Chez-nous, à Antibes, avant, quand on était gamins, une "brêle" désignait un(e) incapable, un "bras cassé" : tu n'arrives pas à démarrer ton "Ciao", che (prononcer "ké") brêle !*
Notre voisin, un vieux d'au moins soixante ans cumulait : outre que, phonétiquement, son nom évoquait celui d'un chanteur alors "non-mort", le patronyme "Brêle" déclenchait immanquablement notre cruelle hilarité.
De plus, l'homme était soupçonné d'avoir été un "collabo" sous l'occupation.
Ce qui me fit poser un jour, naïvement, cette question : Maman, c'est vrai qu'on lui a donné la francisque, à Brêle ?
Oui, je sais, mais c'est l'été, et c'est le genre de choses qui me passe par la tête au réveil : pourquoi ne les subiriez-vous pas, vous aussi ?
* J'apprends que le terme "brêle" a passé les frontières et serait fréquemment utilisé en toutes régions : avec l'accent antibois, c'est autre chose !
(ndr. du mercredi 13 août)
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