La ville, le grand village devrais-de dire, de Stresa, donne tout son sens au mot "villégiature" : déjà presque "suisse", elle semble ronronner paisiblement, malgré le va et vient des touristes qui se pressent à l'embarcadère de la compagnie de navigation. On peut comprendre l'absence notable de jeunes gens, tant l'animation y est réduite. Ici, pas de clubbing, pas de bars de nuit, pas plus de Mc Do que de Starbuck Coffee (au pays du meilleur café possible, cette dernière enseigne serait incongrue !). On croise donc beaucoup de familles et de personnes âgées, ce qui permet... de se trouver jeune.
Trois grands hôtels, Le Regina, le Bristol et le Grand Hôtel (dont j'ai inséré quelques photos ici, un peu plus bas) assurent la maintenance "Belle époque" de la petite station qui accueillit autrefois les grands de ce monde. Ici, pas de malfrats, une sécurité qui ne fleure pas le "sécuritaire", et une propreté en consensus : pas de mégots, pas de déjections canines (les amendes sont sévères), pas de papiers au sol. Hortensias, lauriers et jasmin (ce parfum !) abondent sur votre chemin, lors de vos promenades sur les rives du lac.
Hors du temps, Stresa est propice à la rêverie et, sans doute, par temps gris, à la mélancolie.
J'y aurai assisté, sur une placette, au dépit des supporteurs le soir de la défaite des italiens en coupe d'Europe de football, écouté un improbable concert sans fausse note par une sorte d'harmonie municipale très applaudie par touristes et autochtones, et manqué le festival de musique ancienne (trop tard) et celui de jazz (trop tôt).
Comme un peu partout en Italie, excellents restaurants à prix sages, et Grappe de toutes sortes à déguster à la fraîche, sur la Piazza Cadorna où, à L'Angolo, on peut déguster des glaces inoubliables.
Stresa, dans son jus fin de siècle, ne semble pas, pourtant, s'être endormie, grâce, sans doute, à sa fonction de port d'attache. Y plane encore l'aura de la famille Borromeo, à laquelle, je l'ai appris, vinrent se greffer des rameaux Visconti, de la lignée qui engendra Luchino, le grand metteur en scène. Le hasard qui m'y a guidé fait fort bien les choses.
Hortensias |
Hôtel Regina |
Vestiges Belle Epoque |
Villa Pallavicino |
Joli véhicule |
Fin de concert : l'hymne italien ! |
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