C'était hier soir au cinéma.
Je suis allé voir Bancs Publics (appelé également Versailles Rive Droite, car ça se passe à Versailles sur la rive droite) dans une salle mouchoir de poche de Gaumont.
J'ai failli apprécier le film, poétique, amusant, doté d'une distribution à faire pâlir le premier "Musée haut, musée bas" venu ; j'en fus empêché par, me croirez-vous, une ambiance particulière dans la salle obscure : je fus alerté dès les bandes-annonces par une spectatrice gloussant pour un oui ou pour un non ; et plus souvent pour un non d'ailleurs.
Pendant le film de Monsieur Podalydès, pas mauvais du tout sans doute, l'assistance était secouée d'éclats de rires des plus sympathiques qui me firent penser à ces rires de complaisance qui ponctuent les spectacles d'apprentis-comédiens qui ont "rempli" avec des copains.
Ce fut la première hypothèse que je formulai tandis que la salle redoublait de rigolades au moindre froncement de sourcil du moindre protagoniste.
Je cherchai vainement ce qui pouvait déclencher ces bouffées d'hilarité, même si quelques répliques et le jeu de certains acteurs pouvaient provoquer quelque accès de bonne humeur.
Me posant quelques questions sur ma santé mentale, j'envisageai même une farce, une sorte de Surprise Surprise dont j'aurais été la victime !
Je changeai de rang subrepticement, me retrouvant nez à nez avec Catherine Deneuve, sa fille Chiara, Chantal Lauby, Pierre Arditi et autres vedettes s'animant, plaisamment certes, sur la toile perforée.
Je sortis convaincu que je m'étais retrouvé en pleine réunion d'une secte, les podalydéistes, animés de la foi du charbonnier, fanatiques parfois, unis dans la même vision optimiste de la vie en septième art.
Heureux le réalisateur qui peut provoquer pareille séance de dérouillage collectif de zygomatiques.
Je reste pour ma part agnostique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire