Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

vendredi 30 mars 2012

Politique "de proximité"

Ça existe donc encore les réunions publiques en période électorale.
Dans l'arrière-salle d'une pizzeria d'un quartier "popu", on a affiché un poster du candidat, installé une "sono" qui se révèlera inutile tout en  laissant verres et couverts sur les tables dont on verra plus tard que le taulier, faisant bien les choses en sans doute militant, leur donnera une bien venue utilité.
L'orateur, un copain, justifie ma présence, motivée aussi par le désir d'accompagner un ami, stagiaire de passage en assemblées de la République.
On parle beaucoup d'Europe, de la Grèce, de la BCE, de l'ennemi (Sarko) et du tribun Mélenchon, nouvelle coqueluche de ce que ses contempteurs nomment, en "méprisance", la "vraie gauche". A son sujet, jamais le mot "populiste" (au bord de toutes les lèvres) ne sera prononcé : il faut ménager les réserves de voix !
 Du restaurant, tout à côté, nous parviennent des effluves qui déclenchent des gargouillis dans nos ventres affamés.
Heureusement, les organisateurs ne nous laisseront pas au bord de l'inanition : antipasti et parts d'une excellente pizza viendront calmer notre appétit tout en nous permettant de nous concentrer, apaisés, sur un débat qui n'oppose personne : on peut rêver de ces réunions de village "à l'ancienne" où l'on venait autrefois apporter la contradiction au représentant du parti adverse.
Intéressante néanmoins, cette réunion sans joutes où l'animateur-député démontre une vraie connaissance des sujets évoqués, surtout en matière d'économie de l'Europe.
Et la pizza était vraiment très très très bonne.

jeudi 29 mars 2012

mercredi 28 mars 2012

mardi 27 mars 2012

La campagne, c'est fantastique

Quand un candidat prend de la hauteur (de vue) :


Je reviens tout de suite.
Et non pas : "je reviens de suite".

samedi 24 mars 2012

Un "UMP" dérouté

Si tous ceux qui assistent à un meeting de Sarko pensent comme ce monsieur....



Un militant UMP a la sortie du meeting de... par 10c3973905d2272d5e0ecfb42

Humeur


vendredi 23 mars 2012

Sollers à Venise

"Chaque fois que je cherche un mot équivalent à "musique", c'est le mot "Venise" qui me vient."
F.Nietzche

Etonnant Gulda : Bach au clavicorde

Gaetan Naulleau (Diapason), est mon ami (facebook, hein...), qui me fait découvrir ce genre de petits bijoux :

C'est cher, un clavicorde ?

Chef-d'oeuvre

- "Piazza del Popolo, Roma"
par Sylvian Coudène, peintre français du 21ème siècle -
(Ou très mauvais photographe...)

jeudi 22 mars 2012

Vacances romaines : à déguster

 "Délicieux !", s'est exclamé mon voisin de canapé à l'issue de la projection, mardi, du film de William Wyler.
A Rome, ville essentielle, les photos du film (réalisé en 1953 !), l'une des plus belles déclarations d'amour cinématographique à la ville éternelle, se vendent toujours aussi bien, sous toutes leurs formes, aux touristes en quête de souvenirs.
Le film eut un tel succès qu'il fut à l'origine d'un regain d'intérêt, jamais démenti, pour la capitale italienne, et contribua grandement à populariser la "Vespa", devenue symbole romain par excellence.
"Délicieux", oui, ce moment de grâce illuminé par la jeune beauté d'Audrey Hepburn qui décrocha l'Oscar pour ce rôle de princesse vivant, hors protocole, une romance éphémère avec le beau Gregory Peck, moment "délicieux" aussi, pour moi qui, maintenant, peut identifier les lieux de l'action, ému, notamment de voir la Via Margutta, l'une de mes rues préférées telle qu'elle était dans les années cinquante, avec les jeux des ragazzi, les marchands de 4 saisons, une animation (de cinéma peut-être ?) à l'opposé de ce qu'elle est devenue : un havre de paix à quelques pas du brouhaha touristique, avec des terrasses fleuries, de grandes cours pavées, des ateliers d'artistes, des hôtels particuliers cossus, des magasins d'antiquité, et un restaurant de bonne mémoire à la petite terrasse propice aux dîners en tête-à-tête dans la fraîcheur retrouvée d'un soir de septembre.
Film d'amour amoureux de Rome, film éternel, Vacances Romaines (Roman Holiday) a bénéficié d'une restauration qui aboutit à un DVD d'une qualité exceptionnelle.

Vacances Romaines contribua grandement à populariser la "Vespa"...

Audrey et Greg sur les marches de la Piazza di Spagna



Via Margutta de nos jours

Jusqu'ici, tout va bien


mardi 20 mars 2012

CLOCLO : et ainsi naquit le bling-bling (?)

1969 : Photo Jean Loup Sieff
Dans ma plus tendre enfance, j'adorais me trémousser sur "J'attendrai" ou "Reste" (chanson réhabilitée dans le film de F.E Siri), ignorant totalement que ces chansons venaient d'outre-Atlantique, leur interprète ayant un talent certain pour dénicher dans le catalogue de la Tamla Motown quelques perles rares susceptibles d'être adaptées chez nous.
Claude François, pour nous, jeunes gens bien élevés, et par opposition au "voyou" Johnny, c'était le minet-type, prescripteur en matière de fringues (à cette époque, on y engloutissait nos économies, car les smartphones et les McDo n'avaient pas encore déferlé sur les jeunes consommateurs, premières proies visées


par les faiseurs de tendances), toujours tiré à 4 épingles, propre sur lui, "classieux", quoi.
Le gars dansait formidablement bien (en tout cas bien mieux que son clone Jérémie Rénier, bon acteur mais piètre danseur malgré le "coaching" dont la promo nous rebat les oreilles).
Le CloClo à col pelle-à-tarte et costumes à paillettes qui survint au tournant des années 70, n'eut pas en moi le même écho, même si je lui gardais mon estime, ma fidélité.
Le stupide accident qui causa sa mort en fit, que l'intelligentsia le veuille ou non, un mythe, à l'instar d'un James Dean, d'une Marylin également fauchés très tôt, immuablement "jeunes".
Il était donc fatal qu'un jour lui soit dédié une biographie cinématographique.
La tâche était ardue, dont Florent-Emilio Siri s'acquitte plutôt bien, sachant que les fils de l'idole ont coproduit le film et qu'il n'était pas aisé d'en éviter les écueils avec de tels gardes-mythe : Siri parvient, malgré l'épée de Damoclès filiale, à instiller dans son film des allusions au caractère despotique  d'un saltimbanque qui se voulut "self made man", loué récemment à la télé par Séguéla  -quel cadeau !-, qui le compare à... Nicolas Sarkozy.
On appréciera le compliment !

Jérémie Rénier
"CloClo" suit la chronologie d'un destin particulier, qui fait d'un fils de notable ruiné l'homme aux 64 millions de disques vendus à ce jour.
Après un début plan-plan qui relève plutôt du téléfilm de luxe ou d'un mélo d'Alexandre Arcady (autre "compliment"), le film trouve enfin son rythme avec la narration d'une ascension vers les sommets, les déboires sentimentaux (Bécaud lui pique sa première épouse), la relation avec France Gall où le bonhomme se révèle particulièrement odieux, le succès tant espéré venant avec "Belles, belles, belles" puis l'obsession de se maintenir au faîte de la gloire. Le modèle absolu, pour le jeune Claude, c'est Frank Sinatra (dit "The Voice"), qui ne fut pas qu'un personnage trouble en accointance avec la pègre : non, "Frankie" mérita bien son surnom et reste encore aujourd'hui un chanteur majuscule.
Extraordinaire hasard de la vie, c'est le même Sinatra qui fera d'une chanson française, "Comme d'habitude" un succès planétaire qui demeure la chanson la plus jouée dans le monde au jour d'aujourd'hui, ce qui n'est pas rien.
C'est la "reprise" par le crooner américain qui nous vaut ce qui, à mon sens, est la plus belle scène du film de Siri, celle où l'on apporte au "petit français" le "disque souple" de la version de la star U.S.
Il y a d'autres scènes fortes dans "Cloclo", qui échappe, reconnaissons-le, à l'hagiographie, après, on peut l'imaginer, d'âpres négociations avec les héritiers du chanteur blond.
Ainsi, le "sale caractère" du "sale bonhomme" est évoqué (pas trop méchamment il est vrai), notamment dans les scènes où on le voit, dictaphone en main, émettre des notes de service comminatoires à l'attention de ses employées-fans ; car l'homme veut être adulé et s'entoure d'admiratrices qu'il peut tailler et corvéer à merci.
La suspicion d'homosexualité ayant collé à ses basques tout au long de sa carrière (le torchon d'extrême- droite "Minute" répandit à l'époque une ignoble rumeur, relayée par tous ceux qui le détestaient), le film nous montre qu'au contraire, l'homme était "à femmes" et aimait à courir le guilledou. On en fait même un peu trop, à mon avis, en la matière, en allant jusqu'à le dépeindre comme un obsédé sexuel (de gent féminine s'entend). Était-ce bien utile, sachant qu'il n'y a pire aveugle que qui ne veut voir ?
Pour parler cinématographie, après le début que je décris plus haut, on a quelques bonnes surprises, dont un fort bien venu plan-séquence au Moulin, au terme duquel on découvre "l'enfant caché" du "héros" observant une garden-party dont il est exclu.
Il y a d'autres moments forts qui placent le film nettement au-dessus des "biopics" (!) récents, dont "La Môme" ou le Coluche d'Antoine de Caunes : notamment, l'une des toutes dernières scènes, filmée au Royal Albert Hall à Londres, superbement mise en scène, qui peut laisser penser que Florent-Emilio Siri peut, un jour, si la vie lui en donne l'opportunité, réaliser un vrai grand film de cinéaste libre.
Quant au drame final, Siri évite, là aussi, l'écueil du pathos, nous sauvant du moment fatidique par une idée judicieuse de mise en scène.
Le mélange de documents d'époque et de fiction lors des obsèques est également du meilleur aloi.
Quant aux toutes dernières images, qui précèdent un beau générique de fin où l'on découvre un "Alexandrie Alexandra" ripoliné, elles concluent joliment un film rythmé (mission normale accompli) qui n'engendre, en près de 2h30, aucun moment d'ennui, ce qui semblait relever de la gageure.

Monica Scattini
On a beaucoup parlé de l'interprétation de Jérémie Rénier dans le rôle-titre : effectivement, la plupart du temps, le jeune acteur est d'une justesse sidérante, s'identifiant à son personnage, s'impliquant à fond dans cette mise en abîme. Seule réserve, mais d'importance, comme écrit plus haut, n'est pas danseur d'instinct comme l'était le blondinet défunt, qui veut, et, malgré l'entraînement intensif, le comédien ne parvient jamais à faire revivre cet aspect essentiel du personnage : il suffit de voir sur youtube l'impeccable "Reste !" avec costume lumineux (prémonitoire) ou le "J'attendrai" d'anthologie avec, excusez du peu, Diana Ross et les Supremes pour s'en convaincre.
En revanche, il faut saluer la formidable prestation de Monica Scattini : l'actrice italienne interprète une "mamma" (Madame François était calabraise) haute en couleurs, pathétique, hallucinante de vérité.
Ana Girardot est également impeccable en Isabelle Forêt (la compagne, mère des deux enfants du chanteur), tandis, qu'à contrario,  Joséphine Japy incarne une France Gall peu convaincante.
Pour qui, comme moi, connaît Paul Lederman, Magimel incarne formidablement l'agent d'artistes le plus matois de la galaxie, personnage passionnant et déroutant s'il en est.

Ainsi conçu, interprété, scénarisé, photographié, le film de M. Siri mérite amplement l'achat d'un ticket de cinéma ; c'est beaucoup !
CloClo : à ne pas dédaigner (pour une fois : même les "Inrock's" applaudissent !).

Jérémie Rénier et Monica Scattini sur le tournage à Monte Carlo
 Années soixante : premières exhibitions de danse.


La "bête de scène": les toutes dernières images sont filmées (document amateur) lors d'un des tout derniers concerts : en avance, lui ?

lundi 19 mars 2012

Les lumières de Stanley

Ne serait-ce point le plus beau film du monde, tous comptes faits ?

Près de chez moi

La rue Norvins en 1946

vendredi 16 mars 2012

Destin cruel et malicieux


"C'est mon steak, Valance !"

 La tension à son paroxysme : l'une des plus belles scènes de l'histoire du cinéma.
Et tout ça pour un steak ! (?)

Le western (de profundis, à quelques rares renaissances près) fut le genre universel ; pour les profanes ou les détenteurs d'idées reçues, il se limiterait à des courses-poursuite entre indiens et cow-boys dans de beaux paysages.
John Ford fut le maître incontestable du genre, que l'on vit évoluer au fil des films, d'un racisme bon enfant vers la dénonciation du génocide indien : en voilà un qui savait bousculer sa conscience !
Sur 3 spectateurs de ma salle de cinéma préférée (à la maison) l'autre soir, nous étions deux à voir "L'homme qui tua Liberty Valance" (1962) pour la énième fois. Notre plaisir fut de le faire découvrir au troisième larron auquel le film de Ford semblait s'adresser tout particulièrement : l'étudiant en droit ne pouvait qu'être concerné par cette œuvre dont l'un des personnages principaux est avocat et suivra, par un concours de circonstances dramatiques, une carrière politique.
Dans une contrée encore sauvage, pas encore consacrée membre des Etats-Unis d'Amérique (et pour cause !), l'arrivée d'un homme empreint du respect de la loi ("loi, qu'est-ce ?" semblent se demander les autres protagonistes), épris de Justice majuscule, va finir par bouleverser les comportements, mais au terme d'un processus en malentendu qui, s'il lui permet de mettre à bas l'incarnation du mal (ce fameux Valance), n'a rien de... légal.
L'idée même du film, son scénario, ses dialogues,  que l'on peut aisément transposer (et retrouver, plus tard, mine de rien) en d'autres genres cinématographiques (ce fut le cas de nombreux "westerns" qu'on eut tort, répété-je, de sous-estimer), sont déjà chefs-d’œuvre en eux-mêmes.
Le traitement, par Ford, de cette adaptation par James Warner Bellah et Willis Goldbeck d'une histoire de Dorothy M. Johnson, en a fait un film de référence : acteurs à leur meilleur, mise en scène d'anthologie de Ford, montage intemporel et admirable photo en noir et blanc de Clothier, lequel, deux ans plus tard, nous offrit les somptueuses images en couleurs fauves des "Cheyennes" du même John Ford.
La discussion qui suivit cette projection, passionnée, suffit à dire à quel point le film suscite commentaires tout en laissant le champ libre à l'interprétation personnelle.
Comme "un Chaplin", "un Kurosawa", ou "un Welles".
Ce n'est pas peu.

De g. à dr., 3 géants : J.Stewart, J.Ford, J.Wayne, sur le tournage.

mercredi 14 mars 2012

La politique, c'est rigolo *

Je suis toujours épaté par les militants : en bénévolat, ils dépensent une énergie qui me sidère, de porte-à-portes éreintants, de "boîtages" en parcours du combattant que rien n'arrête (beaucoup ont le sésame permettant d'accéder aux portes closes de nos immeubles surprotégés), en "tractages" sur les marchés ou les sorties de métro, ayant souvent à affronter, au mieux, l'indifférence, au pire l'hostilité et, pour certain candidat que je ne nommerai pas, des "dégage !" courroucés (je l'ai entendu hier près de la Mairie du 18ème) !
Hier, je m'arrêtai un instant à la permanence d'un député que je connais bien depuis quelques années : c'était une ruche vibrante où des abeilles consciencieuses se livraient à une tâche des plus valorisantes appelée "mise sous pli".
Je me contentai de leur signifier toute mon admiration et tournai les talons de peur de me faire enrôler.
Ils m'épatent.

* Titre d'une chanson de Frédéric Fromet.

mardi 13 mars 2012

"Au départ", Alex Beaupain



Salade de muso

Saisons
Le printemps pointe le bout de son nez.
Comme chaque année, quand la température se fait plus clémente, je vais retrouver mes petits plaisirs 
parisiens : faire halte, livre en main, dans les jardins du Musée Rodin, boire un café et papoter avec une amie à la terrasse du Rohant, redonner des couleurs aux jardinières du balcon assommées par les rigueurs de l'hiver.
Premier signe de ce renouveau, le spathiphyllum du salon sort de sa période d'hibernation, laissant apparaître la première fleur blanche de la saison.
Pour qui, comme moi, n'a guère la "main verte", c'est une joie incommensurable.

Club 13
C'est un antre cinématographique non loin de l'Arc de Triomphe appartenant à Claude Lelouch, avec bar cosy et salles de projection (deux) en cocon ultra confortable destinées à la présentation de films à la presse ou aux personnes vraiment importantes.
Inconvénient : si le film est mauvais, les accueillants fauteuils de cuir souple sont autant de bras de Morphée.
Ce n'était pas le cas, l'autre soir, où défilaient sur l'écran les images de "Police, ouvrez !", court-métrage écrit et réalisé par Elliott Covrigaru qui en signe également la musique.
Certes, en 11 minutes, il eût fallu quelque mauvaise volonté à s'effondrer dans l'épaisseur de ces pousse-au-sommeil.
D'autant que ce "petit" film est rythmé, vif, "jeune", bien interprété et d'un concept judicieux, qui laisse augurer de grandes choses pour peu que notre jeune ami puisse s'exprimer un jour hors de toute tutelle, ce qui, semble-t-il, ne fait aucun doute.
Chapitre mondanités, on pouvait croiser lors du pince-fesses Patrick Poivre d'Arvor (journaliste errant) et Dominique Besnehard (agent artistique toujours aux aguets).
Le jeune Covrigaru semblait survoler cette fourmilière avec désinvolture, détaché (parce que baignant dans ces milieux depuis toujours) des fausses illusions de la "profession" (selon le terme de Saint Jean-Luc Godard).
Plus intéressante que les mondanités fut la rencontre avec Jean-Marie Sénia, compositeur d'une brassée de musiques pour le cinéma et la télévision : empathie instantanée, avec la même bienveillance sans indulgence pour le héros du jour.

Présidentielle
Curieuse réaction d'un lecteur (que je suis censé connaître) à l'insertion de photos très drôles prises lors de la réunion du président-candidat (et inversement) à Villepinte.
Comme je l'avais écrit, je ne relève ici de cette campagne que ce qui m'apparaît amusant ou franchement ignoble. Sur ce dernier point, je baisse un peu les bras, car mon candidat (le favori pour l'instant) semble inattaquable en coups-bas. Difficile, pour le camp adverse, de lâcher les habituelles boules puantes dont il a toujours fait sa spécialité (j'ai la liste).
En l'occurrence, et comme j'en ai fait profession, je ne commente guère (à l'inverse de 2007 où j'avais plus de raisons d'être inquiet !) la campagne, laquelle, de plus, n'est pas la plus enthousiasmante que j'ai connue, peut-être parce que (où est ma patte de lapin ?) la défaite de Sarkozy me semble annoncée, soit tout le contraire de la précédente élection.
D'ailleurs, sans pontifier, je rappelle qu'on doit dire "élection présidentielle" au singulier, vu qu'il n'y a qu'un siège à pourvoir.
Je dis ça, je dis rien, comme dit l'autre.

Salades
La lecture des menus du jour manuscrits affichés en devanture des restaurants et autres bistrots me met toujours en joie : les fautes d'orthographe y abondent, de "spaguettis" à "somon" en passant par "onglé à l'échalote" (si !).
Ce matin, mon œil (moqueur) fut aimanté par "salade de muso". 
La vie est tout de même formidable.

 ... en autant de bras de Morphée.

lundi 12 mars 2012

dimanche 11 mars 2012

samedi 10 mars 2012

Tanger | Images

Dans cette ruelle, excellent restaurant de poissons

Rue, couleurs...

Une ville en bleu et blanc
Générations...


De ma fenêtre

L'hôtel El Minzah est le plus ancien palace de Tanger : la "jet set" internationale en a fait un port d'attache depuis les années 30.

Vieux projecteur 16 mm dans la vitrine du Studio El Minzah
Les familles viennent s'y faire photographier "à l'ancienne".
Pas les moyens de s'acheter un appareil.
Le photographe-maison couvre les cérémonies de toutes sortes.

Dans la cour d'une école, à quelques kilomètres de la ville ; pour une action humanitaire.
Ils sont : gentils, émerveillés, studieux...
Un drôle d'instit...
N'est-il pas craquant, lui ?

Couleur-locale, non ?

Bonus :
"Bobo" parisien en reconversion "bling bling"...
Je l'ai laissée là-bas : les rues parisiennes sont nettement plus praticables.

Photos SylGazette.
Tous droits réservés pour tous pays, y compris la Principauté de Monaco et les îles Caïman


vendredi 9 mars 2012

Affaires étrangères (rubrique mondaine)

Au "dîner statutaire" du Lions Club, samedi dernier à Tanger, où je me trouve en (amicale) "pièce rapportée", le Consul Général de France somnole pendant les (loooooooongs) discours tandis que sa compagne grille cigarette sur cigarette pour combler le vide de l'ennui.
Le surlendemain, visite du Consulat, bel édifice de la République entouré de jardins annonçant déjà le printemps.
Après la première impression, Pierre Thénard (nommé en juillet 2011) se révèle charmant et attentif, expliquant patiemment ses fonctions, nous faisant faire le tour du propriétaire.
Le soir-même, il offre un cocktail dans ses appartements décorés "ors de la République", un peu défraîchis tout de même : l'Etat faisant des économies, les 2 personnes attachées à son service ont des fonctions polyvalentes : ainsi son chauffeur fait, ce soir, office de maître d'hôtel.
Ma nouvelle copine Rachel Mouyal, authentique figure tangéroise, me confirme que l'homme est un érudit, agrégé d'histoire, puis issu de l'ENA, spécialisé dans l'histoire de l'Afrique ; avant sa nomination, il a fait un détour par le cabinet de... Rama Yade.
Après le cocktail, repas marocain typique dans un restaurant de la médina, au cours duquel, je suis repéré par une danseuse du ventre, qui me met foulard au cou et m'entraîne avec elle sur le tapis : je suis donc obligé de danser frénétiquement au son des darboukas et des violons berbères. Une salve d'applaudissements salue ma performance et non, pas de photos !

Au Consulat de France



Poursuivi par CloClo :

Ce podium a été installé dans les jardins du Consulat pour permettre le tournage d'une scène de CloClo, le film de Florent-Emilio Siri (sortie mercredi prochain).

Tournage dans les jardins du Consulat avec Jérémie Rénier - Juillet 2011
(c) Claude François - Le site

"Nous sommes des gens très très modestes" (Carla Bruni-Sarkozy)


M(e)(a)ssage personnel*



* Rayer la lettre inutile.

L'imagination des publicitaires

est sans bornes :

 

mercredi 7 mars 2012

Enfance




Pas stressés, pas "hyper-actifs" comme beaucoup de petits parisiens, pauvres, avides de connaissance : les enfants des écoles rencontrés lors de ce périple dans les environs de Tanger nous ont donné une belle leçon de vie.


Mes plus beaux moments à Tanger : ces rencontres avec les enfants.

Le pianiste de Tanger

C'est une réception dans la belle maison d'un dignitaire tangérois récemment décédé.
L'homme n'a pas participé au cérémonial (inauguration d'une plaque commémorative), n'a pas partagé avec nous le thé à la menthe et les pâtisseries (ah, ces "cornes de gazelle" !) ; il a préféré nous donner la sérénade, s'installant devant le vieux piano à cadre en bois du patio, sans doute pas accordé depuis des lustres.
Il joue maladroitement -ici, on dirait "mal" -, improvisant, à moins que ne soit une mélodie ancestrale.
C'est beau.