C'est à ses glaces, qu'on pouvait emporter, que ce glacier-restaurant devait sa notoriété ; des glaces artisanales que l'on venait chercher ici pour les repas dominicaux.
En terrasse on pouvait voir, souvent, Fabrice Lucchini attablé pour le café : sans doute venait-il chercher ici, lui aussi, des traces de son enfance au pied de la Butte.
Ses parents devaient l'amener là, autrefois, pour déguster une "bombe glacée".
Quand je l'ai rencontré au Padrino l'an dernier, je n'ai pas pensé à le questionner sur cette fidélité à un lieu depuis longtemps passé de mode.
J'avais fait là un déjeuner dont je n'ai pas gardé un bon souvenir : serveurs bougons, plats de cuisine familiale bourgeoise d'un autre temps, sans âme, indigeste de bouchées à la reine telles qu'on n'en sert plus nulle part d'aussi délicieuse que celles que nous achetions autrefois à Antibes quand c'était dimanche.
Reste que la disparition du lieu laisse un goût amer, et j'imagine que Lucchini doit être fort dépité d'y trouver, en lieu et place, une "superette G20" au logique intitulé quand on sait que les prix ne vont pas tarder à grimper jusqu'aux sommets.
La défunte "Banquise".
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