Le journal de Sylvian Coudène.
Humeurs, humours, musiques, cinéma, et autres libertés provisoires.
"La gravité est le plaisir des sots"
(Alexandre Vialatte)

dimanche 28 février 2010

Les larmes de Mademoiselle Adjani

C'est fou comme je 
culpabilise 
de n'avoir pas vu "La journée de la jupe".
Je trainais cette petite honte 
bien avant que 
la grande actrice ne soit 
récompensée aux "César".
J'espère qu'"ils" 
donneront 
une 
seconde chance au film.

Armando Al Pantheon : comme son nom l'indique.

 Rome, le dôme du Panthéon

Dans cette trattoria du "centro storico" romain, Armando, parti vers d'autres cieux, pourrait se réjouir de l'excellence maintenue par sa talentueuse descendance.


Chroniqué par François Simon et conseillé par mon précieux Lonely Planet, l'établissement est à la hauteur des éloges : j'y ai pris quasi pension pour déguster des "Spaghetti alla verde", al dente bien sûr, onctueux néanmoins dans leur sauce à l'ail et au citron poivrée de roquette.
La "pasta alla Claudio", spécialité de l'hôte de céans, me laissera un souvenir ébahi.
Quant à l'Osso Bucco, servi exclusivement le mercredi, c'est un grand moment (photo).


Et quelle gentillesse, quelle attention, quel plaisir à vous faire découvrir les vins d'Ombrie ou de Toscane, dont un gouleyant Chardonnay qui vous réconcilie à jamais avec le vin blanc !
Il y a ici, pour vous dorloter, tutta la famiglia : Claudio, le chef, secondé par son frère, sa fille et son gendre en salle.
Pourquoi faut-il que j'ai égaré la feuille de papier où j'avais noté leurs prénoms ?*
Qu'ils se rassurent, j'y retournerai.

 Claudio, chef de cuisine

 
Avec Mario et, ci-dessous, Fabiana (excellente sommelière) et Fabrizio, le gendre :

 

 


*Note à 14:50 : bourde réparée grâce à leur mail de remerciements.

samedi 27 février 2010

C'est Carnavage !

Il Caravaggio revu par Paul Adam (effronté !) :

Images d'en-bas

Au Caveau d'la Rép',
images par Pat,
dite Pat Adam :

 
 Avec Paul Adam, au bar (évidemment !)

 
En loges, avec Gilles Détroit et Bulle

A l'entracte, on doit signer des autographes sur les affiches ou le bouquin du Caveau.

vendredi 26 février 2010

Joe Barbieri, un regalo ! *

Au moment même où les premières notes du CD rapporté d'Italie, le soleil fait une percée sans doute provisoire dans le ciel de la plaine de Montmartre, en cruelle réminiscence du précoce printemps romain.
Très bel album que celui-là, en chansons très "latino-jazz", par un artiste qui sait, en langue italienne, viser au coeur sans jamais en faire trop.
Tamiser la lumière, se laisser bercer, s'immerger.


* Un regalo = un cadeau.

Vous avez le bonjour de Jules !

Inoubliable (et essentiel)

Bien, la nouvelle fonction de "blogger" qui permet de poster par anticipation.
Ainsi, les billets datés de lundi et mardi ci-dessous ont été préparés dimanche dernier.
Car je suis parti lundi pour Rome.
Je n'oublierai pas de si tôt, ce que j'y ai vu.
A savoir :

C'était l'unique occasion de voir réunies en un même lieu les oeuvres du "Caravage" disséminées à travers les musées prestigieux de la planète.
Et ce fut impressionnant.
Ce sont des émotions qu'il est difficile de partager.

Le "Saint Jean Baptiste" de 1604
En vrai, c'est encore mieux.

mardi 23 février 2010

Je reviens tout de suite.

Beaux !

Penelope Cruz et Daniel Day Lewis
New York Times

lundi 22 février 2010

Rare !

Bout d'essai de James Dean & Paul Newman pour "A l'est d'Eden" d'Elia Kazan.
Malheureusement, le "postier" semble avoir eu quelque problème avec le format...

dimanche 21 février 2010

Surveyons les surveyants

Le rédacteur de cet encadré dans Libé n'a pas relevé la grosse faute sur la pancarte de droite lors de cette manif de... l'éducation nationale !
Un con pétant ?

- De notre surevéillent spécial Fraidairik Fraumais-

William Klein, photographe.

Beau souvenir


FRANCOISE HARDY-L'AMITIE


Ce fut l'une de mes chansons préférées.
J'aimais aussi beaucoup la chanteuse.

Là-haut I "Up" I Revisité

samedi 20 février 2010

F.Simon à Rome

Tiens donc !
J'aurais presque pu filmer et commenter ceci :

 

A table !

Wouaf !

Si tu n'aimes pas les westerns...












... c'est que que tu n'en as vu que des mauvais; car il y'en a, comme dans tout genre cinématographique.
C'est que tu n'as pas vu le beau regard blessé de Claire Trevor, putain humiliée de "Stagecoach", l'extraordinaire travelling panoramique sur la ville hostile que LA Cardinale découvre dans "Il était une fois dans l'Ouest", la déchéance alcoolisée de Dean Martin dans "Rio Bravo", le gag de l'allumette que Lee Van Cleef craque sur la bosse de Klaus Kinski dans "Et pour quelques dollars de plus", la colère raciste de John Wayne dans "La prisonnière du désert", la scène du steak dans "L'homme qui tua Liberty Valance", la magnifique scène d'ouverture de "L'homme de la plaine", la relation ambigüe d'Anthony Quinn et Henry Fonda dans "L'homme aux colts d'or" et le personnage tout aussi ambigu interprété par Paul Newman dans "Le gaucher", que tu n'as pas ri et pleuré à cette sorte de Barry Lyndon en décalage joué par Dustin Hoffman dans "Little Big Man", que tu n'as pu vibrer au son de la voix susurrante de Marylin dans "Rivière sans retour", que tu n'as pu encore avoir à dénouer les fils de l'intrigue shakespearienne du "Vent de la Plaine", dû résister aux appâts de la "sang mêlé" jouée par Claudia (encore elle !) dans "Les Professionnels", admirer les paysages en 70mm où "Les cheyennes" de Ford trainent leur interminable exode, victimes de l'impitoyable machine à broyer colonialiste, que tu ne connais pas l'ambiance enfumée du saloon où, au son d'un piano désaccordé, se jouent des vies humaines dans "Le kid de Cincinnati", que tu ne sais rien de l'extraordinaire numéro d'acteurs de Morgan Freeman, Gene Hackman et du grand Clint dans "Impitoyable" (que je revois demain, chic !)que tu n'as pas ressenti l'impitoyable (!) cruauté de la "Horde sauvage" ou la tendresse teintée d'humour de l'immense Burt Lancaster dans "Vera Cruz" en opposition à la froideur du personnage jouée par Gary Cooper...
Le western, tombé en déshérence, apparait aujourd'hui comme la somme de tous les genres.
Car notre société n'est qu'un grand western.


Photos :
En titre : Burt Lancaster in Vera Cruz de Robert Aldrich.
Ci-dessus, de haut en bas :
"Les Cheyennes"
"L'homme qui tua Liberty Valance"
"Little Big Man"
"Règlement de comptes à OK Corral"
"My darling Clementine" (La poursuite infernale)
"Les professionnels"
"L'homme aux colts d'or"
"Rivière sans retour"

Et :

Quel "casting" !




Grrrrr

Ava Gardner, actrice incendiaire...

vendredi 19 février 2010

Boulevard du Crime

Le théâtre Dejazet (voir S.Guillon ci-dessous) est le dernier vestige des théâtres de pantomime et de mélodrames du 19ème siècle.

 

  

 

Guillon au Dejazet : d'envergure.

Entre le premier spectacle que je vis de lui à L'Européen à l'orée des années 90 et celui qu'il donne actuellement au Théâtre Dejazet (dans le décor des "Enfants du Paradis" de Marcel Carné), la carrière de Stéphane Guillon a connu plus de bas que de hauts ; sans doute parce que l'artiste jamais ne renonçant à cet humour féroce qui, aujourd'hui, enfin, grâce à ses chroniques radio-télé, a enfin trouvé son public.
Je me souviens de ses trois saisons au Caveau de la République où ses sketches se heurtaient alors à des spectateurs décontenancés.
Le Caveau n'avait pas encore effectué sa mue qui permet aujourd'hui à des Gaspard Proust d'obtenir de véritables triomphes.


Au Dejazet, même si Guillon sacrifie au passage obligé de la "revue politique" (il a gardé le meilleur de ses interventions matutinales), il prouve qu'il est avant tout un magnifique comédien.
Car l'homme n'a jamais renoncé à ce qu'il est, à ce qu'il veut.
C'est donc dans les "sketches" que je l'ai préféré, moins surpris que je fus par les "vignettes" en auditeur assidu de ses chroniques du matin sur Inter.
Campant un directeur de prison, un petit être humain demandant un sursis à Dieu avant une mort programmée ou un attaché de presse efféminé accompagnant BHL en Afghanistan entre autres, révélant des pans entiers de son passé à Neuilly (!), Stéphane Guillon démontre toute l'étendue de son registre d'acteur qui devrait, après ce spectacle, trouver enfin sa vraie place au cinéma où ses apparitions n'ont pas, jusque là, laissé un souvenir impérissable.
Entre deux rires, on décèle ses doutes, ses écorchures et (oui) sa tendresse.
A côté du maelstrom des one-man show en mode pipi-caca, où la facilité règne sur le mode "je vous parle de notre petite vie quotidienne", sentiers battus et rebattus depuis l'Egypte ancienne (beaucoup de gags remontant à Toutankhamon) les Guillon (et le Proust en devenir) sont haut, très haut. 

jeudi 18 février 2010

Une actrice (idole des jeunes !)


Cest fou : deux jeunes gens de ma connaissance ont craqué sur Claudia.
Ce qui ne m'étonne guère, car elle fit et fait toujours partie de mes actrices préférées.
Claudia Cardinale, l'une des rares actrices européennes à gagner un Oscar, fut l'une des belles italiennes des années 60 et 70 ; excellente actrice, elle vit à Paris et reste une très belle femme.
Sa carrière est jalonnée de chefs-d'œuvre,  car elle tourna avec les plus grands cinéastes.

 Avec Belmondo dans "La viaccia" (1961) de Bolognini

 
La Viaccia

Sur le tournage de "Il était une fois dans l'ouest" de Sergio Leone (1968)
entourée de Ch. Bronson et de J. Robards

"Sandra" de Visconti en 1965

Inoubliable : dans Le Guépard, de Luchino Visconti (1963)

Alors, contents, les garçons ?

Qu'apprends-je ?!

"Senso" (billet précédent) est sorti en Bluray !
Comme le montre l'image ci-dessous, beau travail de restauration :

Je succombe à la tentation !

Quel est le plus beau film du monde ? (58)

Je l'ai revu tout récemment.
Le film de Visconti mit "à la mode" la 7ème Symphonie de Bruckner qui n'est pas précisément de la "variétoche".
C'est flamboyant, douloureux, shakespearien, magnifique.

mercredi 17 février 2010

Seconds couteaux indispensables

Sans de très bons "seconds rôles" un film ne peut être réussi.
Les grands cinéastes l'ont toujours su qui firent appel à des comédiens qui endossèrent la tâche avec brio.
Chez nous, le cinéma d'avant et d'après-guerre est empreint de la présence de "grands" acteurs qui jamais n'accédèrent au statut de "star" mais dont les visages sont dans toutes les mémoires : Carette, Larquey, Bussières jusqu'au plus connu Bernard Blier en furent les meilleurs représentants.
A Hollywood, les "acteurs de second plan" étaient célébrés avec plus de ferveur par le public et eurent, dès leur création, la place qu'ils méritaient aux "Oscar".
Les personnages essentiels qui accompagnent les stars des films de John Ford (John Wayne, James Stewart ou Henry Fonda) sont partie intégrale de l'histoire du cinéma.
Voici les principaux (et j'en ai oublié sans doute beaucoup) :

 
  
  
De haut en bas, George Bancroft, John Carradine, Andy Devine, Donald Meek et Thomas Mitchell, personnages vitaux de "La chevauchée fantastique" de Ford (1939), adaptation "westernienne" du "Boule de suif" de Maupassant.

 A gauche du "Duke", Victor McLaglen (La charge héroïque)

Ward Bond

Woody Strode, du "Sergent noir" de Ford à "Il était une fois dans l'Ouest", en passant par "Spartacus".

Ceci est un hot dog