Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mercredi 29 février 2012

Etonnant

Jérémie Renier est Claude François dans "Cloclo",  le film de Florent-Emilio Siri qui sort en salles le 14 mars.
Les premières images diffusées permettent de constater l'étonnante performance du jeune comédien :

Le cérémonial de fin de show du chanteur : à Bruxelles, comme halluciné*, il se jeta en pâture à ses fans hystériques.


* J'ai tout d'abord écrit "électrisé", si !

mardi 28 février 2012

Mathilde, élégance et esprit d'à propos

Mathilde Seignier (petite fille du grand Louis, mais elle n'y peut rien) a le don de m'insupporter. Démagogue, affichant une posture "bon sens populaire" à chacune de ses apparitions télévisuelles (où donc ai-je mis la télécommande ?), elle symbolise mieux que toute autre le plus exécrable des populismes.
Son attitude, lors de la cérémonie des Césars, alors qu'on annonçait qu'un trophée, largement mérité, était attribué à Michel Blanc pour son admirable prestation dans "L'exercice de l'état" (film hautement recommandable s'il en est), fut à l'aune de ses précédentes "sorties" médiatiques.
Pour elle, la récompense allait de (quel ?) droit à Joey Starr, lequel est très bon dans "Polisse" il est vrai. Et d'exiger quasiment que son copain Didier (le vrai prénom de M. NTM) montât sur scène pour recueillir sa part du triomphe de... Michel !
Ce dernier eut une attitude digne devant ce qu'il aurait pu considérer comme un affront tandis qu'Antoine De Caunes s'efforçait de dégager l'intervenante, avec élégance et humour.
Je ne vous infligerai pas en son et image, lecteur, la douteuse intervention de l'ineffable Mathilde, dont je dirais qu'elle est au cinématographe ce qu'une Nadine Morano est à la politique.
Ceux qui voudraient s'en délecter la trouveront sans peine sur les sites appropriés. 

Leonhardt-Bach : ainsi s'envolent nos "certitudes".

Et non, l'art du "rubato" n'est pas l'apanage des "chopinistes".
Posté initialement par Gaëtan Naulleau (Diapason) qui me fait ainsi vaciller.
Qu'il en soit remercié :

dimanche 26 février 2012

Errances mystiques

Mon enfance, au Maroc tout d'abord, à Antibes ensuite, fut placée sous les auspices, pas toujours bienveillants, de la religion catholique ; la foi de la famille était surtout de convenance : à Rabat, c'était un moyen, pour les expatriés, de se retrouver ; il y régnait une certaine convivialité : la paroisse Saint Joseph de l'Océan, dont nous "dépendions", fédérait notre communauté d'ultimes coopérants d'après l'indépendance. Outre le "sacré", y étaient organisées moult festivités, y compris des bals qu'ouvrait un Père Michel à capuche (un ordre, sans doute, franciscain peut-être...) qui, selon mon père, enclin à la médisance, était une sorte de Don Juan (!), profitant de sa position pour draguer à tout-va ; du "n'importe quoi" vraisemblablement, relevant du pur fantasme déculpabilisant.
A six ans, je servais la messe matutinale avant d'aller user mes fonds de culottes chez les bonnes sœurs. L'une d'entre elles, Marie St Jean Berckmans, n'est jamais sortie de ma mémoire, femme douce et cultivée qui m'apprit à lire et à écrire. Plus tard, à Antibes, j'eus avec elle une correspondance suivie. j'attendais ses lettres avec impatience, qu'elle rédigeait d'une écriture ronde et régulière.
La messe, pour moi, surtout la "grande" du dimanche à 11 heures, était un grand spectacle : je pense que j'en ai gardé pour toute ma vie la passion de l'exhibition publique.
A Antibes, par la suite, je continuai à jouer les enfants de chœur jusqu'à l'adolescence où je me détachai peu à peu de la foi, jugeant que certaines pratiques étaient peu compatibles avec les préceptes du Vatican ; j'avais déjà en horreur l'hypocrisie, dont j'avais pu juger qu'elle faisait des ravages, y compris dans le cercle familial : je voyais tous les jours combien était bafoué le fameux message du Christ, ô combien utopique selon moi. Les génuflexions et autres signes de croix étaient mis au rencard sitôt franchi le seuil de la cathédrale. Je rencontrai à Paris, bien des années après, en milieu noctambule, un jeune homosexuel qui finit par me confier, sous l'effet de quelques verres de vodka, qu'il était prêtre à la Nonciature ! La contradiction avec les anathèmes décrétés par les plus hautes autorités de la Sainte Mère Apostolique, était si flagrante que j'entrai dans une violente colère. C'en fut fait définitivement des lambeaux de foi qui subsistaient en moi.
Ma culture, très occidentale, et l'éducation religieuse que j'ai reçue, ont cependant fait leur œuvre, laissant subsister en moi des traces indélébiles. Sans le moindre signe de croix, la moindre génuflexion, sans que ma main ne fasse trempette dans les bénitiers, j'aime toujours flâner et méditer en profane dans ces édifices érigés de mains d'hommes en des temps où la vie humaine s'organisait autour du christianisme.
Ainsi, l'autre matin, j'entrai, à Rome, dans une petite église, à quelques pas du Forum païen, la Chiesa Ss. Quirico e Giulitta (qui sont-ce ?), étonnamment ignorée du tout-venant touristique. J'y découvris un "Martyre" anonyme de l'école du Cavarage (l'image ci-dessus) que je contemplais longuement. Je me dis que, tout de même, le catholicisme avait au moins permis à l'homme de créer des œuvres immortelles, comme en témoigne la musique dite "sacrée" léguée à l'humanité par les plus grands musiciens, de Monteverdi à Gabriel Fauré pour ne citer qu'eux, Bach en étant la pierre angulaire.
Cet héritage, ce n'est pas rien :

Des "Messes brèves" de Bach, je ne connaissais que la version du suisse Michel Corboz, jusqu'à ce qu'on me fasse découvrir cette version de l'Ensemble Pygmalion qui accompagne désormais les premières heures de mes journées.

samedi 25 février 2012

Rome : images

Carnaval

Cavalcade in Villa Borghese

Un pape et sa suite, Piazza del Popolo (mardi gras)

Pas fait exprès, mais c'est joli, non ?

Très vieille Fiat pour frimer dans le Trastevere

Enigme :

2 parisiens sur cette photo.
Indice : L'Atelier Musical

vendredi 24 février 2012

Rome, encore et toujours

Rome, ce n'est jamais assez. l'idéal serait d'y avoir un pied-à-terre pour s'y rendre plus souvent ; on peut rêver, non ?
Cette fois, un couple d'amis, Emilia et Serge, découvraient la ville pendant mon séjour : nous nous sommes donc fréquemment retrouvés, pour partager nos repas, surtout, mais aussi pour parcourir le centre historique le nez au vent.
En toute indépendance, j'ai tout de même eu le temps de visiter la très belle exposition (fort heureusement prolongée jusqu'au 9 mars) du Museo del Corso, consacrée aux peintres de la renaissance placés dans la mouvance de Michelangelo et de Rafaello : l'occasion de découvrir des artistes moins connus, talentueux, comme Salviati, del Piombo, Perin del Vaga ou Caraglio  que je connaissais fort peu.

A l'exception du lundi, le ciel fut clément et généreux ; il faisait même chaud aux meilleures heures de l'après-midi. Après les froides journées parisiennes du début de février, le contraste était de taille : une veste et un gilet suffisaient largement.

Bien sûr, visites gastronomiques à mes adresses favorites, avec un regret : l'Osteria della Gensola, qui propose un formidable menu de la mer affichait complet quand je voulus réserver.
Consolations avec l'inimitable Armando al Pantheon et sa "torta romana" mythique, et découverte, en Trastevere, d' A Ristocampo, où l'on affiche ceci (en anglais) : "Contre la guerre... et les menus touristiques" !
Là, Serge, ému aux larmes retrouvait les "polpette" que lui préparait sa grand-mère antan : ce sont des boulettes de viandes (veau+boeuf) préparées avec du parmesan, du persil, baignant en un sugo (sauce) à s'en lècher les babines.

Seul, un midi, j'échouai dans une trattoria populaire où mon voisin de table me fit penser à l'un de ces personnages qui peuplent les films italiens de la grande époque (photo), un romain pur-jus, comme je pensais qu'il n'en existait plus.

C'était aussi le Carnaval de Rome, qui atteint son apogée le mardi gras : nous nous retrouvâmes au milieu des festivités organisées Piazza del Popolo, avec animations sur le mode médiéval, chevaux, costumes "renaissance" (encore), et musiques variées.
Pour échapper au tumulte, on pouvait rejoindre la terrasse du Pincio, d'où, dès 7 heures du soir serait tiré le feu d'artifice final.

 Romain typique dégustant ses rigatoni avec ferveur.

Preux chevalier, très souriant, entre la Villa Borghese et la Piazza del Popolo.

Tambour de ville

Très zoli coucher de soleil sur la ville éternelle (pas cliché du tout !)



 D'autre images à suivre...


samedi 18 février 2012

Partir

Je vous laisse (sauf si j'ai, à la fois, connexion et inspiration) pour quatre ou cinq jours.
Avec ce joli cadeau (jolie prestation en direct du jeune Julien avec un orchestre qui "groove") :

Quel "buzzzzzzzzz" !


C'est à Orly...

Michel Berger a écrit la musique de ce chef-d'oeuvre impérissable 
(on appréciera la ligne de basse déjantée) :

vendredi 17 février 2012

Nouveau florilège















Envoyées par K., un fidèle lecteur toujours à l'affût.

Sarklaurel et Merkhardy


A lire (cliquer sur le titre) : 600 RAISONS DE NE PAS VOTER SARKOZY (sur Rue 89)

La valeur n'attend pas...

Je jouai cette pièce (La Leggierezza de Franz Liszt) à 16 ans pour un concours dont je remportai le 1er Prix.
Si j'avais entendu, à l'époque, cette interprétation d'un Kissin de 15 ans, j'aurais renoncé : ça rend humble :


Comment ne pas aimer Brahms...

et ceux
qui
le servent
si bien ?
Ici, I.Perlman et le Chicago Symphony 0rchestra dirigé par le Maestro Giulini :


Et là, Kissine (oui, il faut désormais ajouter un "e", paraît-il !) dans la Ballade opus 118 :

jeudi 16 février 2012

Florilège










Saucisse 2


Saucisse


Rhooo !


Une France forte !

Ça, c'est une trouvaille, coco !


On ne peut pas dire que le slogan lui porta bonheur !
(Vu dans Libé)


"Tu seras mon fils" : la bonne surprise !

Synopsis : On ne choisit ni ses parents, ni ses enfants !
Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint Emilion a un fils, Martin, qui travaille avec lui sur le domaine familial. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus charismatique… plus conforme à ses fantasmes de père ! L’arrivée de Philippe, le fils de son régisseur va bouleverser la vie de la propriété. Paul tombe en fascination devant ce fils idéal. Commence alors une partie d’échec qui se jouera à quatre : deux pères, deux fils, sous le regard impuissant des femmes qui les entourent. Et au moins l’un d’entre eux n’a plus rien à perdre … 

Quelle belle, quelle bonne idée !
Des éloges flatteurs accompagnent ce film sorti en août dernier que je m'étais promis de voir et puis, voilà, le temps passe, on oublie...
Ignoble, à la limite de l'abjection, ce père, propriétaire d'un grand cru célébré par les connaisseurs, si bien "joué" par le grand Arestrup qu'on passera tout ce long métrage à haïr au point de laisser échapper des jurons à chaque scène où son pauvre Martin de fils (excellent Lorant Deutsch) doit essuyer le mépris constant, les sarcasmes, les humiliations qui lui sont infligés.
Ici, le fils préféré est étranger à la famille, fils naturel d'un régisseur (Patrick Chesnais, formidable !) atteint d'un cancer, qui va devoir passer la main, l'échéance fatale se rapprochant.
L'idée forte, c'est d'avoir choisi ce cadre, ces vignes admirablement photographiées par Yves Angelo, pour illustrer cette relation oppressante entre un père et son fils.
Le vin, en ses splendeurs, est au cœur du film, en enjeu primordial - le prochain millésime sera-t-il à la hauteur de ses prestigieux prédécesseurs ?- autour duquel tourne la vie de ces personnages passionnés par leur vocation : au père lui-même, malgré son comportement odieux, on reconnaîtra un amour de son métier vissé au cœur et à l'âme, et ce, jusqu'à la tragique dernière scène.
Scénario imparable, acteurs à leur meilleur (saluons aussi Valérie Mairesse et Anne Marivin), belle photo, excellente bande originale d'Armand Amar, 
"Tu seras mon fils"* peut se classer, même si les César semblent l'avoir oublié, parmi les meilleures productions françaises de l'année écoulée. 

Niels Arestrup et Lorant Deutsch, parfaits.

* Vu en vidéoprojection au format Blu-ray.

mercredi 15 février 2012

Diva pour diva...

"Encore une mauvaise nouvelle pour l'industrie de la musique : Justin Bieber a été retrouvé vivant dans son appartement, aujourd'hui."

Salope !

Souvenons-nous : c'était en mai 2007 ; voici comment les jeunes sarkozystes accueillaient les images de la candidate battue, Ségolène Royal.
Les jeunes "hollandais" feront-ils montre de la même "bonne éducation" si leur champion emporte l'élection à venir ?
On ne le souhaite évidemment pas, malgré toutes les rancœurs accumulées au cours de ce désastreux quinquennat.


"The voice"

mardi 14 février 2012

Hivernales

Casta Diva
Le décès d'une gloire de la musique pop est, bien sûr, un événement bien triste.
Concernant Whitney Houston, les journalistes ont employé, se donnant le mot, le terme "diva" pour définir la vedette disparue.
On retrouve ici la dévalorisation des qualificatifs que je dénonce, à plume perdue sans doute, depuis que cette gazette existe ; je me suis ainsi époumoné à plusieurs reprises pour déplorer l'utilisation abusive de "génie " ou de "génial" appliqués à des êtres ou des œuvres qui sont loin de mériter l'honneur qu'on leur fait.
Je sais que Madame Houston, qui vient donc de décéder, tient une place de choix dans le cœur de ses admirateurs que je ne veux aucunement blesser ici.
Néanmoins, comme pour tout artiste, l'admiration est forcément subjective.
En l'occurrence, je ne crois pas m'avancer beaucoup en constatant qu'elle est le fruit d'un "tube" (que l'on nous sert aujourd'hui à toutes les sauces et en tous lieux médiatiques), lequel, comme tant de "standards" ramène beaucoup d'entre nous à une période de notre existence qu'une chanson a accompagnée.
Personnellement, je n'étais pas des "fans" de la chanteuse, de même que, bien que lui reconnaissant d'exceptionnelles qualités, je ne fus pas de ceux de Michael Jackson, même si Billie Jean et autres Thriller font renaître, les ré-entendant, des épisodes de ma vie.
Pour revenir à la malheureuse Whitney, et malgré ses qualités (bien amoindries ces dernières années, si l'on en juge d'après quelques prestations calamiteuses), il sera utile à certains pisseurs de copie patentés de revoir le sens du terme "diva" et de faire un tour dans l'histoire de l'art vocal pour constater à quelles immenses "grandes voix" il fut accolé.
Du recul, que diable !

Redoux
Ainsi donc, on a fini de subir les vraies rigueurs de l'hiver, la "vague de froid" ayant reflué enfin, ne laissant après son passage que bitumes verglacés et plantes brûlées, sur mon balcon notamment (mais ça, c'est de ma faute : je n'ai pas jugé utile de les couvrir !).
Les journaux télévisés devront trouver une autre matière première ; ce ne devrait pas être bien difficile : la situation en Grèce est préoccupante, en Syrie aussi et un peu partout ailleurs ; mais les problèmes des voisins sont moins importants, bien sûr, et l'on sait que les sujets dits "internationaux" ne préoccupent guère le téléspectateur, d'où, pour le journal de Tf1, par exemple, leur relégation en fin d'édition.
Doit-on s'attendre maintenant à de longs reportages sur le fait qu'il fait moins froid ?
Vous verrez qu'il vont trouver.

Littératures
Il faudrait que je chronique davantage les livres que je lis.
Ainsi, je n'ai pas parlé de l'ouvrage autobiographique de Gabriel Dussurget "Le magicien d'Aix"(Actes Sud) que l'on m'offrit fort pertinemment pour mon petit Noël.
Dussurget, mélomane averti, créa le festival d'Aix-en-Provence auquel il consacra la majeure partie de son existence.
Ça fourmille d'anecdotes, la première partie étant consacrée à la vie de Dussurget avant la création du festival, dans le Paris des années folles où il fréquenta les plus grands noms de l'époque ; la seconde partie est principalement axée sur la grande œuvre de sa vie pour laquelle il fit preuve d'une clairvoyance exceptionnelle, devinant les talents avec une sûreté de goût confondante.

Je n'ai pas parlé non plus du "Club des incorrigibles optimistes", passionnant roman de Jean-Michel Guenassia que l'on pourra se procurer au Livre de Poche : c'est passionnant de bout en bout, itinéraire d'un enfant du siècle (le 20ème), collégien puis lycéen parisien au cœur des événements de la période (URSS, guerre d'Algérie, prémices de 68...) ; le narrateur fréquente un cercle très privé d'émigrés russes exilés pour des raisons toutes différentes où il parvient à se faire admettre en garçon vif, intelligent, attentif qu'il est.

Je ne lis pas assez, je m'en fais le reproche.
Seules mes nuits d'insomnie, si elles revenaient (je croise les doigts pour qu'il n'en soit rien), me permettraient de rattraper le retard ; il y a quatre ouvrages en souffrance auxquels il faut que je m'attelle.
Mais voilà, j'ai recommencé à écrire, et le temps passe si vite....


Films
Le dernier  opus de Christophe Honoré, "Les Bien-Aimés" n'est guère emballant, se laissant voir toutefois par un dimanche soir d'hiver.
C'est un peu une resucée des "Chansons d'amour", avec chansons, Louis Garell, Ludivine Sagnier, et LA Deneuve qui deneuvise à qui mieux-mieux.
Là aussi, le retard s'accumule, et je n'amortis guère ma carte de cinéma illimité.
Rien ne me tente vraiment actuellement et je n'ai même pas vu "L'amour dure 3 ans" dans lequel, dit-on, mon copain Gaspard fait merveille...
Je m'en fais un devoir cette semaine, d'autant qu'ensuite, je vais pas mal voyager.

Musique
En petit cercle amical, nous avions récemment une (sempiternelle ?) discussion sur l'avenir de la musique dans sa diversité. Nous rejoignions avec un réel pessimisme la sentence émise par Glenn Gould il y a déjà fort longtemps : "la musique est finie".
Le célèbre pianiste voulait dire par là qu'on avait épuisé toutes les ressources, y compris "mathématiques".
C'est valable pour tous les genres : en pop, rock, soul, on ne peut que constater que tout tourne en rond depuis, grosso-modo, la fin des années 70. Pour la musique classique, force me fut de rejoindre l'un de mes interlocuteurs qui constatait que les œuvres soumises à nos patientes oreilles aujourd'hui relèvent surtout de l'expérimentation. En l'occurrence, il y a tout de même une volonté de recherche, mais on est dans le domaine du scientifique...

Gaëtan Naulleau, de Diapason, donne des cours et conférences en Sorbonne qui semblent passionnants sur l'histoire de l'interprétation, des musiques anciennes à l'époque contemporaine.
Demain mercredi, sujet de synthèse : "Musique ancienne, Early music, HIP (Historically informed performance): principes et paradoxes". 
Si quelqu'un est intéressé par ces cours et conférences, le site ci-après donne toutes les informations :








lundi 13 février 2012

L'indifférence...

Récupéré ce qui suit sur facebook, écrit par Vincent Breton.
Les sur-lignages sont de mon fait :

"Par un froid matin de janvier, un homme assis à une station de métro de Washington DC a commencé à jouer du violon. Il a joué six morceaux de Bach pendant environ 45 minutes. Pendant ce temps, comme c’était l'heure de pointe, il a été calculé que des milliers de personnes sont passées par la gare, la plupart d'entre elles en route vers leur travail.

Trois minutes se sont écoulées et un homme d'âge moyen a remarqué qu’un musicien jouait. Il a ralenti son rythme, a arrêté pendant quelques secondes, puis se précipita pour respecter son horaire.

Une minute plus tard, le violoniste a reçu son premier dollar : une femme jeta de l'argent dans l’étui de son violon et, sans s'arrêter, a continué son chemin.
Quelques minutes plus tard, quelqu'un s'adossa au mur pour l'écouter, mais l'homme a regardé sa montre et a repris sa marche. Il est clair qu'il était en retard au travail.
Celui qui a apporté le plus d'attention à la prestation musicale fut un petit garçon de 3 ans. Sa mère l’a tiré vers elle, mais le garçon s’est arrêté pour regarder le violoniste.
Enfin, la mère a tiré plus fort et l'enfant a continué à marcher en tournant la tête tout le temps. Cette action a été répétée par plusieurs autres enfants. Tous les parents, sans exception, les forcèrent à aller de l'avant.
Durant les 45 minutes que le musicien a jouées, seulement 6 personnes se sont arrêtées et sont restées à l’écouter pendant un certain temps. Environ 20 lui ont donné l'argent, mais ont continué à marcher à leur rythme. Il a recueilli 32 $. Quand il finit de jouer et que le silence se fit, personne ne le remarqua. Personne n'applaudit, ni n’exprima quelque reconnaissance que ce soit.

Personne ne savait cela, mais le violoniste était Joshua Bell, l'un des meilleurs musiciens au monde. Il a joué l'un des morceaux les plus difficiles jamais écrits, avec un violon d'une valeur de 3,5 millions de dollars.
Deux jours avant sa prestation dans le métro, Joshua Bell joua à guichets fermés dans un théâtre de Boston où un siège coûtait en moyenne 100 $.
C'est une histoire vraie. Joshua Bell joua effectivement incognito dans la station de métro

Cet événement a été organisé par le Washington Post dans le cadre d'une expérience sur la perception, les goûts et les priorités des gens. L’énoncé était: dans un environnement commun à une heure inappropriée sommes-nous en mesure de percevoir la beauté?

Nous arrêtons-nous pour l'apprécier? Savons-nous reconnaître le talent dans un contexte inattendu?
L'une des conclusions possibles de cette expérience pourrait être: si nous n'avons pas un moment pour nous arrêter et écouter un des meilleurs musiciens au monde jouant la meilleure musique jamais écrite, combien d'autres choses manquons-nous ? "




 

Brrr...

A Rome : j'espère qu'il y fera meilleur temps la semaine prochaine 
(on annonce 10° dès vendredi ).
Panique générale : les bus sont tous rentrés au dépôt, conditions de circulation dantesques, 
impéritie de la municipalité. 
Ces aléas climatiques sont rarissimes dans la ville des César.
Photo ANDREAS SOLARO ALBERTO PIZZOLI / AFP

Le Forum ce weekend (AFP)


Place Saint Pierre, hier (SIPA)


samedi 11 février 2012

Toujours pas trouvé ?

C'était la chanson d'intro de ses spectacles frénétiques.

Danube


Salons de lecture



Les températures extérieures nous confinent dans nos appartements.
Vu de mes fenêtres, le ciel de Paris a rarement été si bleu.
Le samedi après-midi, ma rue s'endort : au programme, lecture, Bach, réflexions, écriture...
Ce soir, divertir !

vendredi 10 février 2012

!


Inspiré

mercredi 8 février 2012

Dédicace : Mozart | Renée Fleming aux Proms

Pinocchio in ze strite

 Quand la rue parle...

Evasion prochaine

Dans cet hôtel de Tanger, un vieux Pleyel : le son de ce modèle est exceptionnel ; j'emporte des partitions.

mardi 7 février 2012

Claviste énervé(e) ?

Dans les programmes de Télé 2 semaines, quelqu'un a glissé un petit mot d'amour à côté du nom de notre président actuel :


Vous avez dit "rejet " ?

Molière, Mnouchkine, Purcell : frissons

C'est sans doute l'un de mes plus grands souvenirs audiovisuels : la mort de Molière (Philippe Caubère) dans le film d'Ariane Mouchkine (1978) sur la musique de Purcell m'avait bouleversé.


Séance de rattrapage


Les 4 mots en tête d'affiche résument bien ce que je pourrais en dire.
Je ne m'étalerai pas : dégusté hier en solitaire, au cœur d'une nuit froide, un grand moment de cinéma.