Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

lundi 31 mai 2010

Espèce de Madoff, va !

Pas le temps de rédiger quoi que ce soit aujourd'hui.

Je reviens tout de suite...

dimanche 30 mai 2010

Sale gosse !


Y'a pas de PS3 chez-toi ?

samedi 29 mai 2010

Le surdoué



Bluffé, je suis.

On a gagné !


On va peut-être me trouver "mauvais esprit" -mais je m'en tape comme de ma première gamme- mais l'annonce de l'organisation de la coupe d'Europe 2016 par la France cache aux yeux des français les chiffres calamiteux du chômage et notamment des "longue durée", ceux qui vont sortir des statistiques et entrer dans le quart-monde, celui de la très grande pauvreté.
Il fallait voir, hier, le petit coq en chef monter sur ses ergots, pérorant, adoubé par un Platini flagorneur proclamant que sans lui...
Il lui fallait bien ça, au mal-aimé des sondages et je ne suis pas le seul à parier que sa côte de popularité va remonter grâce à cet évènement d'une portée politique que l'on trouvera considérable.
Personnellement je ne jubile pas, c'est le moins, à l'idée que mes impôts vont servir à construire ou à rénover des stades.
On pourra me rétorquer que c'est créateur d'emplois ; des chômeurs de longue durée de plus de cinquante ans ?
"Panem et circenses" était la base de l'idéologie romaine au temps de Néron.
On sait ce qu'il advint : Rome fut totalement détruite.
 


Cadeau Bonus :

vendredi 28 mai 2010

Contradictions ?



Merci à Antonin.

Errare...

jeudi 27 mai 2010

Printâneries

C'est fou comme la "une" de Charlie, ce dessin de Charb publié là-dessous était prémonitoire.
On apprenait en effet, hier, que "Jojo" n'aurait pas été "victime" d'un chirugien dont on a ruiné la réputation pour le coup et que, de surcroît, les complications intervenues après ses gros ennuis de santé découleraient en grande partie d'une addiction à l'alcool.
C'est pour tenter de faire "revenir en France" (!?) ces exilés fiscaux que fut créé, semble-t-il, le bouclier fiscal cher au paltoquet du Château, lequel ne rate jamais l'occasion, à chaque dramatique fait-divers, de faire des moulinets, revêtant à chaque fois son costume de Super Ministre de l'Intérieur.
Malgré cette excellente caricature, je me demande s'il y a une "sécu" en Suisse.

Almodovar est-t-il un cinéaste pour femmes et gays ?
Hier soir, au dîner, après le mini concert de Fromet à l'Entrepôt -car ce fut trop court- nous en devisions avec une femme que j'adore et qui se trouve être l'épouse d'un ami très drôle.
A cette inconditionnelle du grand cinéaste espagnol je racontais que mon co-spectateur de la veille auquel j'avais projeté "La mauvaise éducation" avait trouvé le film "glauque", "sordide" et j'en passe.
Ma convive trouva sur le champ les arguments pour démonter ce type d'affirmation à l'emporte-pièce.
Vu que, contre vents et critiques, j'estime qu'il s'agit d'un très grand film admirablement construit et certainement plus "émouvant", "violent", "passionné" que... "glauque", j'étais conforté dans ma propre vision de l'œuvre du Pedro.
Tout cela n'est sans doute que culturel.

Pour revenir aux concerts de l'Entrepôt (où nous fîmes un bon diner au demeurant), il faut déplorer que le lieu manque à ce point de respect aux artistes qu'il reçoit et... à leur public.
Dans la salle de bar où se produisait Frédéric hier, les serveurs tirent la gueule et déambulent sans cesse dans la salle pour guetter, provoquer, le désir de consommer, aux aguets comme des lions devant un troupeau d'antilopes.
On donne à l'artiste une heure, pas une minute de plus, pour dégager ensuite le cochon de payant afin de laisser la place à une autre clientèle : Fred a donc donné un récital "contre la montre" qui n'était pas de nature à laisser son talent s'exprimer avec sa force habituelle.
Il a su se créer un vrai public de "fans" (dont je suis) qui ne manqua pas de lui faire les ovations qu'il mérite et de le rappeler malgré les maquignons de service.

Sinon, cette photo trouvée au cours de déambulations d'internaute m'a bien amusé :


(On peut imaginer aussi des enfants de chœur devant une affiche de "La mauvaise éducation"...)

mercredi 26 mai 2010

A la une

Dessin de "une" de Charb pour Charlie Hebdo

mardi 25 mai 2010

Douillou spik angliche ?

Qui a dit que j'avais un problème avec la langue de Shakespeare ?
Cliquer.

Copie conforme : drôle de jeu !

Comme l'un des intervenants le dit très bien sur "allo ciné", c'est le film qu'on déconseillera à toute personne estimant qu'Avatar est le meilleur film de la décennie.
Ici, on est au plus près de l'intime, on se cherche sans jamais se trouver vraiment, sortant de la salle obscure avec mille questions en tête sur le sujet très "philo" du film de Kiarostami.
C'est typiquement le genre d'ofni (objet filmique non identifié) qui laisse la part belle au ressenti du spectateur, le place en totale subjectivité.
Il y a des moments d'agacement -le "jeu" épouvantable du gamin-acteur- heureusement dissipés par l'état de grâce qui accompagne la balade des deux principaux protagonistes au cœur de l'incomparable Toscane dont, notamment, la rencontre avec cette "mamma-sagesse" qui tient le café où tout se déclenche.
Pris au jeu de "l'imitation", ces deux êtres qui ne se connaissaient pas "reconstituent" le sentiment amoureux, l'histoire d'une relation qui connut le haut et le bas, l'histoire de l'amour sans lequel nous ne sommes rien.
Comme dans la vie, on se passionne, se déprend un instant, revient "vivre" avec eux pour, dans sa mémoire cinématographique, ne plus jamais les quitter.

Juliette Binoche et William Shimmel , "gravés".

Village d'artistes

C'est un quartier de Paris ; un bourg en mosaïque entre la parenthèse du Montmartre "riche" et celle du Barbès-patchwork ; au plus près de stations de métro hantées par des zombies fumeurs de crack en désespérances.
Non loin de là, le "village Ramey", s'il n'est plus jalonné de "commerces de bouche" comme en des temps que je n'ai pas connus est lui aussi un bel exemple de "mixité sociale" réussie.
On y croise, j'en ai déjà parlé, un Fabrice Lucchini qui semble perpétuellement sur les traces de son enfance disparue, vous parle en émotion non contenue de la maison où il est né, de l'école élémentaire où il usa ses fonds de culotte.
En bas de chez moi, à la terrasse de ce café qui se dit "loung" par une erreur d'un patron  peu au fait des subtilités de la langue anglaise, je m'arrête un dimanche matin pour saluer Anne R., humoriste célèbre et "maman d'élève" de l'Atelier Musical attablée à la verticale du soleil.
Comme dans tout village, on parle du temps qu'il fait et guère plus : on évite les discussions "métier" qu'on réserve aux pince-fesses de la Villa Domergue de Cannes quand le hasard nous met en présence pour "Performances d'acteurs".
Aujourd'hui j'avise ce jeune "showman-imitateur" qui vient d'emménager récemment non loin de l'appartement de la "comique" remplisseuse de salles n°1 de l'hexagone.
Je l'avais rencontré lui aussi à Cannes l'an dernier, puis une autre fois très prosaïquement dans le métro.
Je ressens une réelle simplicité chez ce jeune artiste bien entouré professionnellement et vraisemblablement peu sensible aux "paillettes" du show-biz.
Un peu plus loin je m'arrête un instant pour échanger quelques mots avec D. l'espagnol, figure quasiment historique du bourg, qui n'est ni artiste ni bobo et fut sans doute l'un des premiers, dans le coin, à ne pas cacher qu'il vit avec un autre homme.
S'il m'arrive de m'aventurer là-haut, avenue Junot, où les maisons d'architectes "art-déco" abritent une population moins soucieuse des fluctuations du "pouvoir d'achat", c'est dans la plaine où je vis que je me sens bien.

Le square d'à côté : de jour, c'est le terrain de jeux des mômes ; 
la nuit, tout autour, une faune sans but écluse bières et whisky pas cher.

lundi 24 mai 2010

Une actrice

Juliette Binoche, Prix d'interprétation féminine pour "Copie conforme" d'Abbas Kiarostami.
A mon programme immédiat.

Un acteur

Dans "No country..."

Javier Bardem, Prix d'interprétation masculine I Cannes 2010
pour son rôle dans "Biutiful" d'Inarritù (Babel)


Ça donne envie de revoir ses Almodovar et surtout "Mar Adentro" où il est exceptionnel.

dimanche 23 mai 2010

Tripatouillages élyséens

Comment la ville de Mulhouse est passée de gauche à droite... sans élection :

samedi 22 mai 2010

Facebook

vendredi 21 mai 2010

Et Douglas Fairbanks, star entre les stars

Déjà, en 1922...

"Robin des bois" : parcours fléché

La première séance de l'après-midi au Max Linder quand les premiers rayons de soleil réellement chauds remplissent les terrasses des "grands boulevards" relève d'un rite pratiqué en catimini par quelques irréductibles fidèles.
On est peut-être une vingtaine en comptant large à se retrouver en connaisseurs devant le très grand écran, dans la salle pour le coup vraiment obscure car tapissée de noir pour que rien ne vienne dérouter l'attention du spectateur.
Assis en mezzanine dans le fauteuil le plus fatigué, celui qui est exactement dans l'axe central de la toile immaculée (argentée maintenant pour les projections numériques), jambes sur le parapet, on a l'impression quasi mystique d'avoir un spectacle à soi réservé.
Est-il jamais arrivé de trouver un film "mauvais" dans cette salle particulière où le spectacle cinématographique prend un relief spécifique ?
Tiens, pense-t-on, on a dû changer les "bécanes" ; parce que les images n'ont jamais été aussi nettes et la luminosité aussi vive sur les dizaines de mètres carrés où elles se déroulent.


Ridley Scott est l'un des maîtres du cinéma "d'action" destiné au grand public : maniement de foules, scènes de batailles, utilisation du son surround, on est sûr avec lui de ne pas s'ennuyer, de s'oublier ; on est "au spectacle" ; et ça, c'est déjà bien.
Hormis son inoubliable "Thelma et Louise" ou, plus récemment, un "American gangster" d'excellente tenue, son cinéma n'est jamais "prise de tête" ; on le suit volontiers sur ce chemin balisé car, comme on dit, il sait "faire" là où d'autres échouent (tiens, son frangin Tony par exemple) à nous accaparer deux heures durant.
Son "Robin Hood" est, comme prévu, bien différent de celui de Michaël Curtiz avec l'époustouflant Errol Flynn en héros virevoltant vêtu d'un vert magnifié par le Technicolor d'époque* ; d'autant que Scott s'attache à la genèse de la légende de celui qui "prenait aux riches pour donner aux pauvres".
Scott en fait une personnalité qu'un concours de circonstances amène à se dépasser pour combattre l'injustice et la félonie, le rend plus proche de nous, plus "moderne", plus "de gauche".
Pas d'erreur grossière dans ce parcours filmique, si ce n'est le presque-slow dansé par Russel Crowe (Robin) et Lady Marianne (Cate Blanchett, sublime, forcément sublime !) sur un "tube" récent qui sent bon... l'Ecosse.

Le hic, et de taille, dans tout ça, c'est qu'on a l'impression que les héros de Gladiator (également signé Scott) sont allés se changer au dressing pour passer de l'empire romain à l'Angleterre du 12ème siècle.
Sans doute parce que notre Robin a plus d'un point commun avec Massimus et que, de surcroît, il est interprété par le même (formidable) acteur, le film sent sa resucée à pleines narines : même conduite narrative, même première bataille à 2 minutes 15 du début, même relation difficile avec la dame de ses pensées, conclue en une fin très hollywoodienne par une énorme "pelle" en mode "mangez-moi"...
Quelques savants ralentis, la campagne verdoyante vue, en accélérée, elle, d'avion et l'on retrouve la "patte-Scott" dont on ne saurait dire s'il s'agit d'un véritable style.
Ce cinéma-là est conçu pour être "bluffant" et y parvient si l'on est d'humeur complaisante comme je le suis (trop?) souvent dans ce cadre précis, ayant, à la sortie, le sentiment de "m'être fait avoir" dans le bon sens de l'expression, d'avoir passé un bon moment que j'oublierai dès la prochaine vraie "claque" cinématographique.

Olivia de Havilland dans le film de M.Curtiz (1938)

Il se trouve que quelques heures après, TCM (chaîne excellente si l'on met les lettres dans cet ordre), me permettait, grâce à son astucieux concept de "films à la demande" de revoir le Robin de Michaël Curtiz et confirmait que toute comparaison entre les deux films serait tout à fait vaine.
Si ce n'est que, malgré leurs différences, Errol Flynn et Russel Crowe sont de sacrés bons acteurs.
Et que Cate Blanchett, des deux Marianne, creuse l'écart à son profit : elle vaut, à elle seule, le déplacement.
N'en déplaise aux nostalgiques, Cate = 3, Olivia (de Havilland) = 1.
C'est dit.

Cate Blanchett chez Ridley Scott : sublime.

* Robin de Locksley a fait l'objet de plusieurs films : on passera sur celui où il est interprété par un Kevin Costner insipide et sur l'un des plus mauvais Disney.
Si on veut du "psychologique", on pourra s'intéresser, en baillant quelquefois, à "La rose et la flèche" de Richard Lester (1976) avec Audrey Hepburn (aaaaaaaaaaah !) et Sean Connery (aaaaaaah aussi !) où l'on retrouve nos personnages bien des années après au crépuscule de la vie ; bien vu.
Audrey et Sean : les héros sont fatigués.

Enfin, il y eut cette série britannique que je regardais enfant sur notre télé en noir et blanc.
Finalement, c'est peut-être ce Robin-là (Richard Greene, obscur comédien anglais) que je garde au cœur :

Sans doute pas le meilleur Robin, mais sacré souvenir d'enfance.


Bientôt

jeudi 20 mai 2010

Beau thème


Mikhail Pletnev - Sergeii Rachmaninov

Addictions

A n'y rien comprendre

Paraîtrait que Kissin, à Lyon, 
aurait mal tourné...












Evgeny Kissin

mercredi 19 mai 2010

En grève

S'ils croient 
que 
je vais "bloguer" 
avec 
un 
temps pareil...

mardi 18 mai 2010

La Grèce bouc émissaire, par Daniel Cohn-Bendit

Evasion

Venise vue par Sargent

John Singer Sargent, peintre américain né à Florence en 1856, mort à Londres en 1925 sut regarder Venise :




Sargent sur Wikipedia

Yvonne Loriod-Messiaen : le piano pleure.

J'avais eu un long entretien avec Erik Berchot, le pianiste "attitré" de Claude Lelouch, connu pour avoir été le premier pianiste français à avoir remporté le Concours Chopin de Varsovie et pour une interprétation du 2ème concerto de Rachmaninov dans le film "Partir revenir" sous la baguette de Michel Legrand.
Nous avions longuement parlé de l'enseignement du piano ; sur le sujet Erik évoqua longuement les cours que lui avait donnés Yvonne Loriod au Conservatoire de Paris où elle enseigna pendant plus d'une décennie.
Yvonne Loriod fut l'une des grandes interprètes du XXè siècle, prenant des risques, faisant découvrir les grands compositeurs contemporains, de Bartok à Schoenberg en passant par Boulez, et, bien sûr, Olivier Messiaen qui devint son époux.
Elle défendit brillamment les œuvres de son mari (décédé en 1992) qu'elle contribua grandement à rendre célèbre dans le monde entier.

Yvonne Loriod est décédée hier à l'âge de 86 ans à l'issue d'une vie et d'une carrière d'une grande richesse.

Photo en haut : Yvonne Loriod et Olivier Messiaen

Nathalie Cole

This will be :
j'ai vu une affiche annonçant la venue à Paris de la fille du grand Nat King Cole et immédiatement cette chanson m'est revenue, entêtante.
Je la jouai quand j'étais disquaire à Juan les Pins au milieu des années 70 ; je me souviens que je "scatais" en annonçant ce titre et son interprète.
Bien que "jazzwoman", Nathalie Cole obtint à l'époque quelques succès avec des titres connotés "disco", dont le plus connu est Mister Melody.
Enfin, grâce à un savant mixage elle put chanter en duo avec son père décédé, reprenant le "standard" "Unforgettable" qui triompha dans le monde entier.

lundi 17 mai 2010

Je vous aime si fort !

Toujours aussi drôle :



Merci à Fromet pour le "rappel"...

Cannes 2010 : quelle sélection !

 Bertrand Tavernier et une partie de la distribution de son film.

Woody Allen, Inarritù, Mike Leigh, Tavernier, Kitano, j'en passe de tout aussi illustres : le cru 2010 s'annonce passionnant.
Aujourd'hui, le film d'Inarritù (le réalisateur de Babel et 21 grammes) aurait enthousiasmé les festivaliers.
Je me méfie : c'est le journaliste de service en duplex de Cannes pour l'Edition Spéciale de Canal Plus qui l'a affirmé ce midi.
Vu que le gars semble passionné par le cinéma comme moi par le dernier numéro de "L'équipe", c'est à prendre avec des réserves.
Cet "envoyé spécial", pour sa première intervention la semaine dernière, a prononcé 8 fois le mot "glamour" en 1'30"...
Hier présentation de "La princesse de Montpensier" de Bertrand Tavernier (photo) qu'on ira voir, c'est sûr.
Le "DVD Blog" de Tavernier est passionnant : clique donc !

Bande-annonce française d'époque...

pour un sacré grand film :

Projectionniste à Cannes : essentiel

dimanche 16 mai 2010

Le FIEALD*, qu'est-ce ?



 Marithé Blot, Géraldine Brézault, Caroline Santini, Tatiana Gousseff, Laurence Roussarie et les autres : 
"Quand on arrive en ville"

A l'aube des années 90, une bande d'allumés menée par un gourou aussi survolté que blondinet prenait possession de divers lieux de la capitale (le premier fut une péniche) pour y animer une "scène ouverte" où, au fil des ans, purent s'exprimer de nouveaux talents qui avaient pour noms Elie et Dieudonné, Gustave Parking, Dany Boon, Tex, Christophe Alévêque, Serge Riaboukine, Gad Elmaleh, Jamel Debbouze, Eric & Ramzy, Stéphane Guillon entre autres "comiques" en devenir.
Au cours de ces soirées inoubliables qui perdurent au Théâtre Trévise tous les dimanche soirs encore, un public déchaîné pouvait applaudir ou siffler des artistes de tout poil qui n'avaient droit qu'à 5 minutes pour convaincre : la scène étant vraiment "ouverte" à qui voulait, un improbable ringard pouvait succéder à humoriste génial ou à un musicien étonnant.
S'y révélèrent aussi des chanteurs comme Alexis HK ou les formidables "Wriggles" qui ont depuis écumé les scènes de France et d'ailleurs de Cigale en Zénith.
Au cours de ces soirées explosives, on faisait sortir le public dans la rue pour des manifs-happening complètement loufoques : on se massait par exemple à 300 devant un resto chinois en scandant "on veut des nems" ou, pour célébrer le 8 mai, la foule se glissait entre les voitures pour traquer les "schleus" et autres miliciens virtuels du quartier.
Un soir, la foule se rendit jusqu'au métro Cadet en chantant "l'Hymne à la joie" : les habitants du quartier, aux fenêtres, répondaient à nos signes de paix !
A la station "Cadet" pendant que le public s'agglutinait sur le quai, Dany Boon, sur celui d'en face, créait son sketch "La déprime" ("je vais bien, tout va bien") !
Quand une rame arrivait, la chorale improvisée entonnait "Petit papa Noël" pour les voyageurs médusés.
Nous eûmes affaire à une équipe de contrôleurs... qui nous remercièrent d'avoir égayé leur service !

Tout dans l'impro : Dany Boon et Luc Sonzogni chantent les amours... d'un contrôleur de la RATP et d'un fraudeur ! Je suis au piano : j'avais composé un chef-d'oeuvre dont je me souviens encore.
(Photo Frédéric Chauvin alias Fredophoto)

Les équipes d'animation chargées de "mettre le feu" entre les différents artistes qui se produisaient sur scène, se sont succédées au fil des années ; je fis partie de celle qui donna naissance à la troupe "Les Voilà" dont on peut voir quelques sketchs ici (colonne de droite).
C'est le FIEALD* où nous étions tous bénévoles qui me mit le pied à l'étrier à Paris où je venais de débarquer et me permit de "m'intégrer" ; sans cela, ma vie aurait sans doute suivi un tout autre cours.

De gauche à droite, Karim Adda, Manuel Donzella, Caroline Santini, J.Christophe Herbeth, Patrice Abbou caché par Luc Sonzogni.
(Fredo Photo)

Le dimanche 13 juin à 20h30 au Théâtre Trévise se déroulera un "Fieald"* exceptionnel avec tous les "anciens", dont je serai, pour lequel il est plus que prudent de réserver dès aujourd'hui.


* FIEALD : Festival International d'Expression Libre et Désordonnée.
Attention, adresse exacte réservations : 
resafiealdalanciennnne@gmail.com

Nourrissant

C'est l'un des souvenirs de mon séjour à Trieste l'été dernier, cette ville mélancolique où se délitent lentement les miasmes de l'empire austro-hongrois y compris dans la cuisine locale.
Ces gnocchi (prononcer "niokis" : ras-le-bol de ces parigots qui articulent ça comme "gnous" !) au goulash en témoignent que je me suis mis en devoir de concocter pour les amis qui viennent diner ce soir.
Hier après-midi, le goulash a mijoté pendant 3 heures et je lui redonnerai une bonne heure de frémissements pendant l'apéritif (un spritz, bien sûr) afin que la viande ( de celles dont on fait le "bourguignon") soit la plus fondante possible et s'imprègne des diverses épices dont l'essentiel paprika que je n'ai pu trouver dans sa version la plus puissante ; j'aurais dû pour cela diriger mes pas vers des secteurs plus colorés du dix-huitième, là où l'on peut acheter des citrons confits bien gluants pour les tajines et de rares épices orientales.
 Hier au Caveau, Proust (pas Marcel, l'autre) le slovène me disait avec cette once de mépris dans la voix et dans l'attitude qui lui sont coutumières que le goulash n'était, en fait, qu'un "vulgaire ragoût".
Ce à quoi j'aurais dû rétorquer que dans "ragoût" il y a "goût".
En ces temps de zapping effréné combien de nos contemporains s'adonnent encore au plaisir du mijotage un après-midi sur fond de Mozart en surveillant consciencieusement le frichti qui palpite dans la cocotte en
fonte ?


Ce sera sans doute l'un des derniers "plats d'hiver" sortis de mes fourneaux puisqu'on nous annonce le retour du printemps et qu'effectivement le ciel et la température se font aujourd'hui plus cléments.
J'ai fait ce matin mon petit tour quasiment rituel du marché du boulevard Ornano où il faut une patience en mode bonne humeur pour se frayer un chemin entre les chalands ; ce qui me permet de (me) rappeler qu'un étal "bien achalandé" est un banc qui attire une nombreuse clientèle et non pas un commerce débordant de marchandises.
Il m'est arrivé de faire cette erreur de langage ; plus maintenant depuis que j'ai retrouvé le plaisir de lire.
Et d'écrire pour ne rien dire.

Gènes

samedi 15 mai 2010

vendredi 14 mai 2010

Il fait beau, les oiseaux chantent, l'humanité n'est qu'amour, caresses et paradis artificiels...

Du moins, faisons comme si.



Minnie Riperton I Lovin you

De Dean Martin à Hubert Bonisseur de la Bath

C'est la chanson d'ouverture de "OSS 117 Rio ne répond plus.", la comédie épatante de Michel Hazanavicius.
L'occasion de rendre hommage au grand Dino Paul Crocetti, plus connu sous le nom de Dean Martin.
Voir et revoir Rio Bravo ou "Comme un torrent".



Et qui, selon vous, en a chanté l'adaptation frenchie ?
Boum, toc, wizz :



Attention aux machines, Clo Clo, tu peux te faire pincer très fort.

Un acteur

Peter Lorre (1904-1964)

"Flashmob" à Liverpool

A Nantes, un "apéro" initié sur "facebook" s'est soldé par un décès dû à une absorption d'alcool à haute dose.
La connerie humaine ne connait pas de limites.
Heureusement, certains...



A Mont pellier, "c'est vraiment génial" :

jeudi 13 mai 2010

Sosie

Mélodie en sous-sol

Descendre au Caveau le soir de l'Ascension, c'est original.
Et on n'est pas sûr d'y croiser des vierges.

Lady (complètement) Gaga

mercredi 12 mai 2010

Le seul, le vrai, l'unique ?


Flamboyant, virevoltant, malicieux, ironique, bondissant, charmeur ; on n'oubliera jamais le Robin Hood incarné par Errol Flynn dans le film chatoyant de Michael Curtiz...


Mais il se dit  que le "Robin des bois" de Ridley Scott est une sacrée bonne surprise.
Les a-priori comme les certitudes étant faits pour être balayés, j'ai parcouru tout ce qui vient d'être écrit sur le film.
Ici, contrairement à ce que certains ont pu craindre, Scott délaisse la légende de Robin et de sa bande de potes dans la forêt de Sherwood, pour s'attacher à la période précédente, dépeignant le pourquoi et le comment de l'évolution d'un homme, ne s'accordant que quelques effets spéciaux de-ci de-là pour faire bon poids, en soulignant l'aspect politique de l'une des périodes les plus troubles de l'Histoire.
Ce n'est pas inintéressant, apparemment.

Un Robin plus sombre : Russel Crowe dans le film de Ridley Scott

Demain, la Toussaint

Temps pourri sur Paris ces jours-ci.
Au point que notre horloge interne se dérègle et qu'on aurait l'envie d'aller se balader dans les allées du Père Lachaise à une période de l'année où, d'habitude, les parisiens se vautrent sur le gazon d'un square ensoleillé et envahissent les terrasses de cafés.
Il parait que le manque de luminosité est un facteur de stress : je bénis le jour où j'ai décidé de m'installer dans cet appartement au cinquième étage ; il n'y fait jamais sombre.

Hier soir, le Caveau était envahi par une foule de jeunes lycéens venus de Calais : nos artistes, très "pros", ont quelque peu modifié leurs prestations pour s'adapter à ce public turbulent et peu au fait de la chose politique qui, habituellement, occupe une bonne partie du spectacle.
Je les ai "chopé" d'entrée et ça me rend hyper fier.
Frédéric Fromet fit un carton avec son "Les gars, lisez !" (jeu de mots) en mode reggae et surtout avec sa chanson qui ridiculise quelque peu les rappeurs de tout poil.
Selon une formule qu'il m'a soufflée, j'ai dit aux gamines et gamins (des "1ère S") que s'ils ne s'intéressaient pas à la politique, la politique, elle, s'intéresse à eux.
Bref, ambiance inhabituelle avec ovations, sifflets à l'américaine pour Fromet qui transforma sa partie du spectacle en concert rock.
Auparavant, Perrin, qui, lui, ne changea guère ses textes, eut plus de mal à gagner la sympathie d'un public peu au fait de la chose publique.
Ca m'amène à dire que si les imbéciles qui eurent un jour cette idée saugrenue suppriment vraiment l'Histoire des programmes de ces lycéens, ça nous promet une belle génération de citoyens.
Paul Adam les "chopa" lui aussi, avec le sens du "métier" qu'on lui connait, notamment avec son sketch autant visuel qu'audio sur les sms.
Gilles Détroit, en seconde partie, n'eut plus qu'à rafler la mise.

Frédéric Fromet (ou presque)

C'est la bonne nouvelle de la semaine : Gaspard Proust vient dès demain rejoindre l'équipe pour quelques représentations malgré sa montée en puissance de ces dernières semaines.
Ca s'appelle amitié et fidélité, qualités rarissimes dans la profession.
Son producteur, Laurent Ruquier, est de cette trempe.
D'autres, que ne citerai pas, beaucoup moins.
J'aurais détesté être déçu.
Gaspard, si tu me lis, tu as intérêt à apporter une bonne bouteille.

Sinon, Domenech, pour ne pas se mouiller et fort diplomatiquement, a sélectionné 30 joueurs pour la coupe du monde de balle au pied.
Et bien, les footeux râlent quand même.
Ce monsieur, dont je me soucie peu à vrai dire, a du mérite : avec les tarés qui hantent les stades, l'impopularité aidant, à sa place je craindrais pour ma vie.

Puisqu'on parle de ce "sport", il est temps, on m'en supplie, que je prenne position sur "l'affaire" Tibéri Ribéry.
J'aurais tendance à m'en tamponner le coquillard comme l'aurait dit Blier dans un film de Michel Audiard, mais je trouve ce scandale révélateur du climat de retour à l'ordre moral insufflé par les médias.
Ce garçon ne m'est guère sympathique mais on peut comprendre que les brassées de dollars qui alimentent les comptes bancaires de ces jeunes gens soient de nature à les pousser à la faute.
Si, on le dit, il a été "piégé" par cette fille qui ne semble pas issue du couvent des sœurs de la miséricorde, c'est beaucoup de bruit pour rien ; s'il est vrai que ce scandale induise un divorce, c'est pitié.
Et c'est l'ennemi public n°1, le fameux Domenech, qui va devoir gérer ce climat délétère en Afrique du Sud.
Ah, le salaud !

 Sinon, Mireille Mathieu chante encore : on vit vraiment une sale époque.

 

mardi 11 mai 2010

Ce ne sera pas triste !


J'en serai bien sûr... si je tiens encore debout après le marathon des concerts de fin d'année scolaire la veille.

Joli


Tu économiseras*

"Les 7 mercenaires" est sorti aux USA (Blu-ray toutes zones) !

* A copier cent fois.

Avatar : sans avanies

Mes voisins ont dû être contents : pour l'occasion, dimanche soir, j'étrennais ma nouvelle liaison son HDMI qui permet d'avoir un vrai son haute définition.Je fus servi : la première nuit de Jake en terrain hostile offre ce qu'il y a de mieux en matière d'ambiance sonore, sans parler de l'attaque finale à rendre Ludwig encore plus sourdingue !

James Cameron et Sam Worthington

Le film, lui, est totalement "bluffant" comme on dit en bon français ; un ovni cinématographique qui sera sans doute plagié (engendrant force avatars me gaussé-je !) traité avec dextérité par Cameron qui s'en donne à cœur joie tout au long de ces deux heures quarante où jamais l'attention ne se relâche*.
Le cinéma est un art populaire ; l'expression est sublimée quand le 7ème art ne cherche à flatter les plus bas instincts du spectateur, quand le cinéaste, comme ici, est en totale empathie avec ses personnages.
Le cinéma d'aventures se doit de faire se cramponner le spectateur à son fauteuil, de le maintenir en haleine, de lui faire oublier sa citerne de pop-corn.
Bien sûr on ne rangera pas cette production au même niveau que les incunables de nos vidéothèques : manichéen à la limite du caricatural (le vilain colonel !), il évite cependant bien des écueils  innovant (techniquement surtout) mais rendant hommage à ses prédécesseurs avec un héros en mode "Robin des bois" et un personnage principal féminin qui ne se contente certes pas d'être la Jane de Tarzan.

Mon paternel aurait gueulé : Sylvian, les voisins !
Effets spéciaux à foison évidemment, parfaitement maîtrisés, photographie admirable à laquelle le Blu-ray en 2D rend totale justice (on sait que le film doit être vu en 3D au cinéma, mais les spécialistes reconnaissent que l'image subit une légère baisse de luminosité dans cette configuration), excellente bande son de James Horner qui ne nous épargne pas l'inévitable chanson de fin, agaçante, mais bon, on échappe cette fois à Céline Dion), acteurs impliqués (dans le vide, faut le faire !) dont Sigourney, impériale, Avatar, un cran au-dessous de "Titanic" (l'é-mo-tion), ne déshonore pas le cinéma de masses (ce n'est pas péjoratif).
C'est déjà plutôt bien.

*Note matinale : un jeune spectateur devenu au fil du temps cinéphile (non intégriste cependant) me dit s'y être profondément ennuyé.
Comme quoi...