et à "l'Atelier" plus que de coutume.
Hier, je me suis fait la "Pathétique" de Beethoven intégralement sans trop d'accrocs, un mouvement d'une sonate de Mozart (celle en sib, vous savez) et un peu de Coudène, ce qui ne m'était arrivé depuis belle lurette.
Le pire, c'est que j'y ai pris plaisir.
J'avais, il y a quelques années, commis des "thèmes" en mode "musique de film".
A les rejouer, j'y ai trouvé des influences diverses, de Chopin à... Maurice Jarre (le père de l'autre) ou John Williams en passant par Morricone.
Les compositeurs de b.o ne sont pas tellement à la fête par les temps qui courent, les films étant truffés de musiques "empruntées" : standards de la pop, du Rythm and Blues (le vrai, hein !) ou de musique classique (voir "Valse avec Bachir" et presque tout le reste).
Je n'ai pas renoncé à écrire un jour pour le cinéma.
Les habitués de cette gazette n'en seront pas surpris, tant elle mêle étroitement les 2 arts.

Je fais dimanche, en bonne compagnie, un aller-retour Paris-Londres pour applaudir Lang Lang aux "Prom's".
Les "Prom's" de Londres, sont des concerts organisés pendant tout l'été au Royal Albert Hall par la BBC dans une ambiance bien différente de celle, un peu "cucul la praline" qui règne ici dans ce genre de manifestations.
Aux "Prom's" (concerts-promenade), le public, en t'shirt et jean voire short, est composé d'ultra passionnés et se manifeste bruyamment, hurlant, sifflant, applaudissant à s'enfler la paume des mains.
Ce qui correspond bien à l'idée que je me fais de la "grande" musique qui doit être vivante.
Apparemment, les allemands (voir la vidéo des Labeque Sister's plus bas) ont compris le truc, certains concerts s'y déroulant en mode "Woodstock".
On peut déplorer que les concerts français n'aient pas la même couleur ; encore faudrait-il disposer du public adéquat.


C'est dans cet esprit que j'ai créé l'Atelier Musical : faire de nos élèves d'authentiques "musiciens".
Je parle de "musiciens du coeur", auxquels on ouvre les oreilles sur autre chose que la "muzak" distillée sur les ondes, formatée, prétendument "easy" (comme si Mozart ne l'était pas !).
Un très faible pourcentage fera une carrière de professionnel : peu importe, si l'on réussit à transmettre la passion.

Je n'étais pas le dernier, à l'école, à "mettre la zone" dans les cours d'éducation musicale : cette manière d'enseigner a fait des ravages, didactique, "magistrale" sur le mode "Beethoven c'est bien, Britney Spears c'est pas bien" (pour mon époque remplacez par "The Beatles" !).
Vaste problème que je ne règlerai pas tout seul, hélas.
Quand comprendront-ils ?

En attendant, je me prépare à la rentrée regonflé, plus enthousiaste que jamais.

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