Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 29 septembre 2011

Grande musique de nuit

Jamais je ne m'en lasserai, d'autant que cette version met en communion deux immenses musiciens : le pianiste Michelangeli (rusé lors du trille final, réputé périlleux !) et le chef "atypique" Sergiu Celibidache.
Parfait pour lire ou écrire la nuit.



C'est tout (excusez du peu !) pour ce jeudi, grosse journée.

mercredi 28 septembre 2011

Gaspard Proust, "première au Rond-Point" et autres mondanités

- Photo J.François Robert pour Télérama -

Le décapant Gaspard a les honneurs de la coude couve de Télérama cette semaine.
Excellent article de François Gorin et photos inspirées de Jean-François Robert...

Le bougre se permet de remplir 3 semaines durant la salle Renaud-Barrault (950 places !) du Théâtre du Rond-Point dirigé de main de maître par Jean-Michel Ribes.
Il sera ensuite Salle Gaveau pour quelques représentations exceptionnelles.
Pour celui qui aime tant la Musique, c'est justice.

Hier, j'étais à la "première" avec mon ami Karim Adda qui m'a présenté Mélanie Laurent, encore plus jolie "en vrai" qu'au cinéma, sympathique, sans "grosse tête".
Son amoureux est également sympathique qui m'a dit son intention d'inscrire sa toute petite à l'Atelier.

Il y avait aussi, au pot offert par le théâtre, Isabelle Giordano, et mes amis Christine Guerdon et Alain Courivaud.
Ensuite, repas offert par le Rond-Point avec Gaspard, Sophie et Alain de Ruq'Prod et, bien sûr, l'ami Geoffroy Salver, régisseur et factotum de l'artiste féroce sus-nommé.
Laurent Ruquier, en enregistrement, n'a pu assister à la première.

Juste avant, j'oubliais, il y eut le spectacle ; mon Gasparounet (tiens, ça c'est pour ce que tu sais !) était un tantinet stressé, ai-je ressenti : les parterres de "premières" sont sans aménité.
Heureusement, les "payants" (en majorité), nous ont prouvé que l'humoriste était sur une pente ascensionnelle irrésistible.
Ce que, sans fausse modestie, je prédisais depuis ses débuts au Caveau il y a tout juste trois ans.
Un grand Bordeaux à ta santé, Gaspard !

mardi 27 septembre 2011

Antibes, ville d'art ?


Le souvenir de Nicolas de Staël est prégnant à Antibes.
Dirai-je obsédant ?
C'est là qu'il se suicida en 1955.
Je m'arrête toujours devant la maison où il vécut... et mourut.

Il y a aujourd'hui, dans cette ville de tout temps "conservatrice", une levée de boucliers contre l'installation d'une œuvre volumineuse du sculpeur Pensa, un homme accroupi regardant la mer.
La cité maritime qui attira De Staël, Picasso, et tant d'autres figures irremplaçables de l'histoire de l'art, se devait d'intégrer à son paysage une œuvre qui symbolise l'époque.
Les détracteurs, nombreux, de la même obédience que ceux qui dénoncèrent, en leur temps, Pyramide du Louvre et Colonnes de Buren, seraient bien inspirés de visiter Venise où l'art moderne se marie avec bonheur aux vieilles pierres...

La sculpture de Pensa qui déclenche tant de... réactions !
Belle photo de Guy Pellegrino

Venise, devant le Palazzo Grassi sur le Grand Canal.
Et tout le monde s'extasie, photographie...

Crédits :
2 : Guy Pellegrino
3 : SylGazette (juillet 2011)

Miracle

Combien de fois ai-je écouté cette Sonate de bon matin... !
Le rite fut en fut initié par B., l'ami hébergé à son retour du bout du monde, qui faisait ses pompes quotidiennes pendant que Richter éclairait la pièce : concentration absolue, toucher miraculeux = sonorités divines.
Ici, une version en public.
Celle qui est sur le disque "L'insoumis", exempte de raclements de gorge et de toussotements divers est irréelle.



A lire absolument :
Richter
Ecrits, conversations.
Bruno Monsaingeon
Rare, on le trouve à prix hélas prohibitif.


lundi 26 septembre 2011

Automnales automneries (2)


La claque
Ca fait toujours plaisir de voir Sarko et sa majorité (provisoire) prendre des coups.
Le dernier avatar du sarkozysme en perdition est le basculement du Sénat à gauche.
Les commentateurs politiques donneront mieux que moi toutes les explications permettant d'apprécier l'étendue du désastre.
Je me contente de noter, comme tout citoyen un peu curieux d'histoire et de politique, que l'événement est historique : depuis 1958, ce que l'on nomme la "haute assemblée" n'a cessé d'être majoritairement à droite.
Le rejet du sarkozysme et de 10 ans, bientôt, de politique du doigt mouillé, est patent jusque dans le vote de petits élus locaux pourtant guère peu suspects de sympathie pour l'opposition.
Les affaires qui secouent actuellement le pouvoir en place, atteignant le sommet de l'état, gravissimes, n'y sont pas pour rien, évidemment.
Si les socialistes, qui font un quasi "sans faute" dans leur primaire, savent les exploiter (dans le meilleur des sens s'entend), s'engager à un vrai "ménage", ils pourront, on l'espère, éviter qu'elles ne profitent à la droite populiste des deux Le Pen.
La candidature de François Hollande me parait la mieux à même de réussir la nécessaire "pacification" du paysage politique : avec lui à l'Elysée et s'il sait s'entourer (les compétences ne manquent pas à gauche) on aura enfin une gouvernance apaisée.
J'ai l'impression que les français ont envie de souffler.
A quelques mois de l'élection-phare, cela paraît désormais possible.

Les fauves : un flop organisé
Beaucoup de non-bruit pour rien : l'auteur des "Fauves", documentaire consacré à la rivalité Villepin-Sarkozy, protestait que France 2 n'ait pas accordé à son document la faveur d'une diffusion de début de soirée.
On se disait, tiens tiens, le PDG étant nommé par le Président de la République, le coup fourré est par trop flagrant.
L'ayant vu hier soir, force m'est de constater que le film de Patrick Rotman, pourtant l'un des "très bons" du tout petit écran ne méritait certes pas cet honneur.
Pas plus, me direz-vous, que le film qui le précédait : "Comme les autres", dont le sujet est le désir de paternité chez les "gays", regardé distraitement depuis ma table de travail, est un insondable navet lénifiant qui adopte le registre de la comédie pour traiter d'un sujet de société qui mérite traitement plus intelligent.
Même Lambert Wilson y est mauvais comme un cochon, c'est dire !
Après ce nanar insipide, "Les fauves" étaient donc attendus avec impatience : la haine tenace qui préside aux relations entre Sarko et Villepin en est le sujet, alléchant de prime abord.
L'auteur de "L'ennemi intime" et autres documents de grande qualité, s'embourbe hélas dans l'ornière : son documentaire débarrassé de ses redites peut, à la rigueur, s'intégrer à  un numéro d'Envoyé Spécial, guère plus.
Tout, du "croc de boucher" au discours indigné de DdV à la sortie du tribunal en 2009, est connu et archi-rebattu.
Le seul passage intéressant -Sarko d'une humeur de chien face à Richard Attias qui va lui piquer Cécilia- avait été maintes fois diffusé les jours précédents sur les différentes canaux.
Le reste n'est qu'un rappel de 16 ans de divisions de la droite encore aux manettes : si l'on s'intéresse peu ou prou à la vie politique, on n'apprend rien de nouveau.

Trente ans après le vote de la loi, le document présenté hier-midi au journal de F2 sur l'abolition de la peine de mort était cent fois plus intéressant, et mieux fait.
Comme quoi, tout le monde peut se planter, même Rotman.

Disco Météo
Les spécialistes nous annoncent donc une période climatique exceptionnelle digne d'un mois de juillet "normal", celui de 2011 ayant été, parait-il, exécrable.
Je dis "parait-il" car j'eus la chance d'en passer la majeure partie en Italie (na !) et n'en ai guère subi les inconvénients.
Venant de passer un dimanche après-midi à faire du shopping, corvée exécrée, pour acquérir des vêtements d'automne, cette résurgence estivale me mettrait presque de mauvaise humeur.
D'autant que j'ai prédilection pour l'automne, saison des champignons, du lièvre à la royale, des herbes mouillées et des feuilles mortes.

Pour la réhabilitation de la lettre manuscrite
Le mail ou courriel est devenu mode d'échange usuel à haute dangerosité.
J'en use, et viens de me rendre compte que j'en abusais.
Je réalisai pas plus tard qu'hier que ce mode de transmission pouvait véhiculer des phrases que la frappe sur la touche "entrée" rend définitives ; mal interprétées, elles peuvent provoquer de considérables dégâts.
Dont je peux être moi-même victime, vexé et coléreux récemment de la teneur de l'un de ces courriers électroniques lapidaires venant d'une personne avec laquelle j'entretiens les rapports les plus amicaux.
Certes, on peut s'amuser à transformer ces échanges en joutes excitantes pour esprits vifs.
Mais, encore une fois, gare aux effets dévastateurs !
La lettre manuscrite, elle, de moins en moins usitée, se réfléchit ; on la bichonne, s'interrompant pour changer le disque de Schubert qui vous berce quand on la rédige, on la polit, la relisant, s'en imprégnant, en faisant une copie dans un un coin de sa mémoire, amoureusement.
On préfèrera garder le courrier électronique pour envoyer une photo, un lien amusant, préciser un rendez-vous, ou pour des échanges professionnels, et basta !
Ce à quoi je vais m'efforcer dorénavant.

Allez -c'est bien parce que c'est vous !- je vous offre un chef-d’œuvre de la chanson française avec plein de photos de Clo Clo.
Que votre journée soit belle !


dimanche 25 septembre 2011

Aimable "potacherie"



Fait en quelques minutes : bravo Gaël !

samedi 24 septembre 2011

vendredi 23 septembre 2011

Il est mignon ce filet !

Vu que j'ai promis à un proche -et je m'efforce toujours de tenir ce que le promets- de mitonner cette joyeuseté en cuisine bourgeoise, cette partie "noble" du porc, j'ai profité du séjour parisien de l'ami G., cuisinier hors-pair, pour prendre une leçon : je voulais certes tenir la chose promise et donc due, mais l'offrir plus tard dans les meilleures conditions.
C'est un mets qu'on peut accommoder de diverses manières ; comme ici en sauce moutarde, avec une crème de champignons (c'est de saison) ou encore au Porto, ce qui est peut-être très "prout ma chère" en finesse revendiquée, mais doit bien titiller les papilles.
Je n'insère pas du tout l'image ci-dessous pour faire saliver mon ami qui se contente actuellement de conserves variées.
Non non, pas du tout.
Mais Dieu que ce fut bon !

 Filet-mignon sauce moutarde, tian de courgettes, tomate provençale,
accompagné d'un Graves 2009.
Les absents...

Pour une fois, le Figaro...

Gaspard, rédacteur en chef du dernier numéro se livre au Figaroscope dans "Le petit Proust illustré" : chef-d’œuvre !
Voilà le lien ; courez y : clique moi dessus, oh oui !
Une fois sur la page, n'oubliez pas de visiter les liens en bas de page ("Lire aussi"), Gaspard écrit notamment un excellent article sur Munch et se livre à d'étonnantes considérations sur, entre autres, son addiction aux "grands" restaurants (j'ai eu avec lui l'Expérience Gagnaire, inoubliable), les halles de Rungis, Fabrice Lucchini ou la soprano finlandaise Karita marilla, car, au cas où l'on en douterait, ce cher Gaspard a bon goût.

jeudi 22 septembre 2011

Toujours et pour toujours

Francesco De Gregori est l'un des tout premiers "grands" en Italie.
J'ai découvert cette chanson dans un taxi à Rome en juillet dernier.
La voiture roulait sur la route pavée du Forum : frissons.

Automnnales et autres diverses automneries

Fin de saison
Après une nuit blanche, le ciel sur Paris ce matin me fait une fleur : bleu azur, il m'offre un regain d'optimisme.
J'avais oublié ça : du temps de mes frasques de jeunesse, quand il m'arrivait quelque désagrément, je disais aux copains "ça arrive à tout le monde, et même à des gens très bien ; la preuve !".

Quelle semaine ! (oui, j'ai décidé que la semaine allait du samedi au jeudi, au moins celle-ci) :

Samedi dernier, déjeuner à l'Oxalys avec un vieil ami qui fut autrefois de l'aventure des Voilà !
Vraies retrouvailles où nous avons parlé, surtout, du présent et de l'avenir ; à quoi bon les regrets.
Vin de Bourgogne, mets délicats, dessert léger, café sur le balcon, chez moi, en écoutant Joe Barbieri qu'il découvrait, sidéré !
C'était un joli samedi : peu avant, une belle conversation téléphonique m'avait donné des ailes pour la journée.
Ca tombait bien : le soir, c'était la première au Caveau de la République où je fus meilleur que je ne l'appréhendais.
Le programme était de haut vol et le public enthousiaste, avec, cependant, moins de jeunes que cet été.
Cette saison, les moins de 26 ans pourront bénéficier de places à 10 euros, sauf le samedi.
Heureuse initiative de la direction.
Avec la primaire socialiste, l'accouchement de Carla B.S., puis l'élection présidentielle, nous aurons du grain à moudre.


Pleurer au cinéma

Dimanche, avec l'ami Geoffroy S. entre deux spectacles de Gaspard Proust (première au Rond Point mardi prochain ; j'y serai !), cinéma : "La guerre est déclarée".
Vous avez vu ? Les mots m'ont manqué pour dire ce que j'en pensais : trop ému, trop fier de ce que le cinéma français peut encore nous offrir.
C'est Kynseker (qui commente mes billets, lui !) qui a su trouver le ton : son chipotage mis à part (les "scènes de trop"), nous sommes en phase.
Pour lire les (rares) commentaires, il faut cliquer sur "commentaires" au bas des articles, c'est pas plus difficile que ça.


Musique et cinéma
Lundi, reprise des cours à l'Atelier Musical en ébullition.
On a fait beaucoup d'inscriptions depuis début juin, mais certains se sont donnés le mot pour se livrer à cette formalité en même temps.
Ca remet tout en questions : plannings à revoir, cours à restructurer, élèves d'ailleurs à auditionner...
La secrétaire s'arrachait les cheveux.
Le stagiaire, lui, était presque speed entre deux Carambar dont il a épuisé le stock, résidus des goûters de fin d'année scolaire.
Je me suis fait pratiquement jeter : paraît que je les stresse, moi, vous rendez vous compte !
J'ai donné mon premier cours à deux mômes de huit ans, débutants, vivaces, drôles, attentifs (surtout la fille !), attendrissants.
Mardi soir, trio en équilibre pour un dîner sublime (je n'y étais pour rien cette fois).
J'adore les films avec des chinois volants : "Detective Dee : le mystère de la flamme fantôme" en HD m'a mis en joie (j'en avais besoin) avec ses effets spéciaux de haute... volée pour servir les exploits du héros joué par Andy Lau que j'adore : j'avais 12 ans !


Samedi, dimanche, lundi, mardi mercredi et à venir...

Je prends beaucoup de temps (on peut même dire que ça m'accapare actuellement) à la mise au point d'un récit que j'ai la prétention de vouloir faire éditer un de ces jours.
Je retouche, remanie, réécris, remanie, retouche et réécris au moins trois heures par jour.
Ca me laisse hagard, irascible parfois (pardon, qui tu sais !), halluciné même.
Quand le travail porte ses fruits, je suis exsangue mais en béatitude.
Merci aux chinois volants qui m'ont dérouté (au sens propre) durant deux heures l'autre soir.

"Je n'm'enfuis pas je vole" comme dit l'autre.

SylGazette, le seul blog qui ne parle pas de l'interview de "..." par ".." sur "..." : 
il y a tellement mieux à vivre !

On trouve de tout sur "Facebook" !

C'était vraiment dans une autre vie...

mercredi 21 septembre 2011

Bécaud U.S

  Comme promis hier.
  L'un des multiples cover de "Je t'appartiens" :


  "Et maintenant" connut d'innombrables adaptations, dont celle, émouvante de Judy Garland :

Vive le 7ème Art !

mardi 20 septembre 2011

Bécaud et moi

En 1980, jeune auteur-compositeur, je jouais dans un piano-bar à spectacles improbables.
J'avais un petit paquet de chansons et ne connaissais personne à Paris.
Je décidai de frapper à la porte des éditions du Rideau Rouge qui appartenaient à Gilbert Bécaud.
Bécaud était l'une de mes idoles.
Au Rideau Rouge était également édité un certain Julien Clerc.
La société gérait bien sûr le catalogue de Bécaud et les droits étrangers : l'homme à la cravate à pois avait connu le succès international avec "Je t'appartiens" (devenu Let it be me) et  "Et maintenant" (What's now my love) chantées par les plus grandes stars américaines (Presley et beaucoup d'autres).
Je devais avoir quelque talent : on m'y accueillit à bras ouvert, mettant immédiatement à ma disposition un studio où je pouvais réaliser mes "maquettes".
En temps de disette, à maintes reprises, on s'arrangea pour me fournir quelques subsides : je n'oublierai jamais.
J'étais évidemment invité aux galas de "Gilbert", étonnant personnage scénique, et le vis maintes fois (je n'ai pas compté) à l'Olympia qu'il remplissait pendant trois semaines : qui peut se vanter d'en faire autant de nos jours ?
Un concert de M. 100 000 Volts était à chaque fois une leçon.
Il n'y avait pas mieux pour apprendre son métier.
Quand, après un entracte antibois de quelques années, je revins -définitivement cette fois- à Paris, Bécaud, sans doute déjà malade, avait cédé son catalogue et vendu mon havre de musique de la rue de Longchamp.
Ces deux chansons firent le tour du monde.
J'en mettrai demain les versions américaines.



lundi 19 septembre 2011

A voir de toute urgence :


Nul besoin de chroniquer : indispensable !

samedi 17 septembre 2011

Adieu Madame

Cette dame délicieuse m'avait reçu, jeune auteur-compositeur pétrifié d'émotion, dans son appartement parisien à l'orée des années 80 et me prodigua conseils et encouragements inoubliés.
Son principal succès (elle en eut à foison) fit le tour de monde grâce au film de Jean Renoir "French Cancan".
Chère Madame, vous n'êtes plus mais cette chanson est immortelle :


Chopin : Nocturne Op.48 N°1 | Lugansky

vendredi 16 septembre 2011

Vitesse de croisière

Mes activités de directeur d'école et d'artiste m'offrent la chance formidable de bénéficier de longues vacances que beaucoup m'envieront.
Elles se terminent.
Samedi soir, reprise des représentations au Caveau de le République où les "dates" vont voir leur fréquence s'accélérer : tout d'abord du jeudi au samedi inclus, ensuite on rajoutera les dimanches après-midi, puis on commencera le mercredi pour ajouter pas mal de jeudis après-midi et les samedis en "matinée".
De même lundi prochain, ce sera la rentrée à l'Atelier Musical pour lequel j'ai la chance de travailler en grande partie depuis mon salon, les progrès de la technologie aidant.
C'est ce qui m'a permis de créer cette gazette en 2007 et de la faire vivre à cadence soutenue.

L'été jette ses dernières lueurs ; il fut très riche cette année de bonheurs variés : dîners animés à la maison, séjours ensoleillés à l'étranger, enivrants, enrichissants, culturels et ludiques.
Je garderai au cœur ces souvenirs qui le réchaufferont en périodes de frimas.

Je reprends, sans doute grâce à cela, ce que l'on nomme "activités" avec, semble-t-il, après une période d'amertume, de celles qui nous ramènent en enfance, vous savez, quand on doit quitter les nouveaux copains avec lesquels on a partagé les jeux et les rires des grandes vacances, une sérénité et une bonne humeur enfin retrouvée parce qu'on ne se refait pas, n'est-ce-pas ?

Il ne faut jurer de rien, mais je serai moins prolixe ici ces prochaines semaines, m'attelant à une tâche qui s'impose à moi.
Je pense écrire pour la gazette un billet d'humeur hebdomadaire et chroniquer les films que j'aurai vus au cinéma ou à la maison, et me limiter à cela pour pouvoir écrire dans un autre but.
La gazette me permet, en tout cas, de m'exercer à l'art d'écrire, un exercice que je pratique depuis l'enfance avec délectation (je rédigeais à Antibes à 11 ans un journal ronéotypé que je vendais aux commerçants et à la sortie de la messe !) : il me faut maintenant canaliser ma verve littéraire qui pouvait s'exprimer ici de manière quelque peu anarchique.
C'est en "bloguant", donc, que j'ai retrouvé le goût d'écrire, de raconter une histoire, de laisser vagabonder mon imagination.
L'intention ne doit pas relever de la velléité : je me suis donc fixé pour objectif de fournir un objet dont je ne sais, à l'heure actuelle s'il prendra la forme d'un recueil de nouvelles (c'est très démodé et rencontre en général peu de succès) ou d'un roman (il en sort pléthore chaque année).

Je me rends bien compte, statistiques à l'appui, que ma gazette est fort peu lue : seuls quelques amis proches viennent la feuilleter régulièrement ; les autres lecteurs y déboulent par le plus grand des hasards en tapant un terme de recherche sur Google ; trop "généraliste", ce blog ne peut fédérer un grand nombre de lecteurs assidus.
Ainsi, quand je publie un billet sur les + du Nouvel Ob's conjointement à son insertion ici, la disproportion est étonnante : je touche un lectorat de dix à cent fois plus important (ce fut notamment le cas avec un article intitulé "Copé-Wauquiez : même pas drôles ! ").

Je vais donc ralentir le rythme de mes publications , insérant néanmoins régulièrement des images ou des coups de cœur musicaux et annoncerai ("ils" appellent cela "teaser") les billets d'humeur à l'avance.
En espérant que ma poignée d'habitués continuera à venir fureter dans ces pages...

jeudi 15 septembre 2011

Lawrence d'Arabie : plus bleu que le bleu de tes yeux...

 T.E. Lawrence, le vrai !

Revoir "Lawrence d'Arabie" est à chaque fois plaisir renouvelé.
C'est, de tous les films de David Lean, celui que je préfère, mettant à part le plus ancien "Brève rencontre" qu'on ne saurait classer parmi les fresques luxueuses qui firent la gloire internationale du cinéaste depuis le "Pont de la rivière Kwaï".
Jusqu'à "La route des Indes" en dernier opus, Lean emploie Sir Alec Guiness en acteur fil conducteur de son œuvre et ce, depuis ses adaptations de Dickens "Oliver Twist" et "David Copperfield".
Ici, le grand acteur britannique disparu campe un savoureux Prince Fayçal qui symbolise la prise de conscience politique de certains chefs de tribus à l'époque de l'unification de la nation arabe.

Le personnage principal est évidemment ce Colonel (malgré lui) Lawrence, personnage charismatique que l'interprétation hallucinée de Peter O'Toole a gravé à jamais dans les mémoires : ce grand acteur demeurera "Lawrence" pour l'éternité.

Hormis le rôle considérable que Lawrence (l'homme sans nom dans le film, T.E. Lawrence dans la vraie vie) joua, en arabe blond, dans ces contrées où il parvint à réunir dans une cause commune ces tribus qui s'entredéchiraient depuis la nuit des temps,  il laissa le monument littéraire que sont ses "7 piliers de la sagesse", formidable épopée dont Robert Bolt, le scénariste, s'inspira largement pour le film de Lean.
Lequel film, réalisé en 1961, ne peut, vu l'époque, que faire l'impasse sur l’ambiguïté sexuelle de son héros : on y relève cependant quelques allusions, soigneusement disséminées ça et là, et notamment un "je suis différent" explicite pour les initiés.
Les tendances sado et plutôt masochistes du personnage sont également évoquées à travers le "jeu de l'allumette" et une scène de châtiment corporel qui, dans la réalité, dut être plus vraisemblablement un viol.
De même, le film ne peut, malgré tous ses efforts, occulter la véritable nature de la relation entre Sherif Ali (Omar Sharif) et Lawrence.
Enfin, les tout jeunes "serviteurs" du Colonel vouent à leur maître, en fait leur "protecteur" une admiration sans bornes (au sens littéral) qui laisse peu de place à l'équivoque.
"Lawrence d'Arabie", après de multiples visions, fresque épique de haute volée, demeure film intemporel, réussite totale à tous niveaux : casting impeccable (O'Toole impressionnant, Sharif en révélation, Guiness "royal", Quinn à son meilleur), montage incroyable de fluidité, superbe partition de Maurice Jarre et photographie admirable du grand Freddie Young (la restauration d'après le master 70mm doit beaucoup à Steven Spielberg et à Martin Scorsese !) en font l'un des plus beaux films jamais réalisés.

Il obtint 7 Oscars en 1963, dont "meilleur film", "meilleur réalisateur", "meilleure"musique", "meilleure photo"... 

Notable, l'absence du moindre personnage féminin, à l'exception des "ombres" saluant en youyous le départ des bédouins à la guerre.

Sherif Ali (Omar Sharif) et Lawrence (Peter O'Toole) : une étrange (?) relation.

Peter O'Toole : "Lawrence" pour toujours !

La bande annonce originale de 1962 (le film a été restauré avec l'appui de messieurs Spielberg et Scorsese) :


Prérentrée à l'Atelier Musical

Hier mardi, réunion de travail avec mes chers professeurs de l'Atelier Musical : 1h30 de travail et 2 heures d'agapes au restaurant Illios !
Equipe soudée et chaleureuse, mille projets pour le 15ème anniversaire de l'école en 2012, préparations de stages pour enfants en périodes de vacances scolaires, idées de Master Class (on voudrait Adam Laloum en "master"), mise au point d'un système pour "raccrocher" les ados sollicités par leurs premiers émois et les "boums", plannings, discussions sur la nécessaire formation musicale qu'il faut administrer à doses homéopatiques en école "ludique"...
Sans rire, on a bien travaillé, bien avancé.
Il paraît que le "dirlo" était de bien meilleure humeur que l'an passé.
Normal : on rajeunit d'année en année.

 Le staff (moins deux absents)

Pendant l'homélie du directeur, visages impliqués...

ou presque.

mercredi 14 septembre 2011

Prague : All you need is love !

Faisant face à l'Ambassade de France, un mur est entièrement dédié à la mémoire de John Lennon et de ses trois camarades.
Allégories ou simples défoulements, les "tags" les plus basiques y côtoient des œuvrettes plus émouvantes :







Clique sur ta photo préférée pour l'agrandir
et
tu auras un joli fond d'écran.
Merci la SylGazette (R) !

mardi 13 septembre 2011

Demain mercredi, retour à Prague avec...

Oui !

C'est vraiment pour faire plaisir

Au temps d'une éphémère gloire au Whisky à Gogo après un concert :

 Il y a de g. à dr. Eve Grilliquez (France Culture), Chantal Lauby (!) Coudène mère et fils, Catherine Bérard et M.F Tabur (Tf1) et Jean Verney (Whisky à Gogo des grandes heures).
La photo de l'affiche en fond est de Gaya Bécaud.

Habemus Papam : Merci Nanni !

Salle 1 comble à l'UGC des Halles dimanche après-midi pour le film de Nanni Moretti "Habemus Papam" qui mérite amplement le succès européen (pour l'instant) qui accueille son dernier opus.
Drôle souvent, mais plus profond qu'on ne pouvait a priori le penser, "Habemus Papam" qui débute de façon presque burlesque entonne peu à peu un hymne à la liberté individuelle, faisant l'éloge du doute qui étreint un simple mortel que l'on veut sanctifier malgré lui, mais également de l'humilité.
Moretti, mécréant et homme de gauche avéré, se permet un regard tendre et cruel à la fois sur ce que les croyants nomment "Notre sainte mère l'église".
De façon maligne, il nous invite à rire de ces cardinaux pour la plupart cacochymes qui élisent le chef de l'église catholique, en usant sans en abuser de son art de la comédie.
La stupeur qui les saisit quand Mgr Melville, pape qu'ils ont élu pour se défausser, sorte de M. tout-le-monde vaticanesque, renonce à se présenter au balcon pour saluer les milliers de fidèles rassemblés sur la Place St Pierre.
Interviendra peu après Moretti en "psy" chargé de sonder l'âme du Saint Père en pied-de-nez aux plus ancrées des convictions catholiques.
A partir de ce moment, hormis une scène-gag très amusant bien qu'un peu longuette où nos cardinaux disputent des parties de volley-ball, le film glisse doucement vers sa véritable identité : le pontife élu, magistralement interprété par Piccoli -il y a de grands acteurs chez nous quoi qu'en laissent penser certaines distributions- va partir en quête de ce qu'il est réellement.
La force de cette fable réside dans le fait que son auteur nous "balade" tout au long de son film, que jamais aucune situation n'est "attendue".
La musique (j'aime ça) de Franco Piersanti colle parfaitement au ton mi-figue mi-raisin dont Morett teinte son film. 
Le beau "Misere" d'Arvo Pärt conclue Habemus Papam en contrepoint majestueux à la simplicité qui est  le propre du personnage principal : idée magnifique (entre autres) !
Le cinéma italien bouge encore : il faut célébrer l'évènement.

Nanni Moretti et Michel Piccoli
Eglise et psychanalyse : un regalo !*

 * Un cadeau !

lundi 12 septembre 2011

Séjour à Prague : parenthèses enchantées

De mon premier séjour à Prague en mars 2008 je gardais un mauvais souvenir : j'y fus malade à en hurler de douleur.
J'avais toutefois en mémoire une ville en pleine renaissance après les années noires qu'elle vécut.
Autrefois ville de musique par excellence, la cité qui jamais ne se résigna ne méritait certes pas les tragédies qu'elle a subies.
De l'assassinat du Gauleiter Heydrich (l'un des ignobles organisateurs de la "solution finale" nazie) en 1942 par la résistance tchèque à l'immolation par le feu du jeune étudiant Jan Palach en geste de désespoir et de protestation suite à l'invasion de la ville par l'armée soviétique en août 68, Prague fut une ville résistante qui sut admirablement se relever comme en témoigne la beauté intacte du centre historique dont beaucoup de monuments et d'édifice ont été restaurés après la chute du régime communiste.

A la mémoire de Jan Palach sur la Place Wenceslas
(Cette photo est d'Angela Kroeger)

Après le départ des communistes, la ville connut une sorte de "movida", attirant anglais et allemands qui purent s'y défouler à tarifs dérisoires : en subsiste nombre de pubs où l'embierrement est aujourd'hui plus onéreux.
On croise en ville et notamment à l'hôtel de nombreux espagnols, la ville étant liée en catholicisme pour de multiples raisons au pays de Goya : la célèbre statuette de l'enfant Jésus en cire, qui fait la joie des touristes en tout-venant et récemment du pape, fut apportée ici par une espagnole qui la tenait de Sainte Thérèse, pas celle de Lisieux, non, celle d'Avila (je confonds toujours).
La chose semble suffisamment importante pour que Prague et l'Espagne soient unis par des liens indéfectibles.
Je m'attends à l'anathème en prononçant pareil blasphème, mais la richesse des vêtements interchangeables du bambin me fit penser au Manneken Pis, lequel, à Bruxelles, fait l'objet d'une dévotion beaucoup plus profane.

En ville, on croise des tchèques (si !), lesquels vaquent à leurs occupations professionnelles pour rejoindre en fin de journées les cités-dortoirs que l'on peut voir dans toute leur froideur depuis le dernier étage de la Tour de Télévision où nous montâmes, mon compagnon de voyage et moi.
Les malheurs d'un passé encore récent ont laissé leur empreinte sur des visages fermés qui n'ont rien de commun avec ceux d'une jeunesse apparemment insouciante qui n'a pas eu à les subir.
En lieux touristiques (restaurants et cafés entre autres), l'accueil est courtois, sans plus : j'étais loin de l'exubérance de Claudio, mon copain cuisinier de Rome !

J'avais l'immense avantage de voyager cette fois en compagnie d'un ami qui connaissait bien la ville : je n'eus qu'à me laisser emmener en tous lieux dignes d'intérêt, toujours émerveillé de tant de beauté : immenses parcs en no mans land ignorés des touristes, jardins luxuriants aux couleurs déjà automnales, massifs de fleurs aux couleurs vives, péristyles en cours intérieures boudées par les paresseux, visite des synagogues Maisel et "espagnole", impressionnantes, je n'eus guère de répit, heureusement !

Pour la bonne chère, on ne peut dire que la République Tchèque est l'un des hauts-lieux de la gastronomie : la rigueur des hivers a donné naissance à une cuisine qui tient bien au corps, en goulash venu de Hongrie et fromage frit dans la chapelure ; on notera toutefois des efforts appréciables pour apporter une note nouvelle en faisant preuve d'une belle imagination : c'est le fait d'une jeune génération qui a su s'ouvrir vers l'extérieur et s'est visiblement inspirée des grands chefs des pays voisins, dont l'Italie et la France.
Ce fut particulièrement le cas chez Stoletti où nous nous rendîmes deux fois : une certaine audace dans la composition des mets laisse augurer un renouveau de la cuisine locale.

Nous avons beaucoup marché.
Curieusement, ces pérégrinations pédestres me laissèrent beaucoup moins las que lors de mes déambulations récentes dans Rome.
La jeunesse de mon accompagnateur eut sans doute un effet galvanisant !
S'il lit ces lignes (je n'en doute pas), j'en profite pour le remercier de son infinie patience : se coltiner un "quinqua" bavard et "toujours en représentation" (n'importe quoi !) relève de l'exploit !

Prague a toujours aimé la musique.
Croisé dans la rue un groupe d'enfants dont l'un chantait à tue-tête la "Petite musique de nuit" de Mozart !
Passez votre chemin : pour d'obscures raisons juridiques, il n'y a plus rien à voir !

Sur cinq jours, un seul après-midi sous la pluie : de la "vraie" pluie !

Les troupeaux de touristes ne voient pas cela !

Il faut savoir lever les yeux.

Une tiare, une épée : content !

Au Palais des expositions, nobody, mais au-delà un immense parc où l'on croise quelques promeneurs, chien en laisse.

Au travers des vitres, un morceau de ville vue de la Tour Télévision

 Photo de mon ami R.,plus doué que moi pour capter les ambiances nocturnes.

Photo en haut du billet : à l'hôtel, le Roi David veille sur le sommeil des voyageurs, plutôt 3 fois qu'une !

 Je reviens avec d'autres jolies images...
- Photos SylGazette -Droits réservés pour tous pays y compris la Principauté de Monaco -

Piccoli/Moretti, ça envoie du pâté !

J'ai aimé.
Je chronique demain mardi.

Dérangez-moi !

C'est aussi un souvenir de Prague, même si j'ai cru apercevoir ici des images d'Antibes...

dimanche 11 septembre 2011

Dimanche, relâche


 Demain billet circonstancié (et illustré) sur le séjour dans la capitale de la République Tchèque.

samedi 10 septembre 2011

Et voilà, c'est fini

Il restera de cet été qui s'achève pléthore de beaux souvenirs à garder bien au chaud pour les frimas de l'hiver.
Des moments de grâce, des images dorées, des ciels bleus sur la lagune, des plaisirs de la table partagés avec gourmandise, des vins blancs italiens en fraîcheur fruitée, des balades nonchalantes sur les pavés de Prague, un "échassier bizarre" qui accorde ses pas aux vôtres, moins énergiques, des éclats de rire, des yeux embués de bonheur, la tristesse du retour, le poids maintenant d'une absence qu'il faut intégrer avec la meilleure humeur possible...
Mon été fut le plus doux, en plusieurs étapes entrecoupées par ce spectacle d'août à Paris en précieux palliatif.

Mercredi nuit, posant le pied sur le sol parisien, le quotidien vous agressait soudain, en odeurs nauséabondes (l'aéroport vidait à heure tardive quelque immonde cuve), en transports à la ramasse (dernier RER à 11 heures du soir et bus de substitution puis train fantôme dans l'obscurité de la plus féroce banlieue), en cris, en coups de gueule (le mien compris, "reprends-toi, Syl, rien n'est grave !"), en courses effrénées pour arriver plus vite chez soi, en havre de paix retrouvée.

Ce jeudi-là, après une nuit bien trop courte, on reprend contact avec ce qui fait votre ordinaire dorénavant.
Paris ne m'a pas attendu pour reprendre son activité "prestissimo" : la rentrée des classes s'est faite pendant l'absence ; il faut reprendre l'habitude des hurlements des lycéens dans la rue à heures fixes, de la circulation sur l'avenue voisine, de tout ce qu'il faudra occulter en écrivant, en jouant du piano, en écoutant de la musique apaisante, en "bloguant", en blaguant pour se préserver de la réalité.
J'ai plaisir à retrouver l'Atelier en effervescence à l'approche de la rentrée, le téléphone qui reprend vie après les mois de vacances, les enfants qui s'arrêtent pour faire "coucou !", les pianos dont on vérifie l'accord, à évaluer les petits ravaudages qu'il faudra effectuer avant le 19 septembre, à discuter plannings puisque les enfants d'ici ont des activités de grandes personnes, à s'efforcer d'être "sympa" avec ses troupes tout en étant ferme et clairvoyant.

Vendredi, puisqu'on est déjà vendredi, visite impromptue du député en tournée d'écoles : le nôtre, ici, en quartier à la fois bourgeois et populaire, est un socialiste classieux, attentif, efficace comme en témoignent ses brillantes réélections depuis 1997.
Il s'enquiert de la vitalité de l'école pour laquelle il a une espèce de tendresse depuis qu'il y vint pour la première fois, jeune élu rougissant flanqué de son attaché-case il y a déjà longtemps.
En fin de conversation, on parle politique : il est avec "Martine" tandis que sa charmante assistante, elle, défend la candidature de Hollande à la primaire.
On est loin des rivalités assassines dont aimeraient pouvoir se délecter nos merveilleux média : le représentant du peuple finit par reconnaître qu'il eût pu soutenir "François" avec lequel il entretient des rapports amicaux ; mais il préfère finalement la Maire de Lille, plus "à gauche" me dit-il et plus proche des écologistes, lui qui a créé dans son parti un "pôle écologie".
Entre la jeune femme et lui on ne sent pas l'ombre d'un conflit en dépit de cette différence de choix.
C'est rassurant si l'on se projette après les primaires : on peut espérer que les soutiens des deux principaux candidats se réuniront après la bataille pour partir à la conquête du pouvoir.

L'après-midi du même jour, je m'escrime contre le grand Yamaha : je ne sais plus jouer.
J'ai grand peine à trouver le "bon son", ma technique est défaillante (surtout ma main gauche de... gaucher !), mon doigté est hasardeux, raideur, mes grands élèves feraient bien mieux.
Hormis un Prélude qui finira par "venir", le Clavier Bien Tempéré n'en a plus que le nom.
Piteux, je reprends les "petits préludes et fugues", lentement, concentré à l'extrême, pour me rassurer.
La magie finit par s'inviter : E. s'est subrepticement installé dans la salle, que je ne veux pas décevoir, auquel je veux transmettre du "beau".
Consciemment ou non, il m'aide à revenir.
Mes doigts se font plus précis, le son plus chaud quand, tout de même, j'aimerais qu'il soit de clavecin.
Je m'amuse maintenant des transcriptions de JSB des concertos italiens de Vivaldi ou de Marcello que je déchiffre avec joie.
Ensuite je retrouve Mozart.
Je m'arrange de la transcription pour deux pianos du Concerto 21, le plus célèbre.
Ah Mozart !
Il doit sembler "facile" à l'écoute mais accumule les difficultés techniques, les coups-tordus subits au détour d'une phrase que l'on prévoyait limpide, le salaud !
Mais quel bonheur !
L'heure est au départ, que je n'ai pas vue tourner, oubliant mon intention d'origine de me rendre boulevard de Sébastopol pour un course que la musique a rendue moins urgente.

Le soir, seul à la maison, je me projette un film américain, "Mensonges d'état" que j'ai loué : bruit et fureur (!), terrorisme, hélicoptères (dans les enceintes, en son "multicanaux", ça le fait, comme on dit !).
Et puis il y a Leonardo en espion de la CIA qui court, que l'on bat, que l'on torture (maman !), qui aime, qui s'en sort à la fin évidemment, qui n'est pas à son meilleur mais bon, tant pis, c'est Di Caprio l'unique !

Bach, Mozart, Di Caprio, allez, c'est une bonne journée.


F..k, tu vas le faire sonner ce piano !

Prague (sans "s") en chanson

Chansonnette sincère en dédicace à qui accompagne mes rêves :


-A suivre dès lundi où j'écrirai longuement sur un séjour praguois de haute volée -

vendredi 9 septembre 2011

Langue française et mélomanes

Trouvé en commentaire sur You Tube, sous une valse de Dvorak :
"j adore cette musique alors que je trouve ringard les musique de ce j ore"

A Prague, on voit...

... des touristes photographiant des touristes pour...

... draguer,

des arbres bizarres,

des bébés qui rampent...

... ou qui grimpent,

de sacrés "Sacré Cœur" ,

des "tel maître, tel chien",

de drôles de volatiles qui vous foncent dessus !