Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

jeudi 8 octobre 2009

Frédéric Mitterrand et autres automneries

A la pointe de la Punta della dogana (pointe de la douane), immense espace totalement restauré pour abriter les œuvres d'art.

J'ai regardé hier soir le numéro de "Des racines et des ailes" consacré à Venise d'hier et d'aujourd'hui.
Cela me conforte dans l'idée que je suis loin d'avoir fait le tour de la "Sérénissime", même si ces 110 minutes, comme prévu, laissaient un peu le spectateur sur sa faim.
Au cours de ma demi-douzaine de séjours, je n'ai pas exploré l'île de la Giudecca qui semble devenir le refuge des artistes en mal d'ateliers baignés de lumière, ni l'Arsenal, et trop peu l'Accademia.
En revanche, suivant une vénitienne désireuse d'éviter les chemins encombrés de touristes, je m'auto-congratule d'avoir su découvrir les chemins de traverse.
L'émission a réussi à démontrer que la force de Venise, c'est le mélange des styles.
Nulle part ailleurs je n'ai ressenti une telle osmose entre art contemporain et chefs-d'œuvre du passé le plus glorieux, celui où le Tintoret, Titien, Veronese et tant d'autres ont fixé leur époque pour l'éternité.
On parle de renouveau pour la ville flottante.
François Pinaut, un méchant capitaliste français, y est pour beaucoup qui lui apporté ses collections et favorisé la résurrection du Palazzo Grassi et, tout récemment, de la "punta della dogana" (photo).
J'irai plus souvent au "Printemps" et commanderai à La Redoute : un mécène pareil (que notre pays, phare de la culture a laissé partir !) le vaut bien.
A la même heure, Paris ronronne : les noctambules ne s'y amusent plus, paraît-il, la mixité sociale qui en fait la diversité se délite peu à peu.
Et pourtant, quelle belle capitale...

J'y apprécie même la pluie d'automne puisqu'il y a encore des saisons.
Hier nuit, les éléments déchaînés trouaient le ciel d'éclairs crépitants avant que ne se déversent les trombes d'eau.
De ma fenêtre, après Venezia, c'était beau.

Après tout le bien que j'ai souvent dit de lui, il serait surprenant que je ne m'exprime pas sur "l'affaire Mitterrand" !
J'ai relu après l'orage les passages de sa "Mauvaise vie" qui font, quatre ans après leur rédaction, l'actualité sulfureuse qui remue les médias et le tout-pipolopolitico médiatique.
Même s'il est tout à fait inacceptable de voir des touristes nantis aller faire leur marché là où le commerce du sexe sévit, je n'y trouve nulle trace de relation avec un ou des mineurs.
Je rejoins pleinement la position de Cécile Duflot (les Verts) qui s'alarme de l'amalgame qui, par cette affaire, est fait entre homosexualité et pédophilie.
Que des gens comme Hamon et Valls enfourchent le même cheval de bataille de la fille Le Pen (qui sait bien, elle, combien cet amalgame caresse son électorat dans le sens du poil) est pour le moins inquiétant.
On lira avec intérêt ce que dit de "l'affaire" l'excellent "Rue 89" en cliquent là-dessus.
La photo, là-haut, n'a évidemment rien à voir avec ce dernier paragraphe.

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