Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

samedi 22 septembre 2012

Julien Clerc : si on chantait... à l'Opéra Garnier ?



Certes, il est un peu tard, à mi-nuit, mais la surprise est de celles qui vous font vous féliciter de ne pas avoir jeté votre téléviseur : dans la nuit de vendredi à samedi, France 2 diffusait un docu-concert (nouveau concept) consacré au spectacle privé donné par Julien Clerc (en avril dernier) au Palais Garnier.
Le chanteur-mélodiste y donnait, accompagné par un orchestre symphonique, un florilège des (souvent grandes) chansons qui ont émaillé ses quelques quarante ans de carrière (comme le temps passe !).
Le "conducteur" : insatisfaisant, bien sûr. Il y en a tant...
Les caméras suivaient le chanteur sous les ors de l'Opéra, en repérages tout d'abord, sous l'emprise de l'émotion, humble devant le prestige de l'Institution, ému d'y être reçu, lui, le "chanteur de variétés".
Chantant, fredonnant presque sous le poids du monument, intimidé -mais l'homme n'est pas spécialement extraverti-, Julien Clerc chauffait sa voix devant un piano droit dont il effleurait les touches pour, sans doute, ne pas réveiller les fantômes qui hantent les lieux, adulées divas, étoiles de la danse en "bayadère", chefs prestigieux et autres grands de ce monde en loge présidentielle.
Mais il fallait oublier le poids de l'histoire et donner ce concert, dont on ne vit finalement que des extraits, devant les spectateurs emplissant le théâtre mythique.
La voix est assurée, toujours bien timbrée, avec, parfois, quelques mises en péril sans doute dues au trac qui rendent le personnage encore plus humain.
Le répertoire (voir photo du "conducteur") embrasse une carrière dont beaucoup peuvent rêver, et, Dieu, qu'il fut sans doute difficile de choisir entre tant de joyaux !
Même si les à-côtés insérés dans le montage final ("Juju" a toujours une anecdote en réserve) sont agréables, on souhaiterait une version intégrale du concert, d'autant que l'orchestre symphonique, avec, insiste l'artiste, sa dimension "pop", "sonne" fort bien à nos oreilles, "tubes" réorchestrés en bonne veine pour l'occasion, la tournée triomphale 2012 venant confirmer l'excellence de l'entreprise.
Entre les piliers séculaires, Julien Clerc joue dans la cour des plus grands où sa voix de "falsetto" se fraie un chemin, sans prétention, avec, simplement, du talent.



-Photos empruntées au blog brieuc75

Cette vidéo "amateur" captée au Palais des Congrès donne une idée de ce Julien Clerc Symphonique :

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