N'est pas Almodovar qui veut, malgré Marisa Parédès, la langue castillane, ou les chorégraphies directement inspirées de celles de Pina Bausch pour "Parle avec elle".
Il y a "la Deneuve", parfaite (c'en est agaçant) en personnage "clairechazalien" (en fin de course néanmoins), Marina Foïs (qui ne parvient jamais à être "sympathique" au cinéma) et une histoire quelque peu abracadabrante qui se déroule en haute société "télé + journalisme + édition + milieux de la danse", c'est à dire en phase avec les préoccupations actuelles du spectateur lambda (!).
On pourra à juste titre s'irriter de la propension de notre cinéma à mettre en scène à longueur de films des nantis (ah "Les petits mouchoirs" !), bobos (choisissez la définition de "bobo" qui vous convient si vous y parvenez !) et autres "happy few" (c'est le titre d'un film qui vous tombe des yeux passées les dix premières minutes !).
Heureusement, restent donc, pour "Les yeux de sa mère", ceux de ce jeune acteur épatant (et encore "frais") qui, pour ma part, sauve le film de l'ennui.
Difficile de trouver des informations sur Jean-Baptiste Lafarge (photos) : ce jeune comédien semble tout frais émoulu d'une école (Florent ?) ou du Conservatoire.
Le "petit truc" qui se veut "croustillant" du film de Klifa, c'est que Bruno, le jeune serveur-boxeur, est gay, tombant éperdument en amour de Max, le personnage joué par le tatoué Nicolas Duvauchelle.
Le jeune comédien donne à ce personnage une authenticité, une justesse, qui permet de tabler sur une jolie carrière si ses choix sont plus judicieux que ceux de son talentueux aîné qui n'a jamais retrouvé les qualités dont il faisait preuve dans "Le petit voleur", "Les corps impatients" ou "Avril", petit film passé presque inaperçu, hélas.
Un belle gueule, mais pas seulement.
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