Ça existe donc encore les réunions publiques en période électorale.
Dans l'arrière-salle d'une pizzeria d'un quartier "popu", on a affiché un poster du candidat, installé une "sono" qui se révèlera inutile tout en laissant verres et couverts sur les tables dont on verra plus tard que le taulier, faisant bien les choses en sans doute militant, leur donnera une bien venue utilité.
L'orateur, un copain, justifie ma présence, motivée aussi par le désir d'accompagner un ami, stagiaire de passage en assemblées de la République.
On parle beaucoup d'Europe, de la Grèce, de la BCE, de l'ennemi (Sarko) et du tribun Mélenchon, nouvelle coqueluche de ce que ses contempteurs nomment, en "méprisance", la "vraie gauche". A son sujet, jamais le mot "populiste" (au bord de toutes les lèvres) ne sera prononcé : il faut ménager les réserves de voix !
Du restaurant, tout à côté, nous parviennent des effluves qui déclenchent des gargouillis dans nos ventres affamés.
Heureusement, les organisateurs ne nous laisseront pas au bord de l'inanition : antipasti et parts d'une excellente pizza viendront calmer notre appétit tout en nous permettant de nous concentrer, apaisés, sur un débat qui n'oppose personne : on peut rêver de ces réunions de village "à l'ancienne" où l'on venait autrefois apporter la contradiction au représentant du parti adverse.
Intéressante néanmoins, cette réunion sans joutes où l'animateur-député démontre une vraie connaissance des sujets évoqués, surtout en matière d'économie de l'Europe.
Et la pizza était vraiment très très très bonne.
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