Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

mardi 30 mars 2010

Belle scène

Identification d'une femme

 Tatiana Gousseff

Elle a fait tous les "petits boulots", vécu les pires humiliations infligées par ces petits patrons véreux qui pullulent aux pires périphéries des grandes métropoles, Porte de Clignancourt ou ailleurs, là où on plonge ses mains dans des bassines de poulet reconstitué destiné aux agapes d'une convention minable (ou à KFC ?).
Elle a accumulé 120 kilos de dépit, se condamnant à n'être qu'une intermédiaire dans un bordel glauque des beaux quartiers, cherché la rédemption dans un stage d'endurance là-bas, au Canada, bref, elle a vécu une vie de merde, celle d'une femme moyenne à laquelle, pourtant, nous ressemblons tous.
Adaptée d'une pièce créée en 95 par Claudia Shear sous le titre "Blown sideways trough life", cette "Vie en biais" a trouvé son interprète idéale en Tatiana Gousseff qui en donnait, hier soir, une première démonstration à la Pépinière Théatre, salle en cocon ad-hoc pour ce genre de spectacle où la proximité avec l'interprète doit être totale.
Il s'agit ici d'une réelle performance d'actrice que l'on peut rapprocher, sur la forme (le monologue) de cette "Madame Marguerite" qui fit les grandes heures d'Annie Girardot ou de la Master Class jouée naguère par Fanny Ardant et Marie Laforêt (je ne suis pas folle, vous savez !).
En l'occurrence, la "performance" n'est jamais aveuglante, clinquante, jamais sur le mode "je veux un Molière et je l'aurai" : non, Tatiana évite brillamment cet écueil, et même les outrances qui font irruption dans les vies les plus "ordinaires" ont ici la simplicité pour vertu première.
On atteint le grand moment de théâtre quand la comédienne, couchée à l'avant-scène interpelle les spectateurs pour lui dire qu'elle n'a rien d'un "ovni", et que nous sommes tous des Tatiana (car, intelligence dès la conception, elle porte le personnage jusque dans l'état-civil).
On n'assiste pas ici à l'un de ces "one woman show" qui encombrent, du meilleur et plus souvent au pire, les scènes hexagonales : on entre au cœur d'une vie de femme avec ses joies dérisoires et sa quête d'un bonheur impossible, car vraiment "mal barrée".
On en sort heureux pour la comédienne, et bouleversé d'avoir ri et pleuré avec elle.
So long.

Tatiana lira ce billet, je lui offre en viatique ce portrait de "la" Magnani dont j'avais visité l'hommage rendu par les romains lors de l'une de mes escapades dans le Lazio.
Elle n'a pas les pires modèles qui soient.

Anna Magnani

dimanche 28 mars 2010

No Sarkozy Day

Inspiré du "no Berlusconi day", ce rassemblement bon-enfant n'avait rien de ces grandes manifs qui déroulent habituellement leurs rubans de mécontents entre République et Bastille.
L'ambiance était plutôt joyeuse et ironique avec une sono dans laquelle l'animateur lançait des slogans déjà entendus dans les inénarrables "manifs de droite".
Il y avait surtout beaucoup de jeunes, étudiants, lycéens, mais aussi, en queue de cortège, derrière un "mur de son" quelques (doux ?) raveurs punkies à tresses, treillis, et, bien sûr, "avec chiens" et 8/6 en mains.
J'ai repéré cette dame bien mise (photo) qui a fait les délices du Petit Journal de Canal et du zapping en déclarant qu'elle était anarchiste et voulait voir "crever le capitalisme" !
Pour couronner le tout, on apprend aujourd'hui que la côte du "chef de l'état" n'a jamais (avec 30%) n'a jamais été aussi basse depuis son élection.
Encore une semaine comme celle qu'on vient de vivre et il sombre corps et bien.


"Nous sommes 2 sœurs jumelles..."

Nouvelles Star

Sucres

samedi 27 mars 2010

Aujourd'hui, aussi :

A Paris, rassemblement à 14 heures, Place de la République.

Infos.

Ça fleure bon l'amateurisme, mais l'idée, piquée aux italiens qui eurent beaucoup se succès, est sympathique.

SAV Sidaction

vendredi 26 mars 2010

Karima francis dans One Shot Not (suite)

Arte lit les blogs !
Et donne la possibilité d'intégrer la prestation vue hier soir.
Ce n'est pas rien :



C'est sur Arte, certainement la chaîne la plus moderne qui soit,  que les amateurs de toutes les musiques trouveront leur bonheur.

Quand le talent vous crucifie

Il y a une ambiance "club", des gens qui passent devant la caméra, aucune mise en scène.
Et cette voix de fille à l'aspect androgyne qui vous troue le coeur.
Je vais sans doute acheter un CD de musique d'aujourd'hui. 
Ça faisait longtemps...

Ca n'arrive qu'aux autres ? (2)

 Parmi les personnes contaminées en 2009 par le virus, 60% sont hétérosexuelles.

Révélation : Karima Francis

La télévision peut réserver de bonnes surprises.
Je tombe, hier soir, épuisé, sur une excellente émission de Manu Katché, One Shot Not*, sur Arte.
Et là, j'entends ce "personnage" qui me subjugue.
Enceintes conseillées :


* Jeudi prochain à 23 heures, il reçoit et joue avec Sting, Blood Red Shoes et Ballaké Sissoko.

jeudi 25 mars 2010

Epée de Damoclès

Ma pharmacienne attitrée me racontait ce midi l'inconscience des gamines du lycée voisin qui venaient se fournir chez elle en "pilules du lendemain", envahissant son officine en groupe pendant que les garçons attendaient à l'extérieur : pour ces toutes jeunes filles ignorantes du danger, c'était la contraception qui était le seul souci !
Elle me disait aussi que dans sa clientèle, circonscrite à une petite partie d'un quartier, elle comptait plus de 20 patients sous trithérapie.
On sait maintenant que ce type de soins finit, au bout d'un laps de temps plus ou moins long, par ne plus faire d'effet.
Parmi ces cas, un garçon de 21 ans qui en a déjà épuisé toutes les ressources !
La trithérapie a été ressentie par une population qui est pourtant très informée comme la panacée au virus.
Il n'en est rien, hélas, et il faut répéter, hurler à ces oreilles bouchées, que la seule précaution efficace est l'utilisation du préservatif lors de chaque rapport, et même avec un(e) partenaire qui inspire la plus totale confiance.
Tous ces jeunes n'ayant, de plus, jamais procédé au moindre dépistage, vivent en permanence avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Affligeant.

Ca n'arrive qu'aux autres ?



N'écoutez pas n'importe qui, protégez-vous !


Chopin

On pourra préférer Rubinstein ; mais ce gamin, tout de même...


Jan Lisiecki avait 13 ans en 2008 lors de cet enregistrement réalisé à l'occasion du Concours International de Piano du Minnesota.
Vous avez un boulot de serveur pour moi ?

Réflexion

Je hais la Matmut !

Pensée

Ecouter en journée des Nocturnes de Chopin 
ou de Fauré 
est-il de bon aloi ?
Il sera néanmoins admis de les savourer dès le crépuscule, habituellement réservé à Wagner.

Vinyliques extases

Le "son" des disques vinyles n'a jamais été égalé ; ni par le Compact Disc ni, et même encore moins, par le MP3 qui compresse tout et uniformise les sons.
Je pestais depuis l'été dernier, après les travaux dans le salon, sur l'incapacité de ma platine à délivrer le moindre craquement.
Je voulais écouter la version de la 7ème de Bruckner dirigée par Solti et tous ces disques soustraits au pilon par un architecte qui m'en fit don et ceux, en "variétés", laissés en cadeau d'au-revoir par un ami fidèle.
Il m'a suffi d'évoquer cette petite douleur avec un autre proche, hier, pour que mon cerveau daigne fonctionner à plein régime pour me donner la solution ; j'avais d'abord cru à un mauvais contact, à une défaillance du petit préampli et avais remis l'affaire à plus tard.
Il a fallu que l'envie d'écouter mes chers microsillons devienne trop forte pour que la lumière jaillisse : le préampli en question était branché sur la même prise qu'un variateur de lumière.
Il me suffit de le connecter ailleurs pour que tout fonctionne comme avant.
Bien sûr, il y a quelques craquements sur certains disques, mais l'amplitude est de nature à subjuguer toute oreille exigeante et avertie.
Remettre à plus tard la sortie au cinéma, à l'expo du design au musée des arts décoratifs, et faire une sur-dose de 33 tours qui s'en reviennent enfin !

Et pourtant, elle tournait !

 Maintenant, elle (re)chante !
En reflets : "La chatte sur un toit brûlant", mais en nippon.

Après tout, ce n'est qu'un blog.

Une actrice

Gene Tierney (1920-1991), immortelle.

mercredi 24 mars 2010

Up


Urbanismes

Dans ma rue s'affairent les petits hommes vert-fluo.
Une fièvre s'est emparée de nos édiles : priorité aux 2 roues.

Fred, infiniment

Gene K. est parti, mais...

Minimaliste

J'ai aimé le dépouillement de cette chambre d'hôtel à Rome.
Pas de photo du Vatican ou du Colisée au mur.
Pas de rideaux à embrasses en franges.
Minimaliste, monacale, reposante...

Un baillon pour Guillon ?

Ce n'était pas, de loin, la meilleure chronique de Stéphane Guillon : pour tout dire, l'entendant, je trouvai que Stéphane se laissait aller à quelques facilités, tout ce qu'il affirmait quant au cas "Besson" semblant couler de source.
Le chroniqueur avait choisi l'angle de la caricature pour ses minutes matinales consacrées au champion de "l'identité nationale" dont on sait les ravages qu'elle a provoqués dans le climat politique actuel.
On eut droit, sitôt après, aux commentaires du ministre en indignation programmée, puisqu'on apprend aujourd'hui que la mise au point de Besson et les excuses de Radio France avaient été négociées préalablement avec Jean-Luc Hees, patron de l'organisme public, dont on n'oubliera pas qu'il fut nommé directement par Sarko.
Que la chronique ait été ou non excellente, on défendra sans réserve le droit à la caricature comme on le fit, il y a peu pour les caricatures de Mahomet dans un "Charlie" dirigé alors par un certain Dominique Val, lequel, sur cette "affaire Besson/Guillon" est demeuré étrangement silencieux.
Et tiens, allez, c'est ma tournée :

Printâneries

Je voulais intituler ces billets d'humeur de saison "Printanières" ; mes doigts saisis d'une matinale fébrilité dyslexique en décidèrent autrement en clin-d'œil humoristique vachement rigolo et beaucoup moins cucul.
Je pourrai donc vaticiner à loisir, couvert par un titre qui permet toutes les variations.

Après la rouste administrée par les électeurs dimanche, le "plus haut personnage de l'état" (défense de rigoler) a choisi d'en tirer pour seule conclusion qu'il lui fallait resserrer les rangs de ses troupes.
On aura donc compris en haut lieu que l'abstention aux scrutins régionaux était en grande partie à imputer aux électeurs de droite déçus par la politique de l'omni-président.
Ceux-là infligent à celui qu'ils plébiscitèrent en 2007 un camouflet qu'il convient, au Palais, de nommer "message" pour ne pas froisser "l'illustre".
Quant aux autres, ceux qui ont voté pour l'une des trois composantes d'une gauche enfin rassemblée, on fera comme s'ils n'avaient jamais existé.
Ainsi, on envoie aux limbes cette "taxe carbone" mal fichue, mal expliquée et donc mal comprise, et avec ce bébé l'eau du Grenelle de l'environnement.
La responsabilité devant l'Histoire est très lourde ; mais, n'est-ce-pas, l'Histoire c'est si loin, et, avant, il y a 2012 qui est beaucoup plus urgent.
Cette petite politicaillerie, cette gouvernance sans vision, auront des conséquences dramatiques pour l'avenir de l'humanité toute entière.
De l'autre côté de l'Atlantique, un homme prend des risques pour imposer, lui, une vraie vision politique, n'hésitant pas à mettre en jeu sa carrière pour le bien de ses compatriotes, avec eux, malgré certains d'entre eux.
On se souviendra que François Mitterrand annonça bien avant son  élection de 1981 qu'il était pour l'abolition de la peine de mort alors que tous les sondages d'opinion allaient dans le sens contraire.
Ca s'appelle le "courage".
C'est une qualité qui fait cruellement défaut au personnage qui détient le pouvoir actuellement en cette France déboussolée.
C'est grave.

J'ai eu le loisir d'observer à quel point le touriste français était peu apprécié à l'étranger.
Hier, dans Libé, un article rendait compte de l'opinion que nos voisin européens, mais aussi les américains, ont de nous : sales, hypocrites, froids, distants, désorganisés, imprévisibles, paresseux, on en prend plein la gueule.
Ce n'est pas le "chef" que les "frenchies" se sont choisi qui nous mènera sur le chemin de l'humilité.

Tout ne va pas si mal : Michel Drucker fêtait en fanfare, le jour de l'abstention, le retour de Dorothée.
Planquez les mômes !

Heureusement, bouquins, musique, cinéma, sont là pour enjoliver quelque peu nos existences.
Revu hier-soir, le film de George Cukor "Les Girls" tient bien la route, grâce, surtout, à une mise en scène somptueuse (Cukor, quoi) et à quelques numéros dansés et chantés de haute (en)volée.
On aime tellement Gene Kelly qu'on est prêt à lui pardonner un jeu parfois outrancier en roulements d'yeux et coups de menton circonstanciés : sa manière de se mouvoir dans l'espace, son agilité, effacent tout.
Pour la classe, l'élégance, la subtilité, on ira faire un tour du côté de chez Fred (Astaire).

Sinon, quand, avec la "girl" Mitzi Gaynor, Gene parodie le Brando de "L'équipée sauvage", c'est une splendeur :

mardi 23 mars 2010

Rome

- Photo Luciano Paradisi -
Cliquer dessus, c'est très beau ! 

lundi 22 mars 2010

Tralala, tsoin-tsoin, tugudu.

Ce sont les mots qui me viennent spontanément à l'esprit devant les résultats des élections régionales.
Qu'ils le veuillent ou non, les tenants de la "droite décomplexée" viennent de prendre une déculottée historique, la dite droite décomplexée étant retournée à ses "fondamentaux" comme dit Copé, à savoir dans le giron de la clique des Le Pen père et fille grâce à la subtile stratégie politique mise en œuvre par la bande à Sarko, Besson en tête : bravo les gars, ça c'est fort et merci pour le cadeau !
"Tralala, tsoin-tsoin, tugudu", oui, et je rajouterai un "tchic a tchic a tchic aïe aïe aïe" au vu des résultats des ministres du gouvernement, lesquels ont tous été ratatinés.
On dansera également un gigue d'honneur pour le département des Hauts de Seine, haut-lieu du sarkozysme qui donne une majorité à la gauche, et ça c'est rigolo.
Je laisserai à d'autres, dont c'est la spécialité, l'analyse politique : apparemment ils sont tous d'accord pour souligner le désaveu cinglant infligé à notre excellent président.
Bon, allez, demain on fête ça : grève pour tout le monde.



Roman Polanski est un grand cinéaste.

 Ca commence mal...

Laissons de côté la polémique pour savourer la dernière livraison de Roman Polanski, un monsieur qui sait ce que filmer veut dire ; armé d'un scénario en béton armé, le franco-polonais nous donne, avec The Ghost Writer un thriller politique palpitant porté par l'interprétation d'un Ewan McGregor qui retrouve le talent déployé chez Woody Allen ou chez Danny Boyle.
Le plus surprenant étant l'excellente prestation de Pierce Brosnan en homme politique anglo-saxon autant détesté qu'admiré qui n'est pas sans rappeler un récent Premier Ministre britannique dont on commence à apercevoir la face sombre.
Le scandale politique énorme (à l'échelle mondiale) qui est à la base de cette histoire, les manipulations machiavéliques orchestrées par les principaux protagonistes, dont l'une des victimes sera le "nègre" littéraire joué par McGregor, permettent de faire jouer tous les ressorts de l'art de la mise en scène du reclus de Gstaad.
L'exploit, comme dans "Le pianiste" par exemple, est de faire un film "grand public" passionnant sans avoir recours à la moindre facilité.
Un vrai grand moment ciné.

Ewan McGregor et Olivia Williams parfaite en épouse "éminence grise"...

dimanche 21 mars 2010

samedi 20 mars 2010

Vis comica


Du grand art ! Merci à Mag pour le rappel.

vendredi 19 mars 2010

Vestiges du jour

-Lee Plaza Hotel, Detroit (USA) par Jason Koxvold sur flickr-

Pensée

Est-il bien raisonnable 
d'écouter 
de la 
musique de chambre 
dans son salon ?

Les zappeurs et les biobios

"Interviewant" hier soir mes élèves de "classe libre", à savoir 4 jeunes choisis pour leur motivation, j'ai noté qu'ils savaient lire un livre du début à la fin sans aller au dernier chapitre pour connaitre le dénouement, qu'ils pouvaient écouter entièrement un concerto ou une symphonie sans s'arrêter uniquement sur les passages "faciles" ; j'en conclus qu'ils étaient en marge de la génération du "zapping" lorsque l'un deux me demanda ce que signifiait ce terme.
A mon grand étonnement, il s'avéra qu'aucun des foyers de ces quatre "ovni" ne possédait un téléviseur !
Faut-il développer ?

N'y voyez aucun snobisme de ma part, tous les deux-trois mois, je me rends à la "grande épicerie" du "bon marché" le mal-nommé où je peux trouver mon huile d'olive niçoise préférée, celle de la maison Alziari contenue dans un bidon jaune et bleu qui me ramène quelques années en arrière, en madeleine incontournable.
C'est à chaque fois une sorte d'épreuve, tant la clientèle huppée de ce supermarché "highcoast" où l'on trouve tout ce que l'on ne cherche pas ailleurs me semble hors des temps que la majorité des gens subissent actuellement.
On y voit des mamies en vison s'y approvisionner en carambars à la truffe et autres chiffonnades de saumon au caviar.
Avez-vous remarqué dans les rayons de nos épiceries cette déferlante de "chiffonnades" en tous genres qui permet de fourguer à prix d'or des tranches de jambon taillées au rasoir "à l'italienne" car le snobisme est italien ces temps-ci ?
Dans le même ordre d'idées, on vend au prix fort des copeaux de parmesan puisque il existe une supposée flemme qui s'abattrait sur le consommateur, l'empêchant de fabriquer lui-même ses copeaux en quelques secondes à l'aide d'un outil oublié appelé fort justement "économe".
Et ainsi de suite, de chiffonnades en copeaux sans parler des émincés.

Parmesan émincé à l'aide d'un "économe", le bien-nommé.

Hier, dans la spacieuse épicerie (où la caissière me parut au stade ultime de la dépression nerveuse, soit dit en passant) me vint en rappel cette folie du "bio" qui s'est emparée du consommateur lambda ces derniers mois.
Le bambin geignait qu'il voulait une cochonnerie quelconque, comme tous les gamins quoi, un Mars ou un Bounty, je ne sais.
La maman le tançait aussitôt d'une phrase définitive : "Non, Aimé (si !), tu sais bien que si c'est pas "bio", maman n'achète pas !".
Comme quoi, pour la connerie, il n'est ni rive gauche ni rive droite.

Sinon, pour revenir au sujet initial, paraitrait que les "citoyens" vont zapper en masse le deuxième tour des régionales, accroissant encore le chiffre de dimanche dernier.
Les pauvres !

Comment payer plus pour manger moins :
même le magret de canard se chiffonne !
80g, c'est diététique !
Roucoulez, pigeons !

jeudi 18 mars 2010

Un acteur

- Jean-Paul Belmondo dans "Pierrot le fou", J.Luc Godard -

Les gars de la Marine

"La droite la plus bête du monde" : cette formule fit florès en période d'avant-mai (81) et pendant la présidence de Mitterrand ; lequel, en fin politique, sut en jouer au point de se faire réélire dans un fauteuil en 1988.
 Cette droite "non-comprenante" est de retour depuis le crochet du gauche asséné dimanche dernier avant le k.o. qui s'annonce dimanche prochain : la panique saisit la majorité déboussolée qui subit les directives stupides venues du plus haut sommet de l'état.
Tout aura été fait, pourtant, pour éviter que l'électorat le plus frileux ne rejoigne, dans les urnes, le parti fasciste de la famille Le Pen : au lieu de faire campagne sur des thèmes régionaux qui concernent tout un chacun (transports, éducation, emploi), l'UMP se voulant parti unique d'une droite décomplexée, prend en pleine figure, en boomerang, le résultat de son grotesque débat sur l'identité nationale qui n'aura eu pour résultat que de diviser les français un peu plus.
Pour tenter de récupérer ces votes (ou ces non-votes), les giflés de dimanche dernier font donner l'artillerie lourde : le charmant Frédéric Lefebvre, qui jamais ne recule devant aucune vilénie, assure que dans le domaine de la sécurité, c'est promis, c'est juré, la majorité veut aller, je cite, "plus vite et plus fort" !
Ils en auront pourtant fait des tonnes en ce domaine : expulsions iniques, réforme de la justice, loi Hortefeux, installation de milliers de caméras de surveillance ; j'en passe...
Las, quand ça veut pas, ça veut pas...

Par dessus le marché, voilà que Fillon, que l'on dit "présidentiable" (car on ne sait plus, à droite, à quel saint se vouer) vient de commettre une bourde grave de conséquences, annonçant en meeting le décès d'un policier "caillassé" alors que l'homme, vivant, est entre les mains de médecins qui luttent, précisément, pour le sauver.
On imagine l'impact d'une telle déclaration sur la famille du malheureux et sur ses collègues.
Explication de Matignon : le premier ministre s'est trompé !
Cette bévue est révélatrice du climat qui règne "en haut" à la veille d'un second tour qui s'annonce calamiteux.
Il ne s'agit pas ici d'une bourde innocente, sur le mode "bravitude" que l'on a tant reproché à celle qui, dans sa région, dimanche prochain, peut espérer une réélection triomphale : c'est le reflet d'un état d'esprit nauséabond ; c'est le retour, redis-je, de la droite la plus bête du monde.

Pendant ce temps, il semble que la gauche ait enfin compris que seule l'union était gage de réussite.
Intégrant dans ses listes (et son programme), les femmes et hommes et les idées qui font le succès d'Europe Ecologie et, dans une moindre mesure, du Front de Gauche, le PS ne veut plus apparaitre comme parti hégémonique (et Simone aussi) de l'opposition.
Il était temps !

Enfin, on assiste à la désintégration du Modem, parti d'un centre introuvable, guidé par un homme dont la seule obsession est à l'horizon 2012.
On applaudit bien fort les "Guignols" de Canal+ qui, en l'occurrence, ont vu juste avant tout le monde.
On a pitié de ces mondains qui, en 2007, parce que la voix de Ségolène les irritait (quelle haute vision de la politique !), donnèrent 18% des votes à Bayrou au premier tour.
On s'apitoiera (ou pas) sur ce pauvre Bayrou qui refusa la main tendue par la candidate entre les deux tours, et qui se retrouve aujourd'hui nu, avec une gauche débarrassée de l'épine-Modem.
Ouf !

De l'autre côté, Marine et son papa se frottent les mains. 

Perpétuel

mercredi 17 mars 2010

Où avais-je la tête ?

Il est 17 h 35 et je m'aperçois que je n'ai rien publié aujourd'hui !
Voilà qui est fait.
A demain.

mardi 16 mars 2010

Quel est le plus beau film du monde ? (60)

La vraie "saltimbocca alla romana"

Personnellement, au lieu du vin blanc, je déglace au Marsala.
Bon appétit :

Bal(h)ivernes (ça touche à sa fin)

On dit adieu aujourd'hui à Jean Ferrat.
Je me souviens que je chantais, enfant, "Nuit et brouillard" d'une voix de soprano en m'accompagnant au piano.
Je crois bien que je n'en comprenais pas le sens, à cette époque.
Je me rappelle aussi le "petit format" (partition de chanson) de "La Montagne" qui se mêlait dans le classeur à "Même si tu revenais" de Cloclo et à "Retiens le nuit" de Jojo.
Je ne me souviens pas qu'on ait donné un surnom affectueux à Ferrat.

"Ils" ont pris un grosse claque dimanche, mais ne comptez pas sur eux pour le reconnaître.
Leur chef Xavier Bertrand ce matin sur Inter jonglait avec les chiffres du FN en une langue de bois d'une mauvaise foi jamais atteinte face à un Thomas Legrand qu'un tel aplomb dans le mensonge mettait au bord de la crise d'apoplexie.
Même l'intervention d'un électeur de droite lui expliquant pourquoi il s'était abstenu dimanche ne parvint pas à raisonner le porteur de la voix de son maître : il faut proclamer bien haut et en tous lieux qu'il n'y a pas "abstention-sanction".
Paris est au bord de la mer.

Le printemps semble pointer le bout de son nez.
Je vais beaucoup regretter les chapkas et autres bonnets péruviens dont aime à s'affubler l'élégante jeunesse que l'on croise dans les wagons du métropolitain où, le samedi soir, d'accortes jeunes filles des beaux quartiers déambulent bouteille d'alcool en main (so chic, so trendy !), déjà "totaly stoned" à huit heures du soir.
Ségolène, toujours en illuminations christiques, parlait dimanche d'espérance : va falloir se lever très tôt pour en (re)donner aux jeunes de ce pays.

lundi 15 mars 2010

Ah les cons !

Comme on s'y attendait...

dimanche 14 mars 2010

Scène de crime


samedi 13 mars 2010

Rien à dire, sinon que...

Demain,
votez,
giflez !

vendredi 12 mars 2010

L'enivrante enneigée

Voilà le spectacle qu'offrait Venise mercredi.
La Sérénissime est cadeau en tous temps.
Je l'aime sous le soleil ou sous la pluie, et beaucoup plus que les Champs Elysées (c'est aussi ça, la culture !).
Lors d'un bref séjour, en 2008, le temps était maussade, pluvieux ; sauf le jour du départ.
Je quittais la Cité des Doges avec ce pincement au cœur que j'éprouve à chaque fois.
La ville aquatique m'attire comme un aimant, en amante jamais assouvie.

Ici (pardon de vous infliger quelques secondes de Stéphane Bern) Philippe Sollers parle de l'amour qu'il éprouve pour Venise.
Vu et approuvé :

jeudi 11 mars 2010

En sarkozie...


Quel est le plus beau film du monde ? (59)


Marcello Mastroianni & Sophia Loren
- Una giornata particulare (Une journée particulière) I Ettore Scola 1977 -

Belles italiennes

Il y eut Gina, Silvana, Claudia et :

Sophia Loren

De toutes les "bombes" italiennes révélées pendant les années 50-60, Sophia Loren est celle qui a mené la plus internationale des carrières, de films italiens intimistes (La Ciociara) en superproductions hollywoodiennes à grand spectacle ("Le Cid", "La Chute de l'Empire Romain" qui inspira "Gladiator").
On la vit notamment dans le dernier Chaplin, "La comtesse de Hong-Kong", et surtout dans le bouleversant "Une journée particulière" d'Ettore Scola aux côtés de Marcello Mastroianni.
A 76 ans, "La Sofia" n'a pas mis un terme à sa carrière comme nombre de ses "rivales" de la grande époque : elle figure au générique du "Nine" de Rob Marshall (auteur du très moyen "Chicago") dont on dit que c'est le naveton du moment.
Mais voilà, il est des fleurs pour éclairer les champs de navets.

Mon chemin

Hommage

11 mars 78, date historique.

 - Marchais, clope au bec et Mitterrand. Au centre, Pierre Joxe -

En effet, c'est le lendemain* que les français devaient se rendre aux urnes pour les élections législatives.
La gauche pouvait, pour la première fois depuis 20 ans, espérer l'emporter ; le terme "cohabitation" était employé pour la première fois dans les chroniques politiques.
Le président Giscard d'Estaing n'avait pas encore fantasmé sur Lady Di, s'adressant aux électeurs à Verdun sur le Doubs pour demander aux français de faire "le bon choix", expression qui devait lui coller à la peau de reste de son existence.
Mais la gauche, désunie, dût attendre encore 3 ans avant d'accéder enfin au pouvoir, la réconciliation Mitterrand/Marchais, entre les deux tours, faisant figure de rabibochage de circonstance.

Le 11 mars, par un samedi ensoleillé, Claude François, un chanteur "bulle de savon" dont plus personne ne parle aujourd'hui**, s'électrocutait dans son bain en un plan marketing savamment orchestré par Paul Lederman, relançant ainsi considérablement ses ventes de disques.



* Procédé ignoble pour parvenir à une chute, mais chut !
** Ou presque.

Comment sublimer une chanson anglaise anodine.

 Un exploit : d'une chansonnette banale, œuvrette interprétée à l'origine par 4 chanteurs anglais peu charismatiques, un jeune chanteur français des années soixante fait un chef d'œuvre qui est encore dans toutes les mémoires : 

mercredi 10 mars 2010

Eh, ho !

Demain j'écrirai plus.

Loulou vu par Andy W.

mardi 9 mars 2010

- Peter Nidzgorski -

Variante

D'autres variantes ici : clic

Coucou !

lundi 8 mars 2010

Droit essentiel

Mon tout jeune voisin était fou de joie lors de sa dernière visite : "j'ai quelque chose à te montrer", me disait-il sourire aux lèvres, me sommant de deviner.
Après que j'ai essayé en vain de trouver de quoi il s'agissait, il finit par extraire de son portefeuille... sa carte d'électeur !
C'est pour lui un précieux viatique, l'obtention à ses yeux d'un droit essentiel.
Dont il usera pour la première fois dès dimanche prochain.
Par ignorance (encore !) du rôle des régions dans la vie quotidienne de chacun (entre autres éducation, culture, transports), beaucoup de français s'abstiendront pour ces régionales au résultat claironné d'avance par les instituts de sondage (méfiance, méfiance !).

Hier, en Irak, des millions de citoyens ont bravé les bombes terroristes pour accomplir leur devoir.
A méditer.

Pot de terre

C'est le "petit" film à 11 M de dollars (Démineurs) qui a remporté les principaux Oscar contre celui à 100 Millions (Avatar).
Les pros d'Hollywood ont-ils voulu donner une leçon de morale de temps de crise ?