Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

samedi 13 octobre 2012

Rideau !



Trop d'efforts pour bien peu...
Il est temps de tirer le rideau.
La SylGazette rejoint le cimetière des blogs oubliés.
Il reste, pour qui le veut, une multitude de billets mis en ligne depuis plus de 5 ans.
Je fatigue.
S.


mercredi 10 octobre 2012

mardi 9 octobre 2012

A Rome, j'ai dîné* à la morgue

Pas reposant, mais festif et populaire
A Rome, dans le Trastevere, j'ai pu déguster une pizza exceptionnelle Al Marmi, que les habitants du quartier on surnommé l'obitorio (la morgue), à cause de ses tables au dessus de marbre.
C'est la terrasse qui attire le chaland par les chaudes soirées d'été : elle est prise d'assaut par les touristes, mais surtout par les autochtones qui viennent s'y régaler à peu de frais, en bandes de jeunes ou en famille.
Ça crie, ça rie à pleines gorges, les serveurs suent sang et eau pour satisfaire les tribus affamées. Mais ici, même si la faim tenaille, nul ne songe à manifester une quelconque impatience.
Excellente cantine locale avec verres inhérents et serviettes en papier (rarissime en Italie !) à des prix pas parisiens.

* J'ai toujours tendance à écrire "déjeûner" et "diner".
Normal, quand on sait que le premier trouve son origine dans desjeûner (rompre le jeûne) et qu'autrefois on "dinait" en milieu de journée. Allez comprendre !

lundi 8 octobre 2012

Le fond de l'air m'effraie


Policiers ripoux à Marseille, démantèlement d'un réseau terroriste, violence scolaire, lynchage meurtrier, "déblatérations" valant bien néologisme de Jean-Marie François Copé, la période ne donne guère lieu aux exultations.



La rentrée, d'autres préoccupations, une activité plus soutenue, ont pour effet une mise en veilleuse de ce blog.
Il y a aussi quelque lassitude, le sachant assez peu suivi.
Il est vrai que cette gazette est "généraliste", les blogs les plus lus étant, sauf ceux rédigés par des célébrités, plus "spécialisés". En fait, je devrais en avoir plusieurs : l'un consacré au cinéma, l'autre à la musique, un troisième à l'humour, et ainsi de suite. Cela représenterait trop d'efforts pour qui, comme moi, n'est pas encore rangé des pianos.

Sergueï Rachmaninov
Il y a, à la morosité ambiante, quelques consolations : la perspective d'un prochain voyage italien (oui, encore, mais point seul !), la lecture (à un rythme beaucoup plus soutenu ces temps-ci), le temps partagé avec les amis, ou des bonheurs inespérés comme ce CD qui accompagne la dernière livraison de Diapason, revue à laquelle je suis abonné depuis fort longtemps. Ce sont des enregistrements dépoussiérés numériquement de Serge Rachmaninov lui-même, qui fut, certes, le compositeur que l'on sait, mais aussi un extraordinaire pianiste.
Les pièces qui composent le disque ont été enregistrées entre 1925 et 1942, et nombre d'entre elles laisse pantois : la 3è Ballade de Chopin, "interprétée" dans tous les sens du terme, des valses du même Chopin jouées sans les affèteries qui les accompagnent trop souvent, du Schumann (le Carnaval, pas moins !), du Bach, du Liszt, du Tchaïkovski, du Schubert et, cerise sur le gâteau, une très belle mélodie d'Orfeo et Euridice de Gluck arrangée pour le piano par Sgambati.
82 minutes pour oublier que rien ne va tout autour de nous.

Adresse florentine

A la suite de la publication déjà ancienne d'un billet sur une adresse "confidentielle" à Florence, j'ai reçu ce petit message :

J'étais à Florence la semaine dernière et en faisant une rapide recherche "restaurant caché" ou quelque chose dans le genre, je suis tombée sur ce blog. Cette adresse est INCROYABLE! Nous nous sommes fait offrir un verre de vin par un client local. MERCI.

Il se trouve que j'ai bien l'intention d'y retourner.
Dans peu de temps.


Le Palazzo Pitti : je l'ai gardé en réserve.

Enfouis puis ressurgis de ma mémoire, ces vers :

" Tantôt, un livre en main, errant dans les prairies,
J’occupe ma raison d’utiles rêveries :
Tantôt, cherchant la fin d’un vers que je construis,
Je trouve au coin d’un bois le mot qui m’avait fui ;
Quelquefois, aux appas d’un hameçon perfide,
J’amorce en badinant le poisson trop avide ;
Ou d’un plomb qui suit l’œil, et part avec l’éclair,
Je vais faire la guerre aux habitants de l’air.
Une table au retour, propre et non magnifique,
Nous présente un repas agréable et rustique :
Là, sans s’assujettir aux dogmes du Broussain,
Tout ce qu’on boit est bon, tout ce qu’on mange est sain ;
La maison le fournit, la fermière l’ordonne,
Et mieux que Bergerat l’appétit l’assaisonne.
Ô fortuné séjour ! ô champs aimés des cieux !
Que, pour jamais foulant vos prés délicieux,
Ne puis-je ici fixer ma course vagabonde,
Et connu de vous seuls oublier tout le monde ! "

Boileau - Épitre au président Lamoignon



dimanche 7 octobre 2012

Ciné-maison

Attention,
selon le
film
projeté,
ça peut
dé-
gé-
né-
rer !

Florence meurtrie - 1966

34 morts dont la moitié dans la capitale de la Toscane, 50 000 familles sans abri, 6000 commerces détruits, un pont emporté, l'eau et des torrents de boue détruisant sur leur passage de nombreux chefs-d’œuvre de l'histoire de l'art, tel qu'on peut le voir dans le très beau film de M.Tullio Giordana "Nos meilleures années" dont les protagonistes rejoignent les centaines d'étudiants bénévoles venus du monde entier (les Mud Angels) pour aider les familles et tenter de sauver tant d'incunables détériorés quand ils ne furent perdus à tout jamais (voir la fin du document) : les inondations de novembre 1966 sont encore présentes dans toutes les mémoires, à Florence.
Document des actualités télévisées de l'époque :

samedi 6 octobre 2012

Se baigner à Venise ?

Malgré l'interdiction, au milieu du siècle n° 20, quelques gamins passaient outre pendant les grosses chaleurs.
Ce beau court-métrage des années 50 passait en première partie de séance dans les cinémas de la péninsule.
Une rareté :