Tout respire l'humanité en ce pianiste (l'un des meilleurs au monde) et chef d'orchestre.
Christian Zacharias, en deux concerts avec son orchestre de chambre de Lausanne, a fait redescendre sur terre papa Haydn, Mozart et Beethoven.
Epuisé le dernier soir, il a néanmoins accueilli nos "petits" avec une belle vraie tendresse.
Sur la photo, il choisit le piano qu'il jouera le soir.
Ce jour-là, je me suis assis longuement aux abords du local technique où il s'est enfermé pour jouer, rejouer sans cesse, les "traits" (suites de notes rapides "casse-gueule") du concerto de Beethoven : c'était toujours parfait ; et pourtant, cent fois sur le métier...
Le croiser dans le parc, l'entendre répéter "gut, gut" (révélateur !) avec son sourire clément m'a fait oublier la chaleur torride, les kilomètres de marche sous le cagnard du pays d'Aix, la bêtise, l'ignorance, les intolérances qui jamais ne baissent la garde et les vents mauvais qui soufflent en tous points de la planète.
Un "Maître", oui, mais surtout un bel être humain.
18 secondes de répétition mal filmées ; je ne voulais surtout pas déranger...
Mais bon, quand même, hein, Zacharias !!!
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