Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 22 octobre 2009

Automneries

C'est une sale semaine pour notre démocratie, vous savez.
L'expulsion des 3 afghans vers leur pays en guerre soulève un tollé, y compris chez certains députés de la majorité, dont M. Etienne Pinte qui mérite qu'on lui accole un Monsieur qu'il a maintes fois mérité par le passé, notamment lors du vote sur le Pacs.
Monsieur Pinte est un homme d'honneur qui démontre qu'on peut être à droite et avoir une conscience républicaine.
Ce n'est pas toujours le cas pour certains à gauche, suivez mon regard.
Ah, qu'elle est compliquée, cette démocratie.


A Calais - Photo Mathias Depardon -

Hier, excellent document sur Arte (chaîne n°5 le soir, ou n°7 toute la journée si l'on est en adsl, je le rappelle pour ceux qui ne pensent jamais à y aller voir) : ça s'appelait "1946, automne allemand", un documentaire de Michaël Gaumnitz qui est aussi un excellent peintre-dessinateur et qui illustrait le reportage d'époque de l'écrivain suédois Stig Dagerman ; lequel, au cours de cet automne 1946 avait parcouru le pays en ruines.
Le spectacle de désolation rencontré amène à s'interroger sur la notion de responsabilité collective.
En résumé, malgré l'horreur accomplie, doit-on punir toute un peuple sans aucune distinction, d'autant que des responsables nazis -et non des moindres- échappèrent à l'humiliation, participant même, pour certains, aux tribunaux chargés de la "dénazification" ?
De la grande télévision.
Eh oui, ça existe encore.

Ce matin, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, était l'invité de Pascale Clark à la radio.
On apprit que le pourfendeur de Frédéric Mitterrand n'avait pas lu le livre de ce dernier ; seulement le passage incriminé disait-il,réprouvé vivement par la journaliste qui lui faisait remarquer que c'eût été la moindre des choses de lire dans le contexte avant que de se joindre à une meute lancée aux basques du ministre par la fille Le Pen.
Le vieil adage "il faut tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler" trouvait ici sa parfaite démonstration.
La chronique de Nicolas Rey fut cinglante à l'égard du socialiste.
Et l'on rappela qu'Arnaud Montebourg, encore plus fort, lui, avait nettement fait l'amalgame pédophilie/homosexualité.
Décidément, la civilisation patine.
Martine Aubry, elle, vient de déclarer fièrement "oui, je suis ringarde".
On ne sera pas étonné que les "jeunots" du PS la prennent en exemple, en prenant des positions de temps que l'on croyait révolus.

Je vous mets tout ça en couleurs.
Ça passe un petit peu mieux.

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