Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 8 juillet 2009

"Mon âme est à Trieste" (J.Joyce)



Trieste est une ville d'écrivains.
Leurs effigies jalonnent la cité.
On peut ainsi suivre le parcours habituel de Joyce, de la maison où il habitait jusqu'à son café préféré, car Trieste, siège de la fameuse maison Illy d'ailleurs, comptait grand nombre de cafés très "mitteleuropa" comme ceux où l'on s'installe à Vienne ou à Prague.
Il en subsiste quelques uns comme le "Caffè degli Specchi"* où, l'autre après-midi, pour me prouver qu'elle avait fait partie d'une troupe qui avait chanté "a Parigi" avant (ou pendant ?) la 2nde guerre mondiale, entonna un vibrant "O' sole mio" qui fit trembler les vitres de la vieille bâtisse et déclencha une mini tempête dans mon verre de Spritz Aperol.

C'est à Trieste que Joyce commença son Ulysse que l'on dit être le plus grand roman du 20 ème siècle.
Sans savoir que je lui emboîterais le pas, j'avais acheté l'ouvrage il y a quelques semaines.
Ce voyage et les loisirs que me laissent les grandes vacances vont me donner l'occasion de m'y plonger ; et ce n'est pas rien.


*Un snobisme récent consiste chez nous à écrire le mot café avec deux "f" et un accent grave sur le e final.
J'ai noté à Trieste et à Venise que les italiens pouvaient fort bien imiter ce genre de bêtise commerciale : beaucoup enlèvent un "f" et aiguisent l'accent final.
Retour à l'envoyeur, donc.

Caffè degli Specchi
sur la "Piazza dell'Unita", sans doute l'une des deux ou trois plus belles places d'Europe :
elle plonge quasiment dans l'Adriatique.
à suivre.
Photos (c) David a 1000 tonnes.

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