Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 15 juin 2010

Chronique mondaine

Dans le Nouvel'Obs (supplément télé/Paris) on trouve une chronique incongrue en terrain "de gauche" signée par un gars "à particule" qui nous relate son dernier dîner "people" dans un style qu'on attendrait plutôt de "Point de Vue - Images du monde".
Je zappe désormais.
Pour relater ma soirée (réussie) d'hier, je m'essaie à un "à la manière de".


"Mes  Coudenights" par Sylvian Sébastien de Bacoudène



A Pigalle, où, il y a peu, on a ressuscité les mythiques "Trois Baudets", la Sacem organisait hier soir une petite sauterie précédée d'un spectacle d'humour qui m'arracha quelques sourires.
Le Pigalle d'autrefois n'est plus, qui laisse dorénavant la priorité à l'espèce piétonnière.
J'ai eu ainsi les plus grandes difficultés à garer la Porsche que je viens d'acheter à mon ami Edouard de Brantes pour quelques petites dizaines de millions d'euros.
La prochaine fois, je prendrai la Harley.
J'appris par la suite que l'on pouvait zapper le spectacle et se rendre à l'issue de celui-ci au cocktail organisé par la société d'auteurs compositeurs.
J'enrageai de n'avoir pu me rendre au before du "Sunlight" où j'aurais pu converser avec Clotilde Courau, ma Princesse, autour d'un "ballon", dernière tendance en cette période world cup.
Les tenanciers de théâtre on la fâcheuse habitude de plonger leurs salles dans l'obscurité pour leurs
spectacles ; j'en fulminai intérieurement car pourquoi organiser de telles rencontres si l'on ne peut être vu de tout ce petit monde ?
En début de spectacle, une présentation par Gérald Dahan que j'avais croisé il y a peu lors de la Fête Givenchy à Cannes, me laissait quelque peu perplexe quant à la qualité de la lumière de scène.
Après que j'eus ôté mes Ray Ban, modèle "Aviator 1942" (ne cherchez pas, c'est introuvable), l'éclairage devint tout à fait convenable.
Bien qu'il brocarde d'inconvenance l'Eglise Catholique Romaine (il y a tout de même des Te Deum très réussis à Notre Dame où l'on peut voir le Président se signer voluptueusement ! ) et nous rappelle sans pudeur que nous aurons tous un jour où l'autre à faire procéder à certain examen médical appelé très vulgairement "coloscopie", l'humoriste Paul Adam s'exprime avec une faconde, un débit vertigineux, une volubilité qui n'appartiennent qu'à lui.
Apparut ensuite un jeune femme nommée Océanerosemarie : un pseudonyme vraisemblablement.
Cette artiste fait son miel scénique de son homosexualité à laquelle je ne crois guère tant sa féminité m'apparut indéniable.
Enfin, Francky O'Right m'a époustouflé, distribuant joints, cocaïne et ecstasy à un public ravi de l'aubaine.
Je ne fus pas le dernier à apprécier : la soirée prenait enfin tournure et c'est avec soulagement que je gagnai en bonne compagnie le bar de l'établissement relooké par Philippe Stark dans des tons gris-bleu propices à ces pince-fesses qui sont le soleil de mes nuits.
Sous l'oeil d'indiscrètes caméras de télé, le pianiste du Caveau de la République (qui redevient trendy, j'en reparlerai) répondait aux questions indiscrètes d'un jeune journaliste qui a le don, visiblement, de choisir ses interlocuteurs avec discernement.
On croisait là Greg Erchoff, le meilleur barman de la planète après Tom Cruise, et sa compagne Johanna toute d'Hermès vêtue sortie à l'instant du studio où elle enregistre son nouvel album ; il se chuchote que le visuel en sera signé Jeff Koons, ce même Koons avec lequel je bridgeai il y a peu sous les voûtes du Palazzo Grassi à Venezia.
La SACEM ayant la fâcheuse pratique de verser des droits à ses sociétaires le buffet fut a minima.
Je me rabattis sur un vin blanc d'excellente facture dont je bus quelques petites dizaines de verres et fis un dernier tour de salle, freiné quelque peu dans ma tentative d'extraction des lieux par Salvador Dali qui me tint un discours baroque ; je ne dus mon salut qu'à l'arrivée d'un Herbert Von Karajan passablement éméché, débarquant de son yacht ancré sous le pont de Bir Hakeim.
Incapable de prendre le volant de ma Porsche (blanche, capote noire), j'appelai "Limousine 30'" afin de rejoindre sans encombre mon duplex de la Place Dauphine, pendant que les Adam, Frédéric Fromet, vêtu de bleu selon le dress-code de la soirée, et le pianiste cité plus haut gagnaient la brasserie Wepler rénovée où dinait également le cinéaste Bertrand Tavernier*.
Je m'endormis sur les coups de 6 heures, ayant en mémoire les dernières images de "Coup de torchon".
+ S. S. de B


* Ca, c'est vrai .
Et d'autres trucs aussi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Alors là, bravo !