Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 22 mai 2009

Chouchou, je te vois !

Chouchou et Loulou (duo télévisuel)

Chouchou, qui n'est pas Coco.

Chouchou, personnage créé pour Salut Les Copains (si !)

Chou farci.
Vous et moi, quoi.


La pitoyable exhibition du couple présidentiel pour la caméra de "Femme actuelle" faisait penser immanquablement à une mauvaise pièce de théâtre jouée par de mauvais acteurs.
"J'étais avec le premier ministre irakien" se rengorgeait Zébulon ; "Woaw, gé-nial !" lui répondait Carlita tant il est vrai que c'est le premier terme qui vient à l'esprit pour évoquer les affaires du monde.
Ces quelques instants de comédie humaine nous confirmaient, si besoin était, que non, décidément, rien n'a changé dans la "manière" de notre président, abaissant à ras de bitume la fonction présidentielle.
Cet "à tout à l'heure, chouchou" roucoulé en guise d'adieu en est le symbole flagrant.

Le plus navrant dans tout ça, c'est que les esprits simples -tiens, au hasard, des flics !- se sentent obligés d'en rajouter dans l'allégeance au roitelet d'opérette qui nous gouverne.
Pour la première fois depuis De Gaulle (lequel était menacé par une extrême-droite déterminée et ne pouvait rien laisser passer), les procès pour "outrage" pleuvent en cette belle France ou seul, le monarque a le droit d'invectiver le citoyen d'un "casse toi pov'con" qui n'a jamais quitté les mémoires.
La machine s'emballe ces derniers jours avec l'affaire du "Sarkozy, je te vois !" où policiers et magistrats se couvrent de ridicule comme jamais.
Puis d'autres policiers ultra-zélés défraient la chronique en arrêtant comme des gangsters des gamins à peine sortis de leurs couches pour hisoire de vélo volé (plutôt pas, d'ailleurs).
Enfin, cerise sur le gâteau spécial-ascension, c'est le bien-aimé ministre Darcos qui préconise la création d'unités spéciales pour fouiller les affaires des collégiens et autres lycéens en un amalgame suspicieux de nature à obtenir l'effet contraire de celui recherché, à savoir mettre le feu aux poudres.
Franchement, s'il y a bien une chose qui a progressé en 24 mois, c'est la connerie.

Pour finir sur une note plus gaie, je repense parfois à une conversation que j'eus avec Gad Elmaleh jusqu'à pas d'heure d'une belle nuit cannoise, où nous parlâmes piano, Chopin, et toutes choses urgentes.
L'humoriste, que j'ai vu arriver tout timide au Fieald* du Trévise il y a une douzaine d'années, a su, malgré son accession au statut de grande vedette (laissons le mot "star" aux victimes d'une époque excessive) rester discret, accessible, et même intéressant (si !).
On pourra juste regretter que ses prestations cinématographiques ne soient pas à la hauteur de ses performances scéniques, sidérantes.
Après "Coco", dernier chef-d'oeuvre en date, on annonce "Poupou", "Loulou", "Toto"...
Quant à "Chouchou", Gad, toi qui défends le paquet fiscal, demande-leur des droits d'auteur.

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